Manger du poisson allonge la vie des seniors

Rédigé par Emma, le 17 Apr 2013, à 23 h 08 min
Manger du poisson allonge la vie des seniors
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On sait que la consommation de poisson  est bonne pour la santé. L’alimentation méditerranéenne en est un bon exemple. Mais peu d’études ont vraiment été réalisées pour le prouver, notamment sur les personnes âgées. Celle des chercheurs américains de l‘École de Santé Publique de Harvard et de l’Université de l’État de Washington, publiée au mois d’avril, vient réparer cet oubli (1).

Les bienfaits des omégas-3 pour la santé

Les scientifiques ont observé pendant 16 ans les niveaux sanguins de 2 692 seniors âgés de plus de 65 ans et en bonne santé avant le début de l’étude.

Ils ont mis en avant deux résultats importants :

  1. Les personnes âgées qui consommaient du poisson régulièrement voyaient leur risque de décès réduit de 27 %,  voire de 35 % concernant la mortalité liée aux maladies cardiovasculaires.
  2. L’espérance de vie de ces seniors amateurs de poissons était en moyenne 2,2 années plus élevée que les autres.

La grande nouveauté de cette étude porte sur la découverte précise des pathologies mieux combattues grâce à la consommation de poissons : il s’agit des maladies cardio-vasculaires.

Ils ont pu le vérifier en se focalisant sur un marqueur sanguin très précis : les taux d’acides gras omégas-3. Parmi ces omégas-3, il en est un particulièrement actif. C’est le DHA (acide docosahexaéonïque) : c’est lui qui est le plus efficace dans la lutte contre l’insuffisance coronarienne ( 40 % de risque en moins), tout particulièrement pendant les arythmies causées par cette insuffisance (45 % de risques en moins).

D’après l’étude, les deux autres acides gras que sont l’EPA (acide eicosapentaénoïque) et le DPA (acide docosapentaénoïque, moins connu), jouent chacun un rôle protecteur différent : le dernier abaisse les risques de crise cardiaque, tandis que le deuxième diminue les risques d’angor (angine de poitrine qui n’est pas fatale).

point-exclamation-faimD’une manière générale, la combinaison de ces trois acides gras omégas-3 fait diminuer les risques de mortalité des séniors liés à toutes les autres maladies.

Une alimentation riche en omégas-3 est donc bonne pour le coeur et pour l’espérance de vie des séniors.

Les chercheurs américains ont noté que ces personnes mangeaient du poisson au moins 2 fois par semaine.

Quels poissons faut-il privilégier pour ma santé ?

Les poissons à privilégier sont bien évidemment les poissons dits « gras » car riches en lipides constitués surtout des fameux oméga-3 à longue chaîne, l’EPA et le DHA.

Les poissons « gras » : le saumon, la sardine, le maquereau, le hareng, la daurade.

La sardine, idéale pour faire le plein de vitamines !

Il faut savoir que les poissons « maigres», même s’ils contiennent moins d’acides gras essentiels, sont aussi des sources de minéraux (zinc, fer, iode…) et de vitamines qu’il ne faut pas négliger.

lieu-jauneLes poissons « maigres» : le lieu (photo), le colin, la lotte, le merlan, le cabillaud, la raie (ces 2 derniers sont à éviter du fait de leur surpêche)…

 L’avis de la diététicienne

personnes-agees alzheimerSi cette étude enfonce des portes ouvertes, elle a le mérite d’entrer dans les détails des bienfaits des omégas-3 sur l’espérance de vie et les pathologies particulières dont ils protègent. Rien n’est dit ici sur celles concernant les troubles cognitifs et la maladie d’Alzheimer, par exemple.

Ce qui compte, c’est que manger du poissons gras 2 fois par semaine soit devenu une évidence. C’est en tous cas le message que délivrent aussi les autorités sanitaires françaises et les diététiciennes à leur patients. Ce gras-là est bon, bon pour la santé, et bon dans l’assiette. Un petit maquereau frais (et vidé), badigeonné de moutarde, saupoudré d’herbes de Provence et empapilloté pour être passé au four est un régal !

Et pour ceux que le poisson rebute, il reste les micro-algues (chlorelle et spiruline), ou les capsules de DHA, à défaut d’huile de foie de morue

 

 (1) Dariush Mozaffarian and al. Plasma Phospholipid Long-Chain ω-3 Fatty Acids and Total and Cause-Specific Mortality in Older Adults : A Cohort Study. Ann Intern Med., 2 April 2013.

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5 commentaires Donnez votre avis
  1. Manger du poisson, je veux bien mais lequel ? Les eaux du Pacifique sont radioactives à cause de Fukushima, nos mers et océans sont pollués par le plastique, le diesel etc et les poissons d’élevage sont nourris de produits toxiques et d’huile de palme etc. Où acheter du poisson correct à un prix raisonnable ? Dites le moi et je mangerai du poisson.

  2. Alors là du poisson nourri a la viande…j’en dis pas plus, j’ai l’estomac rien que a y pensser, aaie envie de vomir.
    A bientot la viande humaine….lol ????? pas si sûr!

  3. Il est vrai qu’entre la surpêche et les poissons chargés en métaux lourds, dioxine et autres pcbs on ne sait plus vers quel espèce se tourner…

  4. Assurément, manger du poisson n’allonge pas la vie du poisson… D’après mes informations, les oméga 3 sont également présents dans les huiles comme la Caméline, huile de lin etc.

  5. Mensonges honteux !! consommer de l’animal (et le poisson pourri encore plus vite que la viande dans le corps) reduit l’esperance de vie !

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