Comment faire germer les noyaux ou les pépins de fruits ?

Un fruit est bien-sûr constitué d’une chair souvent succulente, mais aussi d’un noyau ou de pépins qui pourraient bien devenir des arbres fruitiers. Mais les mécanismes de germination varient d’une espèce à une autre et l’issue n’est pas toujours évidente. Faire germer des noyaux ou des pépins : toute une science que nous vous dévoilons aujourd’hui !

Rédigé par Julien Hoffmann, le 16 Mar 2023, à 9 h 15 min
Comment faire germer les noyaux ou  les pépins de fruits ?
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La pollinisation des fleurs donne naissance aux fruits qui contiennent pépins ou noyaux potentiellement aptes à engendrer de nouvelles plantes. Mais pour les bonnes conditions pour que ce miracle permanent de la nature soient réunies, les étapes sont nombreuses. Arriver à faire germer noyaux et pépins soi-même est une petite aventure, extrêmement fascinante qui vous aidera à mieux comprendre – pourquoi pas en famille -, comment les végétaux poussent !

Faire germer noyaux et pépins des fruits qu’on vient de manger : une aventure à vivre en famille

Petit rappel pour commencer : il suffit de voir le nombre de cerises avec leurs noyaux qui tombent au sol ou le nombre de pépins qu’il y a dans une pomme pour comprendre qu’ils ne germent pas tous… sans quoi le monde serait recouvert d’arbres.

faire germer

Tous les glands ne deviennent pas des chênes… loin de là ! © bogdan ionescu

Il faut donc logiquement en déduire que chaque pépin ou chaque noyau ne donnera pas nécessairement un nouvel arbre.

Alors si vous vous lancez dans cette aventure, on vous conseille de multiplier les expérimentations (essayez de faire germer 4, 5 ou 6 noyaux ou pépins voir plus en même temps) pour vous donner toutes les chances de succès !

Nos conseils pour la germination des noyaux de :

Nos conseils pour la germination des pépins de :

Mettez-vous en condition

La nature est votre plus bel exemple de réussite, il faut vous en inspirer. La démarche est la même que pour la mise en place des techniques de biocontrôle, la première chose à faire est d’observer le terrain.

Dans la nature un fruit qui tombe, qu’il ait des pépins ou des noyaux, va mettre du temps pour se décomposer ou être dévoré. Une fois consommé par des oiseaux, des ongulés ou autres, il ne restera plus que les pépins ou les noyaux dont certains seront même transportés au loin, bien au chaud dans le système digestif des animaux puis rejeté par les excréments par exemple… Un véritable périple !

Pensez à faire participer les enfants et observer les mécanismes de germination ensemble

Prendre de la hauteur comme cela par rapport à la nature est quelque chose à transmettre à tout prix à nos enfants (et pourquoi pas, à ceux des autres aussi).

Préparer des semis, faire germer, planter, regarder pousser… Bref, comprendre la nature est un acte d’avenir qui prend tout son sens avec les jeunes publics.

Enfant plantant une graine forte d’avenir © Mahony

La complexité, le côté aléatoire ajouté au fait qu’il est tout à fait possible de prendre un quelconque fruit au sol pour lancer l’expérimentation sont quelque chose de tout simplement magique pour un enfant. Une belle façon d’aborder les thématiques environnementales avec eux !

Bien choisir les pépins et noyaux à faire germer

Un fruit n’en vaut pas un autre, c’est quelque chose à prendre en considération au moment où on fait germer noyaux ou pépins. Commencer l’histoire au début en les amenant à germination, c’est entamer une démarche qui va durer des années et cela met les choses en perspective.

Ainsi, choisissez bien la variété de fruits que vous souhaitez consommer dans 5, 6 ou 8 ans, mais ne vous arrêtez pas là… Pensez aussi bien à sélectionner votre variété pour qu’elle s’inscrive dans le lieu où vous voulez la planter.

Le type de sol peut avoir une incidence sur la croissance et la santé de votre futur arbre. Son emplacement géographique est aussi particulièrement important entre prise au vent, éventuelle monoculture adjacente de la même variété et qui augmenterait le risque d’avoir des ravageurs, mais aussi la taille adulte de l’arbre qui pourrait gêner les cultures alentour, le passage voire menacer la maison.

Préparer pépins et noyaux avant la germination

Dans la grande majorité des cas arrivent ensuite l’hiver et ses plus ou moins grands froids selon les endroits. C’est une clé de la germination des pépins et des noyaux. Un passage plus ou moins long au froid (réfrigérateur ou même congélateur) et/ou dans le noir vont souvent être des déclencheurs de la germination !

Une des composantes primordiales de la vie sur terre est l’eau. Pourquoi en irait-il autrement pour vos pépins et vos noyaux ? Selon ce que vous allez vouloir faire germer, l’eau aura une plus ou moins grande importance, certains pépins et certains noyaux ayant plus de « réserves » que d’autres. Toujours est-il que, toujours selon les cas, il sera essentiel de les placer dans l’eau directement, sur une matière humide ou encore de manière à ce qu’ils soient semi-immergés.

faire germer noyaux pépins

De quoi faire pousser un pêcher à la maison © Bork

Si vous vous lancez dans plusieurs essais avec plusieurs pépins ou noyaux différents, préparés dans différentes conditions ou à différents moments, avec de différentes variétés, pensez toujours à noter cela quelque part. On pense souvent pouvoir retenir tout cela, mais les semaines passant… On oublie forcément !

Planter les noyaux et pépins germés en pot ou en pleine terre

Une fois que vos pépins ou vos graines auront germé, il faudra bien en faire quelque chose. Mais pas de précipitation : attendre que le germe soit assez vigoureux, faisant ses premières petites radicelles, est primordial avant d’envisager pouvoir passer à l’étape suivante.

Planter en pot

Certains pépins ou noyaux germés sont relativement fragiles pendant plusieurs jours ou semaines après leur apparition. Le plus sûr pour eux est alors de les planter en pot, dans un terreau le plus souvent léger, toujours humide, mais bien drainé (mélangé avec du sable, etc.)

Planter en pleine terre

C’est valable pour les noyaux qui se seront développés dans l’eau, avec des racines longues et vigoureuses qui leur permettront de vite prendre leur place et survivre aux conditions extérieures. La prise de risque est plus importante entre intempéries et ravageurs… Mais les noyaux qui passent le cap seront particulièrement adaptés à leur milieu et donc très résistants par la suite.

Que faire d’une pousse trouvée dans la nature ?

Il arrive assez régulièrement que de petits arbrisseaux apparaissent d’eux-mêmes, c’est logique, la nature est bien faite. La plupart du temps ces nouveaux arrivés ont tendance à pousser là où cela nous arrange le moins.

Que faire des pousses spontanées dans le verger © NurseDowell / Shutterstock

Profitez-en pour les sortir de terre avec une petite pelle (n’hésitez pas à faire un trou assez large pour épargner un maximum de racines) et plantez-le dans un pot.

Vous verrez ainsi comment il pousse, à quelle vitesse, les conditions climatiques qu’il apprécie le plus, etc.

Avec patience et persévérance, au fil des expériences vous parviendrez plus facilement à bichonner vos futurs pépins et noyaux germés !

Article republié
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4 commentaires Donnez votre avis
  1. sur la vidéo de la semaine c’est parfait mais trop rapide pour qu’on puisse suivre en comprenant,
    cet exposé est général et inutile

  2. Ça m’a rien appris du tout !

    • Julien Hoffmann

      Dommage que vous ne nous en ayez pas appris plus non plus 🙂

  3. BRAVO Julien pour l’article! 🙂

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