Comment s’y retrouver dans la volaille ?

La volaille a du succès : nous n’en avons jamais autant mangé ! Mais quelles volailles choisir pour s’assurer de leur qualité ?

Rédigé par Emma, le 18 Feb 2020, à 13 h 00 min
Comment s’y retrouver dans la volaille ?
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Farines animales, poulet aux hormones… Quelles menaces pour la volaille ?

Les volailles ont besoin de protéines pour se développer. Naturellement, elles les trouvent dans les sols : insectes, vers… Mais les volailles industrielles, qui ne voient pas la lumière du jour, n’ont pas cette chance. Elles sont donc nourries avec des compléments alimentaires protéinés.

Le retour des farines animales ?

Les farines animales, des poudres issues des sous-produits des abattoirs et déchets de pêche, ont nourri les animaux d’élevage jusque dans les années 1990. Avec la maladie de la vache folle, celles-ci ont été pointées du doigt et la nourriture des animaux a été plus rigoureusement contrôlée.

poulet label rouge ou volaille de licques ou de bresse

Poulet aux hormones ©zannaz

Le cannibalisme animal est à présent interdit : on n’autorise pas, dans l’alimentation, une farine issue d’un cadavre d’une même espèce. Mais, avec la pression des industriels, les farines animales ont fait leur retour dans l’alimentation des poissons d’élevage depuis 2013. Les farines animales sont également autorisées dans les élevages de volailles depuis cette date dans l’Union Européenne, mais pas en France. En revanche, depuis la maladie de la vache folle, les protéines animales d’origine bovine sont interdites dans l’alimentation animale.

Volailles : le spectre du CETA

Même si les éleveurs de volailles certifiées s’en sortent plutôt bien, les temps sont durs pour les éleveurs de volailles français. En cause, les réglementations, normes d’hygiène drastiques, et la concurrence des autres éleveurs européens ou hors UE. Le traité de libre-échange CETA fait planer une menace pour les éleveurs, qui craignent que l’on inonde le marché français de volaille nord-américaine à bas prix et de piètre qualité.

Les normes d’élevage sont en effet moins strictes que chez nous, et certaines pratiques sont tolérées aux Etats-Unis et au Canada, comme l’utilisation de farines animales d’origine bovine. Outre-Atlantique, on utilise également certains procédés, comme le lavage des poulets au chlore ou leur administration d’hormones de croissance, interdits en UE, que les éleveurs et les consommateurs craignent pourtant de voir arriver dans des élevages de volailles déjà décriés pour leurs pratiques.

Article mis à jour et republié

Illustration bannière : Poulet label rouge, Licques ou Bresse : choisir une volaille de qualité – © Lukas Beno
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3 commentaires Donnez votre avis
  1. Bonjour
    Quand vous annoncez 35 jours, je suis surpris…j’ai élevé des volailles avec des aliments de qualité et au bout de 5 semaines, j’avais juste un gros poussin Donc j’imagine ce que les industriels (c’est plus des éleveurs) leur donne à bouffer ou administre pour avoir un poulet de rotisserie en 35 jours . Bon appétit quand même..

  2. Bonjour
    petite rectification « En liberté = le parcours est illimité, sans clôture. » C’est plutôt sans limitation de surface à 2m²/individu. Sans clôture autant élever les renards, fouines, chiens errants etc !
    La conclusion est simple : boycott absolu du poulet standard, préférence au bio ou au moins une filière locale parfaitement tracée sans OGM. C’est cher ? Non, c’est un prix normal contrairement au standard qui est du bas de gamme bradé. Je n’ai pas les moyens d’en manger tous les jours, alors je n’en mange que 1 ou 2 fois par semaine, avec plaisir. Le reste du temps les légumineuses remplacent et ça a aussi du goût quand c’est bien cuisiné. Bon Noël

  3. Bonjour,

    Il me semble qu’il n’y a pas que les volailles de Bresse qui soient sans OGM. On trouve d’autres volailles avec l’indication « Sans OGM », ce qui veut dire qu’il y a moins de 0,9% d’OGM dans leur alimentation.

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