Le crudivorisme va-t-il gagner la France ?

Rédigé par Annabelle Kiéma, le 9 Sep 2012, à 12 h 21 min
Le crudivorisme va-t-il gagner la France ?
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Mais qui sont les crudivores ?

Assez courant dans les pays anglo-saxons, le crudivorisme (appelé aussi alimentation vivante ou encore raw foodisme) est un phénomène encore peu connu chez nous.
Etre crudivore consiste à bannir tout élément cuit de son alimentation afin de préserver toutes les qualités nutritionnelles de ce que l’on mange. En plus d’une alimentation plus saine, les crudivores évitent aussi les produits d’origine animale et sont bien souvent des locavores convaincus.

Pourquoi manger cru ?

La motivation numéro 1 des crudivores, vous vous en doutez, est bien celle de préserver les qualités nutritionnelles des aliments. La cuisson des aliments entraîne en effet une destruction partielle ou totale d’éléments essentiels à la santé.

  • Saviez-vous que dès 50°C le capital enzymatique d’un aliment est en partie détruit ?

Les enzymes sont des protéines jouant le rôle de biocatalyseurs : ils (ou elles) provoquent des réactions biochimiques dans l’organisme, les accélèrent ou à l’inverse, les ralentissent. Ils sont donc essentiels. En outre, les enzymes alimentaires sont indispensables à la digestion. Le hic c’est qu’ils ne se trouvent que dans les aliments crus. On comprend mieux d’ailleurs pourquoi il est plus facile de digérer un plat cru plutôt qu’un plat cuit.

Les enzymes ne sont pas les seuls éléments qui ne résistent pas à la cuisson. A partir de 60°C la vitamine C extrêmement fragile disparaît, et à 110°C, plus aucune vitamine ne répond à l’appel.

Crudivore et locavore

Le second accompagne très souvent le premier : c’est un fait, les inconditionnels du crudivorisme mangent aussi local et de saison.

Chez consoGlobe, nous vous parlons très souvent du grand intérêt à consommer des produits que l’on trouve près de chez soi. Les principales raisons : diminuer son empreinte carbone et déguster des produits frais et de saison. A vous les paniers bio des AMAP, les cueillettes et achats à la ferme, les coopératives de producteurs, etc.

Ajoutez du cru dans vos assiettes !

Si le régime crudivore est très contraignant (difficile d’aller se régaler au restaurant ou d’amener sa propre nourriture à un dîner chez des amis), le mouvement crudivore a le mérite de sensibiliser aux bienfaits d’une alimentation saine. Alors, sans atteindre le côté extrême des crudivores, pourquoi ne pas ajouter un peu plus de cru dans son alimentation quotidienne ?

Pour cela, quelques petites astuces :

  • optez pour le smoothie du matin – fruits frais mixés avec de l’eau, auxquels on peut ajouter du yaourt, des amandes… et pourquoi pas de la salade ou des épinards frais pour une version green smoothie – qui vous aidera a démarrer la journée du bon pied ;
  • commencez vos repas par une assiette de crudités ou une salade verte ;
  • pour les petits creux, préférez une poignée de noix, noisettes, amandes… bref, des fruits à coque pleins d’énergie

Pensez aussi à privilégier des modes de cuisson plus doux (la vapeur par exemple), qui détruiront moins les précieuses vitamines et autre oligo-éléments qui nous maintiennent en bonne santé. Enfin et surtout, faites-vous plaisir ! Manger sainement n’empêche pas d’être gourmand.

 

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Je fais partie de ce qu’on appelle désormais les « slasheurs » : je suis rédactrice / sophrologue / et j’enseigne le français comme langue...

23 commentaires Donnez votre avis
  1. « Alors, sans atteindre le côté extrême des crudivores, pourquoi ne pas ajouter un peu plus de cru dans son alimentation quotidienne ? »
    Pourquoi extrême? Absolument tous les animaux (sauf l’humain) sont crudivores. Sont-ils extrêmes pour autant?

  2. Je mange cru depuis 18 mois et ai mangé instincto pendant quelques années il y a plus longtemps.
    Je confirme tous ce qui a été dit plus haut en faveur du cru.
    Les problèmes intestinaux ne peuvent que s’agraver en mangeant cuit, car la prolifération de bactéries pathogènes sont amenées à proliférer pour compenser l’absence d’enzymes du cuit. La viande est pire encore.
    La viande crue est digeste, mais il faut qu’elle soit non seulement bio mais sauvage et en prendre avec parcimonie une fois de temps en temps, car en excès je l’ai vue générer des cancers. Je ne suis pas médecin je témoigne de ce que j’ai constaté. Les jus de légumes simples sont certainement acceptés par un intestin malade, petit à petit. (Un intestin, çà se nettoie, car parmi les « civilisés » il n’y a pas un seul intestin normal).Voir l’Institut Hippocrate sur le net (en anglais) où ils peuvent soigner toutes les maladies avec succès, et ils peuvent le faire car ils n’ont pas eu Pétain et l’Ordre des Médecins pour dire que seuls les médecins savent soigner. Chacun peut vérifier que c’est faux.
    Tous ceux qui se sont mis à manger cru se sont rapidement senti tellement mieux.
    Cru et végétalien, çà marche et demande d’approfondir la question, car il n’y a pas de traditions crulinaires. Personnellement je mets des patchs de Vit B12, mais il y a moyen de s’en passer sans doute avec le rejuvélac et autres légumes fermentés.
    Il y a un site: veganbio.typepad.com qui donne comment s’y prendre, c’est tout un changement de vie.
    J’ai 74 ans et je suis en pleine forme. Le cru a le vent en poupe, quand on sait que l’agro-alimentaire met 3000 produits chimiques dans tout ce qu’on peut acheter au supermarché. Il faut dire aussi qu’il y a tellement de gens patraques, fatigués, déprimés, malades, obèses… et de plus en plus. Le cru c’est le salut pour le corps mais aussi pour le comportement, la joie de vivre.

    • « Les problèmes intestinaux ne peuvent que s’aggraver en mangeant cuit, car la prolifération de bactéries pathogènes sont amenées à proliférer pour compenser l’absence d’enzymes du cuit. »

      Insensé. Désolée, mais ça n’a pas de sens. Surtout que le cuit permet d’éviter justement la propagation de certaines bactéries (la salmonelle par exemple …).

      Vous êtes biologiste ? Physiologiste ? Biochimiste ? Nutritionniste ?

  3. Quid du fait que les paléontologues pensent de plus en plus que la découverte de la cuisson des aliments (voici des dizaines de milliers d’années, nos ancêtres étaient-ils stupides pour persévérer?) a certainement donné à l’homme un avantage évolutif sur les autres grands singes, en lui permettant d’ingérer des protéines rendues plus digestes par la cuisson?

    • Comme vous le dites bien, « ils pensent »…personne n’y était pour vérifier et personne ne peux démontrer que cela a servi à l’amélioration de l’espèce. Maintenant il y a certainement eu de bonnes raisons à l’époque. Tiennent-elles encore?
      Le cru peut se prévaloir d’amélioration de santé sur ces centaines de gens; fin de l’arthrose, des douleurs, des boutons, etc, etc…
      j’ai essayé et j’ai été convaincue

  4. Enfin voici des personnes qui ont tout compris !! manger cru est effectivement meilleur pour la santé, mais il faut malgrè tout conserver la viande (sans excès)pour un apport proteinique et mineral (fer) !! j’adhère, j’adore ! faites en autant !

    • Conserver la viande? ça dépend du regard de chacun. Elle n’est absolument pas indispensable, des millions de gens en témoignent au quotidien.Sans viande et toujours en bonne santé 🙂

  5. Bonjour,

    Quand vous avez des problèmes intestinaux et que vous ne pouvez pas manger des légumes crus, que faire ?

    • Avez-vous vérifié votre tolérance au gluten ?

    • Mieux se renseigner car le cru supprime les problèmes intestinaux, justement…

    • Préparez-vous des jus avec un extracteur de jus. C’est un très bon moyen de transition au cru car les jus n’ont plus les fibres qui agressent nos intestins enflammés. J’ai testé et ma vie a changé. Je vous le souhaite de tout coeur.

  6. Je suis végétarien depuis quelques années ,et je mange de plus en plus de légumes et fruits crus, cela et très difficile ,car je suis la seul personne de la famille qui suis ce mode de vie.

    • Oui, cela demande un certain courage pour le faire seul dans sa famille. Ceci dit, la « famille » des crudivores, elle, s’agrandit.
      Vous n’êtes donc pas si seul que cela.
      Amitiés

  7. Je suis les préceptes de la NATUROPATHIE qui sont très proches en matière d’alimentation. Fruits frais le matin en « salade de fruits » avec amandes, graines de tournesol, de lin broyées légèrement, jus de citron et huile de noix. C’est un délice !
    Le reste de la journée, je privilégie le cru et le cuit (vapeur ou mieux pour mon goût personnel, à l’étouffée dans une cocotte en fonte par ex (pas besoin d’acheter des ustensiles que personne à part les gens qui ont vraiment les moyens peuvent acquérir) à feux doux, c’est également un délice, surtout en ce moment avec tous les légumes d’été … peu de viande (poulet) du poisson et surtout peu de féculents (pain, pâtes, farines en général). Je me porte comme un charme à 63 ans mais je fais aussi de l’exercice (randonnées, vélo) mais à petites doses, il faut profiter des autres bienfaits de la vie, culturelle en particulier, voilà ma recette du BONHEUR !! à bon entendeur …

  8. Bonjour,

    Je suis vraiment étonné de voir que vous et bien d’autres médias de la presse écrite et autres diététiciens n’ayant rien compris à la diététique nutritionnelle et insistent sur le fait de manger le matin.

    Il faut laisser au corps la possibilité de renouveler ces cellules il est bon d’éviter le « Petit Déjeuner » pour une raison simple c’est que votre organisme n’est absolument pas prêt à fonctionner en pleine puissance au sot du lit.

    L’idéal serait de prendre son café ou son thé et 2 heures plus tard faire une petite collation (tels le faisaient nos parents et grands parents).

    Plus le jeune de la nuit se poursuit, plus votre corps se défendra, 15h00 sans rien manger serait l’idéal, en clair le premier repas devrait être celui de la mi journée.
    Dominique

    • Bonsoir…

      Enfin, je désespérais de lire quelque chose de ce genre sur le « repas le plus important » de la journée, le sacro-saint petit déjeuner… le marketing des céréaliers et l’argument du coup de pompe matinal. Le cerveau, et les muscles, a certes besoin de glucose pour fonctionner et pour éviter cet inconvénient, mais un petit kilo de réserve lipidique, en général présent chez la plupart d’entre nous, assure la fourniture de 9000 calories, bien plus qu’il n’en faut pour passer le cap matinal (métabolisme basal environ 1500 à 2000. En absorbant, à la sortie des limbes, de la nourriture, il se produit, à mon avis, une mise en berne de la physiologie normale de mobilisation des réserves lipidiques par néoglucogenèse…
      Côté chronobiologie, le pancréas a, il me semble, un pic naturel de sécrétion à 12hh00 solaire.

      >> 2 heures plus tard faire une petite collation (tels le faisaient nos parents et grands parents).
      Et encore, nos aïeuls étaient nettement moins sédentaires que ne le sont la plupart d’entre nous…

    • Perso, mes parents était à la ferme et le petit-déjeuner devait être copieux pour tenir jusqu’au déjeuner.

      je pense que c’est mieux de bien petit-déjeuner et de dîner léger.

    • Entièrement d’accord , à l’époque du Moyen-âge , on se levait , on mettait la maison en route ….animaux ,rangement , le feu , la toilette …. et venait la « collation du Mâtinet » après le vrai réveil + travail….J’applique cela et je me sens nettement mieux

  9. en 1984, j’ai découvert le guide de santé Bircher qui était en grande partie d’accord avec ce que vous dites. Il privilégiait, comme vous, de commencer son repas par un fruit, puis 3 crudités, suivies de légumes verts cuits puis de féculents à des doses raisonnables. Il déconseillait de trop manger de viande et si possible de s’en passer.
    Il préconisait aussi les fruits secs et il est notamment « l’inventeur » du muesli.
    Je sais que chaque fois que je me fie à ce « régime », mes intestins s’en portent mieux. Mais il est vrai que l’on se laisse vite emporter par les habitudes alimentaires de notre environnement !

  10. Vous dites qu’il est plus facile de digérer un plat cru qu’un plat cuit alors que ceux qui se mettent au régime crudivore ont parfois des problèmes de digestion et que des expériences ont été faites de ne donner à manger à des groupes de personnes une alimentation type du début de l’humanité, c’est-à-dire uniquement des légumes et fruits crus. Il s’est avéré que notre système digestif s’étant modifié au cours des âges n’est plus adapté à ce régime totalement cru et pose notamment des problèmes de digestion et à terme de malnutrition avec la sensation persistante de faim.

    • Béatrice, votre argumentation repose sur des informations qui ont dû vous tromper. Je pratique et étudie le crudivorisme depuis longtemps, et puis donc témoigner favorablement à ce double titre. L’organisme humain n’a aucunement évolué depuis son origine en ce qu’une mutation de cette importance sur un organisme aussi complexe que le nôtre réclame infiniment plus de temps que quelques dizaines de milliers d’années. La cuisson non seulement appauvrit la richesse alimentaire, mais opère une dangereuse mutation moléculaire, dite de Maillard, selon le nom du chercheur l’ayant identifiée. S’en suit une destruction de la flore bactérienne digestive, une mauvaise digestion, et surtout la rupture de la barrière aux bactéries pathogènes et aux virus dans le colon.
      Dans la pratique, la première phase de passage au crudivorisme provoque effectivement des troubles et un sentiment de manque car les aliments sont plus riches en eau. Mais dès lors que le système digestif s’est assaini et a retrouvé sa fonction naturelle, la santé et l’énergie se décuplent. Je ne sais plus ce que sont un rhume ou une grippe, alors que j’en étais précédemment fréquemment victime ; mon énergie nouvelle m’a tellement surpris au début (je parle de gros efforts physiques), que j’en ai abusé sans me rendre compte que je m’épuisais dangereusement. Il m’a fallu apprendre à modérer mon enthousiasme et écouter des sensations plus discrètes de fatigue.
      Le crudivorisme est une grande révolution comportementale et culturelle qui trouvera donc encore un certains temps dans le public comme chez les scientifiques des opposants conservateurs qui dénieront, pour des raisons psychologique cette simple évidence que lorsque l’on place un organisme dans son biotope, il se porte mieux. Pourtant le gain individuel et collectif est conséquent.
      Je vous souhaite sincèrement de pousser cette porte vers la santé.

    • Bonjour jean Louis,

      Entonnant car j’ai eu la même expérience que vous. Je suis un consommateur de viandes et me suis tourné vers des plats de légumes et fruits crus.

      C’est surprenant le changement qui s’opère, la digestion, la récupération et la forme que l’on retrouve devrait faire réfléchir certains et d’essayer cette manière de manger autrement.

      Le corps à besoin de produits naturels et vivants (les viandes sont des produits morts et sa digestion demande 72h) ça devrait faire réfléchir tous ceux qui ont une petite santé.

      Nous avons tous à y gagné en faisant ce choix, les diététiciens et autres régimes en boîtes font partis d’un lobbying organisé qui obligatoirement ne peuvent influencer la pleine « Santé ».

      « Tu est ce que Tu manges »
      http://marlykangen.com

    • Il y a un laps de transition où le corps se détoxine, ce qui peut créer des sensations désagréables. Quand on persévère, cela disparait.Peut-être se faire accompagner par quelqu’un de compétent..et qui le connait parce qu’il le pratique 🙂

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