La lingue bleue, victime de la pêche en eaux profondes

Manger du poisson, c’est sain et c’est bon. Mais d’un autre coté, la surconsommation et la surpêche vident les océans et on craint une pénurie globale de poissons à un horizon assez proche. Continuons le guide des poissons avec cette fois la lingue bleue, poisson des eaux profondes menacé.

Rédigé par Annabelle Kiéma, le 16 May 2012, à 17 h 55 min
La lingue bleue, victime de la pêche en eaux profondes
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Vous le savez, 2012 est l’année d’un combat qui nous tient cœur chez consoGlobe : la lutte contre la pêche en eaux profondes. C’est l’occasion pour nous de vous faire connaître ce mode de pêche catastrophique pour l’environnement. C’est aussi une manière de vous montrer que nous pouvons tous, à notre niveau, agir pour que cesse cette pratique.

Faisons un zoom aujourd’hui sur un poisson des profondeurs, la lingue bleue, connue également sous le nom de julienne.

Lingue bleue ou julienne, poisson des profondeurs

Photo : fishbase.se

La lingue bleue (nom latin Molva dypterygia) nommée parfois lingue espagnole ou julienne (à ne pas confondre avec la lingue franche) fait partie de ces poissons que l’on ne trouve qu’à partir d’un certain niveau sous la mer. Il faut atteindre les fonds rocheux situés à au moins 500 mètres sous la surface pour trouver la lingue, raison pour laquelle on la connaît encore très mal.

Il est vrai que les eaux profondes constituent l’environnement le plus vaste et le moins exploré de la planète. Elles commencent à environ 200 mètres de la surface, où ne parvient que très peu de lumière, et se terminent au niveau de la plaine abyssale de l’océan, à une profondeur moyenne de 4 000 mètres.

Plus qu’une menace, la pêche en eaux profondes représente un danger avéré : les chalutiers utilisés tractent des filets géants qui raclent aveuglément les fonds marins, causant des dommages irréversibles à la faune et à la flore marines. Il est donc important d’en prendre conscience, et de connaître les poissons concernés.

Description de la lingue bleue

source : Ifremer.fr

La lingue appartient à la famille des gadidés qui comprend l’aiglefin, le merlan, la lotte…

Elle se distingue en effet par une forme très effilée, se terminant sur une mâchoire proéminente. Elle est dotée d’un long barbillon mentonnier, ce filament sensoriel que possède certains poissons comme la morue ou l’églefin.

La lingue bleue possède 2 nageoires dorsales ; celle située à l’arrière est beaucoup plus longue, s’étendant jusqu’à la queue. Elle possède également une longue nageoire anale occupant une bonne moitié de son ventre. Elle est aussi munie d’une paire de nageoires pectorales et d’une autre paire de nageoires ventrales.

Son dos présente une couleur sombre, se démarquant de flancs plus clairs, jaunâtres, et d’un ventre blanc. A l’âge adulte, le poisson peut atteindre 160 cm.

La lingue bleue est carnivore. Elle se nourrit d’autres poissons, crustacés, céphalopodes… Ainsi, en sa qualité de prédateur, elle renferme des quantités relativement élevées de mercure.

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La suite p.2> les stocks préoccupants de lingue bleue

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Je fais partie de ce qu’on appelle désormais les « slasheurs » : je suis rédactrice / sophrologue / et j’enseigne le français comme langue...

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