Contre la surpêche, la certification MSC garantit les stocks de poisson

Le dernier rapport concernant les objectifs environnementaux du MSC (Marine Stewardship Council) se montre positif à l’égard des stocks de poissons.

Rédigé par Pauline Petit, le 8 Jun 2017, à 7 h 45 min
Contre la surpêche, la certification MSC garantit les stocks de poisson
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Le 6 juin dernier, lors de la Conférence mondiale sur les Océans, le président de l’ONU a lancé un cri d’alarme pour la préservation des océans. La sauvegarde des océans est en effet une urgence vitale pour l’Homme et la nature.

C’est en outre un des objectifs de développement durable (ODD) de l’ONU : c’est l’ODD 14, « conserver et exploiter de manière durable les océans« . La mise en place d’une pêche durable est indispensable pour parvenir à cet objectif : c’est la mission de la MSC (Marine Stewardship Council), qui vient de publier son rapport : des conclusions positives.

Résultats de la certification Pêche Durable MSC

La certification MSC connaît un véritable boom depuis quelques années : aujourd’hui, 12 % des captures de poissons sauvages proviennent de pêcheries labellisées MSC (soit deux fois plus qu’en 2010). Un impact positif sur les stocks de poissons.

Un remède à la surpêche

Le rapport 2017 du MSC(1) fait un état des lieux sur les stocks de poissons certifiés et non-certifiés. Ce qu’il ressort de l’étude est que les populations de poissons ciblées par les pêcheries certifiées MSC « sont plus abondantes et moins fluctuantes les années suivant leur certification« .

infographie MSC

Une amélioration des habitats sur les pêcheries ©MSC

La certification MSC favorise également les améliorations sur les pêcheries, qu’elles soient techniques (changement de zone de pêche…) ou de recherche sur les écosystèmes. « La pêcherie de crevette d’eau froide du Groenland a, par exemple, lancé un projet de recherche […] qui ont mené à  l’expérimentation de mesures innovantes pour protéger les pennatules (plumes de mer). Une aire marine protégée a également été désignée pour préserver d’importantes espèces de coraux et éponges. »

D’après Edouard le Bart, directeur de programme du MSC France, l’objectif d’ici 2020 est que  » 20 % des captures sauvages dans le monde soient certifiées MSC « . La finalité est de parvenir à la mise en place d’une gestion durable des océans, conformément aux objectifs de l’ONU. Un enjeu à la fois écologique et économique, puisque 10 % de la population mondiale dépend de la pêche pour son revenu.

Pêcheurs, industriels, transformateurs, l’ensemble des acteurs est impliqué. Le consommateur peut également agir en privilégiant à l’achat le label bleu « Pêche durable » du MSC et éviter d’acheter des poissons issus de la surpêche.

Illustration baninière : des hameçons ©Fabio Berti
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4 commentaires Donnez votre avis
  1. Non seulement on vide les océans de ses poissons, mais en plus on le pollue avec des tonnes de plastique !!! Pauvre mer…

  2. Bonjour,

    Le problème est que cet article encourage la consommation de poissons provenant de la pêche certifiée MSC.
    Or, cette pêche n’a absolument rien de durable (Petit Navire a ce label alors que cette société participe très largement et volontairement à la surexploitation des océans).
    Il faudrait donc grandement modifier cet article afin de rester dans la ligne idéologique de Consoglobe et ne pas encourager les personnes pensant bien faire dans une démarche inverse et au résultat très négatif pour les océans, à cause d’une mauvaise information.

    Cordialement,

  3. Bonjour,
    Le seul problème demeure dans le fait que MSC accorde des certifications de durabilité à des pêches industrielles dont les pratiques n’ont rien de durable : chaluts pélagiques, utilisation de DCP (Dispositifs de Concentration de Poissons), pêche de poissons « fourrage » qui servent d’alimentation aux autres poissons…
    En bref, du greenwashing utilisé par la grande distribution et ses fournisseurs qui sont les clients du MSC !
    Consultez le site de Bloom association : http://www.bloomassociation.org
    Cordialement

    • Pauline Petit

      Merci pour votre contribution. Effectivement, il faudrait nuancer le propos en disant qu’il s’agit d’un premier pas vers une pêche plus durable. Pour mieux faire, évitons la grande distribution qui cautionne certaines pratiques discutables.

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