Made in Bangladesh : reportage photo de Jules Toulet
La fièvre du textile et du prêt-à-porter a envahi le Bangladesh, ce pays de 160 millions d’habitants. Depuis quelques années, des ateliers de couture, loin des standards occidentaux, voient le jour. Ici, pas de main d’oeuvre féminine, les machines ne sont loin d’être alignées au centimètre et il y a ni salaire horaire, ni contremaître. Photo reportage de Jules Toulet.

Une vingtaine de tailleurs de 15 à 35 ans travaillent, vivent et mangent dans cet atelier. Ils sont tous payés à la pièce réalisée. Un pantalon rapporte 150 takas (1,5€), et nécessite quatre heures de travail, un blazer 500 takas (5€) et demande sept heures de travail.
Les prix sont fixés par un bureau central pour éviter la concurrence déloyale. Les tailleurs ne sont tenus par aucun contrat et peuvent partir quand ils l’entendent.
Sur ce palier sont installés les trois membres d’une famille, deux frères et le fils du plus âgé. Ils ont quitté la région de Khulna en proie à de fréquentes inondations. Les réfugiés climatiques viennent grossir les rangs des travailleurs bon marché, autant dans les entreprises étrangères que locales. Ils retournent dans leurs villages deux à trois fois par an, notamment à l’occasion de la fête de l’Aïd Moubarak.
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