Les lectines : danger sous-estimé de notre alimentation ?

Les régimes sans lectines (des protéines végétales notamment présentes dans les tomates) pourraient bientôt remplacer les régimes sans gluten.

Rédigé par Émilia Capitaine, le 9 Oct 2022, à 16 h 34 min
Les lectines : danger sous-estimé de notre alimentation ?
Précédent
Suivant

Les régimes sans protéines végétales aussi appelées lectines, sont de plus en plus répandus. Des médecins alertent sur les dangers pour la santé des lectines, présentes notamment dans les tomates et les fèves.

« Bannissez les tomates » : le conseil d’un nutritionniste américain

Dans son dernier livre, The Plant Paradox, Steven Gundry, un chirurgien américain spécialisé dans la nutrition, alerte sur le danger des lectines, des protéines végétales notamment présentes dans les tomates. Consommer ces dernières « créerait une sorte de guerre chimique dans notre corps, causant des réactions inflammatoires qui peuvent mener à des prises de poids et à de sérieux problèmes de santé« .

Mais les tomates ne sont qu’une partie du problème : The Plant Paradox met également en garde contre les dangers du blé, des fèves, des arachides, des légumineuses (en particulier le soja), des fruits et légumes (les tomates donc, mais aussi les aubergines, les pommes de terre, les poivrons) et des noix (en particulier les amandes).

lectines

© VORONINA EVGENIIA

Déconseiller la consommation d’aliments sains… Voilà qui peut paraître déconcertant, alors que les États-Unis (et plus généralement l’ensemble du monde développé et émergent) sont confrontés à une explosion de l’obésité et du diabète, deux maladies liées à une abondance d’aliments pauvres en fibres, riches en sucres et largement transformés. Et pourtant, selon Steven Gundry, derrière les « envies, problèmes digestifs, acné, et autres problèmes non définissables » pourraient se cacher les lectines. « Les Américains dépensent des milliards de dollars dans des régimes sans gluten pour préserver leur santé. Mais s’ils passaient à côté des racines du problème ?« , interroge-t-il.

Les lectines déclencheraient des intoxications alimentaires

Sur son site web, Steven Gundry va plus loin encore : « je crois que les lectines sont le plus grand danger des régimes alimentaires aux États-Unis », indique-t-il. Quand on sait que Steven Gundry a lancé sa propre gamme de suppléments et poudres alimentaires pour remplacer les nutriments des plantes végétales, on peut douter de la sincérité de son alarmisme. Néanmoins, les dangers de certaines lectines sont connus. Par exemple, les haricots rouges crus sont terriblement nocifs, mais une fois qu’ils sont cuits, les lectines sont désactivées et les haricots rouges ne présentent plus aucun risque.

lectines, haricots rouges

© Piyaset

Les lectines sont des protéines végétales parfois appelées « composants anti-nutritifs« , une catégorie qui inclut également les fibres. Il s’agirait donc des composants dans les aliments qui ne sont pas des nutriments et dont le rôle sur la santé n’est pas clair. Quand des aliments qui en contiennent sont consommés, les lectines se lient aux glucides et passent au travers du système digestif humain. Mais quand l’amidon contenu dans ces végétaux n’a pas été hydrolysé par la cuisson, les lectines non consolidées peuvent interagir avec les cellules de nos intestins. Et cette interaction peut parfois donner lieu à de sévères intoxications alimentaires.

Les bienfaits des lectines à faibles doses

Mais avant de bannir à jamais les lectines de votre alimentation, retenez qu’une cuisson suffisante des aliments vous prémunit de tout risque d’intoxication. Par ailleurs, à faibles doses, les lectines sont inoffensives. « Si vous prenez un tas d’aliments cuits – avec des lectines qui peuvent ou pas avoir été détruites par la cuisson- il y aura des glucides flottants, donc une grande partie des lectines seront effectivement désactivées« , rappelle Dave Jenkins, un professeur de sciences de la nutrition et de médecine à l’Université de Toronto.

En outre, à faibles doses, les lectines peuvent être bénéfiques pour le corps. Des recherches ont montré qu’elles pouvaient activer des éléments du système immunitaire. Ainsi, une lectine présente dans le gui inhiberait la croissance des cellules cancéreuses.

Ce qui est sûr, c’est que tout comme le gluten, les lectines sont bien parties pour être un sujet de controverse.

Illustration bannière : Tomates – © AnnaVif
Article à republier.
Pour vous c'est un clic, pour nous c'est beaucoup !
consoGlobe vous recommande aussi...




8 commentaires Donnez votre avis
  1. Avec tout votre charabia, franchement il ne faut plus rien manger !!! Mais vous n’exagèrez pas là ??? Je continuerai à manger mes tomates du jardin et autre légumes de saison, et il faut arréter de dire toutes ces idioties, en tout ca je ne m’en occupe pas spécialement, et je ne suivrai pas vos conseils !!!

  2. qu on arrete d empoisonner les cultures!!!!!

  3. Les scientifiques ont peut être raison, mais pour moi, c’est l’excès qui nous perturbe.
    Finalement, ce n’est qu’une question d’équilibre dans notre alimentation et d’une manière générale dans notre vie.

  4. Les scientifiques ont peut être raison, mais pour moi, c’est l’excès qui nous perturbe.
    Finalement, ce n’est qu’une question d’équilibre dans notre alimentation et d’une manière générale dans notre vie.

  5. Je trouve que les conseils en matiére d’alimentation sont on ne peut plus paradoxaux: Un jour manqer des tomates, aubergines, amandes…Et maintenant on lit que les lectines st nocives !
    Avant c’était le gluten et la mode du sans gluten continue…alors que ce sont les personnes victimes d’une maladie cœliaque qui doivent éviter le gluten car ils y sont allergiques.
    Puis ne plus manger , et ensuite si, il faut en manger!
    Bref je conseille à tous de se fier à son ressenti et ses besoins car là ça devient du grand n’importe quoi sans oublier que ça fait le bonheur d’une certain industrie

  6. Les lectines sont des protéines qui se trouve strictement dans les raçines et les partie succeptible de créé une symbiose (chez certaines primulacées tropicale dans les méristèmes culinaire), mais surtout dans les raçines pour créé un lapsus entre la flore mycorhyziène et la raçine (mais aussi les rhyzobiacées), elles prépare le térrain aux nodulines, mais son souvent associer aux tannins (afin de délimiter la zone colonisable). Elles ne représente pas de danger et ne se trouve pas dans les baies. En revenche les tannins eux son des composants qui inhibe l’assimilation des nutriments en créant des liaisons convalentes avec les protéines. On peut voir ce système de défence chez les acacias de la savane, pour se défendre de l’herbivorie de l’oryx produit des tannins qui inhibe sa digestion (les arbres communique entre eux grace à des composer volatile méthyle jasmonate, salycilate…). Pour le gluten, il s’agit d’une protéine qui fixe le CO2 (chélate), elle a tendance à se fixé sur le glycocalyx intestinale, mais pour moi, c’est surtout la flore intestinale qui n’est pas adéquate.

  7. Après la comédie du gluten bientôt démasquée par la population, il faut vite en inventer d’autres pour continuer à camoufler les méfaits du glyphosate de Monsanto ainsi que des autres poisons utilisés en guise de pesticides, fongicides et autres.

    Le gluten est totalement inoffensif, il suffit qu’il ne soit pas contaminé par le glyphosate. Après 8 ans de galère j’ai finalement compris et me suis déniché de la farine de blé vraiment biologique (de France), et hop plus de réaction au gluten (dermatite herpétiforme, aphte, urine fréquente et abondante, fatigue, faiblesse musculaire, déprime, carence en zinc, potassium et autres minéraux, plus de HBP, plus de lésion sur le foie, plus d’épine de lenoir, etc)

    • Bonne nouvelle Stanley mais ne soyons pas trop complotistes ! Il peut y avoir de sérieux problèmes avec le gluten…

Moi aussi je donne mon avis