Très gênante, elle n’en est pas pour autant grave. Dans tous les cas, lors de l’apparition de saignements pour la première fois, allez consulter votre médecin pour évacuer toute autre maladie sous-jacente.
Soulager les hémorroïdes : des solutions naturelles en cas de crise
Les hémorroïdes sont des veines enflées dans la région anale et rectale qui peuvent provoquer des symptômes tels que des démangeaisons, des saignements et des douleurs. Elles peuvent être internes, situées à l’intérieur du rectum, ou externes, situées à l’extérieur de l’anus.
Les hémorroïdes peuvent être causées par une pression accrue dans la région anale, souvent due à la constipation, à la grossesse, à l’obésité ou à des périodes prolongées passées assis aux toilettes.
Les symptômes des hémorroïdes peuvent varier, mais ils incluent généralement des saignements lors des selles, des démangeaisons, des douleurs ou un inconfort, ainsi que la présence de petites masses sensibles autour de l’anus.
Si le recours à la chirurgie est parfois un passage obligé, l’adoption d’une bonne hygiène de vie peut aider à soulager ces quelques jours extrêmement pénibles.
Une fois le diagnostic dûment posé, reste le problème : comment vivre avec ses crises ?
1 – On adopte un régime riche en fibres pour faciliter le passage des selles(1) : on mise sur les végétaux et les céréales semi-complètes, et on privilégie les fibres solubles, présentes dans le son d’avoine par exemple, car elles gonflent en présence d’eau et améliorent en douceur le transit. Une cuillerée de psyllium est aussi une manière efficace d’apporter des fibres d’excellente qualité.
2 – On boit suffisamment : non seulement l’eau joue un rôle sur la dureté des selles, mais sert aussi de matière première pour les sécrétions de mucus de la paroi intestinale, essentielles pour lubrifier le contenu à évacuer.
La bonne posture pour soulager les hémorroïdes
3 – On évite de rester assis trop longtemps : marchez pour stimuler votre musculature abdominale en douceur. Par contre, oubliez le vélo et les mouvements de gym visant à gainer la ceinture abdominale pour un temps. En effet, ceux-ci créent une tension supplémentaire qui peut favoriser le gonflement des hémorroïdes et activer la crise.
La bonne position aux toilettes © jehsomwang Shutterstock
4 – On essaie la position « à la Turque » : ce n’est plus à démontrer, en s’accroupissant plutôt qu’en s’asseyant, on place son rectum dans un angle qui facilite l’évacuation des selles avec un minimum de pression(2). L’exonération se fait plus facilement, avec des risques de douleurs et de saignements diminués. La technique du tabouret placé devant soi est une alternative à l’équilibre instable sur la lunette des toilettes : il s’agit de placer un tabouret bas sur lequel vous poserez vos pieds, ce qui rehausse vos cuisses et mime la position accroupie.
Des plantes pour calmer
5 – Concernant les compléments alimentaires : toutes les plantes ayant un effet veinotonique et qui protègent les petits vaisseaux comme la vigne rouge, le marronnier d’Inde, l’hamamélis… Sans être miraculeuses, ces plantes, prises sous forme d’ampoules ou d’extraits secs, peuvent calmer les irritations(3).
Soulager les hémorroides est possible – © GongTo
Attention : Si vous avez des questions sur la prévention et le traitement des hémorroïdes, n’hésitez pas à consulter votre pharmacien. Lorsqu’elles se compliquent, les hémorroïdes peuvent entraîner des problèmes plus graves, comme un saignement important, une infection ou une thrombose. Si de tels problèmes surviennent ou si les hémorroïdes persistent au-delà de sept jours, consultez un médecin.
Lire aussi
Article mis à jour
- Altomare, Donato F., and Ivana Giannini. « Pharmacological treatment of hemorrhoids : a narrative review. » Expert opinion on pharmacotherapy 14.17 (2013) : 2343-2349.
- Tucker, Victor C. « The role of the arteries and of posture in hemorrhoids. » The American Journal of Surgery 82.5 (1951) : 626-630.
- Rahimi, Roja, and Mohammad Abdollahi. « Evidence-based review of medicinal plants used for the treatment of hemorrhoids. » Int J Pharmacol 9.2 (2013) : 1-11.
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