L’Art de la table Coréenne : 5 principes pour une alimentation équilibrée au quotidien

Fermentation, diversité dans l’assiette, modération des portions : la cuisine coréenne applique depuis longtemps des principes aujourd’hui recommandés par les nutritionnistes. Voici cinq habitudes inspirées de cette gastronomie pour améliorer son équilibre alimentaire au quotidien.

Rédigé par , le 19 Dec 2025, à 9 h 47 min
L’Art de la table Coréenne : 5 principes pour une alimentation équilibrée au quotidien
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Portée par l’étonnante vague coréenne — la Hallyu — qui déferle sur le monde à travers ses séries, sa musique et sa mode, la culture sud-coréenne séduit désormais bien au-delà des écrans. Elle fait rêver… et saliver ! Derrière les scènes de repas conviviaux et les tables débordant de petits plats colorés se cache une philosophie alimentaire simple et équilibrée. Une source d’inspiration parfaite pour repenser notre quotidien, sans recette compliquée.

Pourquoi la cuisine coréenne est considérée comme l’une des plus équilibrées au monde

Souvent citée comme l’une des cuisines les plus équilibrées au monde, la gastronomie coréenne repose sur des principes simples, loin des régimes stricts ou des modes alimentaires passagères. Elle privilégie la diversité, la modération et le plaisir de manger ensemble. Bonne nouvelle : il est tout à fait possible de s’en inspirer au quotidien, sans bouleverser ses habitudes. Voici cinq pratiques coréennes faciles à adopter pour manger plus sainement.

1. Mettre les légumes au centre de chaque repas

Dans la cuisine coréenne, les légumes ne sont pas de simples accompagnements. Ils occupent une place centrale dans l’assiette, sous différentes formes : crus, sautés, marinés ou fermentés. Chou, radis, épinards, algues ou pousses variées apportent fibres, vitamines et minéraux, tout en renouvelant les saveurs.

Cette abondance végétale permet d’augmenter naturellement la part d’aliments bénéfiques pour la santé, sans avoir le sentiment de se restreindre. Ajouter deux ou trois légumes différents à un repas est souvent plus efficace que de chercher des portions idéales.

En pratique : au lieu de préparer un steak avec une petite portion de haricots verts, imaginez une assiette composée d’un bol de riz complet, d’une omelette roulée aux épinards, d’une salade de concombres marinés et d’une poignée de pousses de soja sautées. La variété des couleurs et des textures rend le repas à la fois rassasiant et sensoriellement riche, sans aucune impression de privation.

2. Introduire des aliments fermentés régulièrement

La fermentation est un pilier de l’alimentation coréenne. Kimchi, sauces fermentées ou légumes lactofermentés sont consommés quotidiennement, en petites quantités. Ces aliments contribuent à l’équilibre du microbiote intestinal et facilitent la digestion.

Kimchi : pourquoi cet aliment fermenté est bon pour la santé

Il n’est pas nécessaire d’apprécier les plats épicés pour en tirer profit. Une petite portion de légumes fermentés, quelques fois par semaine, suffit pour bénéficier de leurs atouts nutritionnels.

kimchi

Assortiment de différents Kimchi (Bossam kimchi, Geotjeori kimchi et Buchu kimchi)

En pratique : pour profiter des bienfaits des plats épicés :  on peut commencer par ajouter une cuillère à soupe de chou fermenté non épicé en accompagnement d’un poisson grillé, ou tartiner un peu de miso (pâte de soja fermentée japonaise, voisine du doenjang) dans une soupe. Deux ou trois fois par semaine, ces ajouts discrets renforcent naturellement notre écosystème digestif.

Avec le miso, faites le plein de vitalité !

3. Miser sur la diversité plutôt que sur de grosses portions

Les repas coréens se composent généralement de plusieurs petits plats, appelés banchan, servis autour d’un bol de riz. Cette diversité permet de goûter à tout, en quantités raisonnables, sans excès. En limitant les plats trop riches ou trop monotones. Varier les aliments aide également à mieux écouter les signaux de satiété.

En pratique : pour un dîner inspiré de ce principe, servez avec votre plat principal trois ou quatre petits ramequins : des carottes râpées au vinaigre, des champignons sautés à l’ail, des épinards à la sauce soja et quelques morceaux de poisson ou de tofu mariné. Le repas devient une exploration gustative, et on mange moins mais mieux, en écoutant davantage son corps.

banchan

Les banchan, petits accompagnements servis à partager, reflètent la diversité et l’équilibre de la cuisine coréenne.

4. Réduire la place de la viande sans l’éliminer

Contrairement aux habitudes occidentales, la viande n’est pas systématiquement l’élément principal du repas en Corée. Elle est souvent présente en petites quantités, en accompagnement, laissant davantage de place aux légumes, au riz et aux légumineuses.

Cette approche permet de réduire naturellement la consommation de viande, sans frustration ni suppression totale. La considérer comme un complément plutôt que comme le coeur du plat est une habitude simple à adopter.

En pratique : Dans un bibimbap (riz mélangé avec des légumes et un oeuf), la viande hachée est présente en petite quantité, juste pour ajouter de la saveur. On peut appliquer cette idée en préparant un sauté de légumes où des lanières de boeuf ou de pouleur viennent s’ajouter en fin de cuisson, non comme base mais comme accent.

Découvrir – Bibimbap, la recette facile

5. Prendre le temps de manger et privilégier les repas partagés

En Corée, le repas est avant tout un moment collectif. On mange rarement seul et rarement dans la précipitation. Cette relation plus apaisée à la nourriture favorise une meilleure digestion et limite les excès.

Manger lentement, sans distractions, et accorder une vraie place au repas dans la journée reste l’un des leviers les plus efficaces pour améliorer son équilibre alimentaire.

Savourez chaque bouchée – les 3 étapes clés pour manger en pleine conscience

En pratique : : essayez, au moins un repas par jour, de vous installer à table sans écran, en compagnie de votre famille ou d’amis. Prévoyez plusieurs plats à partager et encouragez les échanges. Même seul, on peut instaurer un moment de calme : dresser une belle table, mâcher lentement, et faire une vraie pause. Ce temps accordé à l’alimentation transforme le repas en ressource, et non en simple nécessité.

Entre plats fermentés, grillades, soupes et street food, la cuisine coréenne se distingue par une diversité de saveurs et de textures.

Adoptez l’esprit « Hallyu » dans votre assiette

La cuisine coréenne repose sur des principes simples et accessibles. Elle privilégie les légumes, la diversité des aliments et la modération des portions, tout en valorisant le plaisir et le partage. S’en inspirer permet d’améliorer durablement son alimentation, sans règles contraignantes ni ingrédients complexes.

La véritable vague coréenne à adopter n’est pas seulement culturelle, elle est aussi dans votre cuisine. Adopter ces habitudes coréennes ne demande ni un changement radical ni une expertise culinaire particulière. Elles reposent avant tout sur du bon sens alimentaire et une approche plus sereine du repas. Une source d’inspiration précieuse pour manger plus équilibré, au quotidien et sur le long terme.

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