Vaut-il mieux manger moins de viande ou manger local ?

Rédigé par Jean-Marie, le 20 Sep 2011, à 15 h 54 min
Vaut-il mieux manger moins de viande ou manger local ?
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La distance parcourue compte peu dans le bilan carbone

Surprise, on pensait que le grand import d’aliments est très néfaste. Pourtant, pour dire les choses simplement : la distance parcourue par les aliments compte peu dans les émissions totales de CO2.

La plus grande part de ces émissions dépendent avant tout de la nature des produits (viande rouge, blanche, légumes, …) , Pour alléger le poids CO2 de votre régime, le mieux est de diminuer la quantité de viande dans votre assiette.

Ces chercheurs modèrent donc l’enthousiasme de certains locavores qui veulent consommer le plus d’aliments produits sur place possible. Ce qui compte c’est le choix de vos aliments avant tout car des produits locaux sont parfois tout aussi « lourds » en CO2 que des produits cultivés loin et importés avec des transports polluants.

Local vs importé ?

On a déjà abordé l’exemple du bouquet de roses du Kenya comparé au bouquet cultivé dans une serre en Europe, chauffée et éclairée toute l’année, par des salariés européens. Lequel vaut mieux  ?

Le bilan énergétique d’une rose cultivée au Kenya et acheminée par avion est meilleur de moitié à celui d’une rose cultivée en serre chauffée et éclairée 24 heures sur 24 au Pays-Bas : 335g de CO2 contre 670g.

locavoreAutrement dit, un locavore ou un flexitarien cohérent (et efficace) est un consommateur qui mange local mais allège en même temps sa consommation carnée.

Il faut ajouter pour être complet que l’impact de l’alimentation ne se limite pas aux émissions de gaz à effet de serre : il faudrait prendre en compte les notions d’eau virtuelle, de création de lien social et de richesse sur les lieux de production, des aspects sanitaires, … Pas si simple d’être un gourmet de nos jours.

*

Je réagis
(1)Food-Miles and the Relative Climate Impacts of Food Choices in the United States ; publié dans le Journal of Environmental Science and Technology et repris par la Harvard Business Review

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Jean-Marie Boucher est le fondateur de consoGlobe en 2005 avec le service de troc entre particuliers digitroc. Rapidement, il convertit ses proches et sa...

8 commentaires Donnez votre avis
  1. Une autre manièer de dire.
    Il vaut mieux manger des poulets élevés e, batterie que de la viande rouge qui mange princimalement de l’herbe et donc préserve aussi la biodiversité et l’herbe stocke du carbone et préserve la qualité de l’eau ce qui n’est pas le cas du pooulet qui ne consomme que des céréales et qui est donc un concurrent direct de l’homme pour sa nourriture de base, comme le porc!!! merci d’être un peu moins manichéen dans vos propos qui ne servent qu’à dire manger moins de viande rouge!!

  2. Manger mieux actuellement et plus intelligemment et surtout dépensez moins en faisant vos courses autour de chez vous du producteur au consommateur,et appelons à revenir dans les petits villages des petits magasins d’alimentation tenue par des producteurs de viandes,légumes et crèmerie sans oublier le boulanger,afin de ne plus avoir à nous déplacer dans les grandes-surfaces et de manger sain et mieux à des prix plus corrects,s’ils vendent des tros gros paniers de viande partageons les achats à plusieurs! Ne mangeons que 100 à 150 gr de viande par jour c’est largement suffisant,ne faisons plus de surconsommation!Varions les menus et n’ignorons pas les fruits et légumes.

  3. je pense que ma vie coûte autant en empreinte CO2 qu’un bœuf (ou plutôt une génisse car c’est ce qu’on mange actuellement)
    Faut il me supprimer aussi?

  4. De tous les temps, les hommes ont mangé de la viande, en très petites quantités ou à l’occasion de fêtes, avec beaucoup de respect pour l’animal. Ils en cosommaient plus en hiver qu’en été, lorsque la terre ne donnait plus. Ce n’est que depuis une 60aine d’années, fin de la 2éme guerre mondiale et industrialisation de la boucherie, que les hommes ont commencé à manger (trop) de viande, entraînant son lot de maladies cardio-vasculaires et autres. Depuis la nuit des temps, et sur tous les continents, les hommes ont eu pour base alimentaire les céréales associées à des légumineuses (par ex.: riz+lentilles ou haricots, couscous+pois chiches, maïs+haricots, etc.). Aujourd’hui, les modes d’élevage et d’abattage stressent l’animal. Cela se traduit par des toxines qui vont dans leur sang et se retrouvent dans la viande que nous consommons. Sans être végétarien, je peux vous dire que je me régale avec ma famille avec les plats sans viande, tant au point de vue goût, qu’au point de vue plaisir de l’oeil. Bon appétit.

  5. Jean-Marie

    oui mais il s’agit bien sûr d’un exercice intellectuel pour savoir ce qui a le plus d’impact : rien ne nous empêche de manger moins de viande ET de manger des légumes locaux par exemple. Ce qui est intéressant, c’est qu’on surestime souvent l’impact (positif) du « manger local ».

  6. Je ne comprends pas pourquoi c est un dilemme . On peut faire les deux et même essayer de manger de la viande locale !

  7. Je tiens à dire que manger du poulet élevé en batterie (et des oeufs de type 2 ou 3) n’est pas mieux que manger de la viande rouge !! Manger de la viande pourquoi pas à condition de l’acheter chez son petit producteur local qui élève ses bêtes avec amour en plein air, ne leur donne pas de farines animales ni d’antibios, et ne les tue pas au bout d’un an… !

  8. C’est mieux pour les animaux aussi car les conditions d’élevage sont souvent déplorables sans parler des conditions d’abattage!

Moi aussi je donne mon avis