Naturopathie, la santé par l’éducation et le conseil – partie 1

Rédigé par Philippe C, le 21 Feb 2012, à 18 h 44 min
Naturopathie, la santé par l’éducation et le conseil – partie 1
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Philippe : quelles sont les limites de la naturopathie ?  Dans quel(s) cas, par exemple, elle « ne sert à rien » ou est impuissante ?

Isabelle : Il y a plusieurs aspects.

1/ Physiologique : la naturopathie ne s’applique plus s’il n’y a plus d’énergie vitale car le corps n’a plus la capacité à s’auto-guérir. L’auto-guérison est un programme de l’hypothalamus, notre grand ordinateur central, et qui permet à l’organisme de se réparer. C’est typiquement le cas des pathologies lésionnelles par rapport auxquelles la naturopathie peut au mieux accompagner la personne en lui procurant un meilleur confort de vie, à côté de son traitement médical.

2/ Déontologiques : le naturopathe ne doit pas jouer au médecin sous peine d’être condamné pour exercice illégal de la médecine. Je m’explique : le naturopathe ne s’occupe pas de la maladie ou de ses symptômes et à ce titre, ne doit pas faire de diagnostic symptomatique médical. Il ne prend pas en charge une personne en situation d’urgence mais l’envoie vers un médecin. Le naturopathe ne demande jamais à une personne d’arrêter son traitement médical.

Il ne joue pas non plus au pharmacien. Les produits conseillés par le naturopathe sont des produits naturels que l’on peut se procurer en boutique de produits biologiques. Le naturopathe ne préconise pas de médicaments vendus en pharmacie.

Tout ceci est expliqué dans le « Livre Blanc de la naturopathie » (Livre blanc de la naturopathie : Contribution pour une santé durable).

Philippe : si vous, naturopathe, consultez un confrère de manière anonyme ou le voyez faire, qu’est-ce qui vous fera dire : « celui-là, c’est un bon ! Il a tout compris ! »

Isabelle : Il fait de la naturopathie et non de la naturothérapie. A savoir :

1/ Il fait un bilan de vitalité tel que je l’ai décrit : basé sur la morphologie, l’iridologie et l’anamnèse avec une écoute bienveillante et attentive. Il s’occupe de la personne dans sa globalité.

2/ Il agit vraiment sur les causes et l’énergie vitale

3/ Ses conseils sont avant tout basés sur l’hygiène vitale : alimentation, sommeil, gestion du stress, exercice physique, soins naturels etc. et non sur les compléments alimentaires. A savoir : il ne fait pas un bilan symptomatique en remplaçant une molécule chimique par une molécule naturelle, ce qui s’appelle de la naturothérapie.

Philippe : consulter un naturopathe, qu’est-ce que ça implique : combien de séances par an ? Quel(s) coût(s) (séances et produits éventuels à acheter) ?

Isabelle : C’est au cas par cas, il n’y a pas une règle pour tous. Mais en principe, comme je l’ai dit tout à l’heure, le naturopathe explique les choses de façon à rendre les personnes conscientes et autonomes par rapport à leur santé et de façon à ce que leur bonne santé soit durable. Donc dans l’idéal, il ne les voit pas souvent. Sauf pour certains cas, où il peut y avoir un suivi récurrent pendant quelques temps.

Quant aux produits : en prescrire le moins possible toujours en complément de l’hygiène de vie.

Philippe : combien coûte en moyenne annuelle un bon suivi par un naturopathe ?

Isabelle : cette question rejoint la précédente. Je dirais que le naturopathe qui ne respecte pas notre éthique fera croire à ses clients qu’il devra nécessairement les voir ad vitam eternam tous les 2 mois.

Les tarifs sont libres puisque la Naturopathie n’est pas reconnue. Ainsi, chacun  détermine le tarif selon différents paramètres : charges personnelles, région, etc. Ce que je peux dire c’est que pour 1h00 minimum de consultation de qualité, au-dessous de 60 euros ce n’est pas crédible et pas bon signe

Philippe : que dit la science à propos de la Naturopathie ?

Isabelle : jusqu’à présent la naturopathie n’est pas une pratique reconnue par le système de santé publique et évolue dans un vide juridique.

naturopathie santé préventive alternative

La naturopathie se base sur une notion, l’énergie vitale, qui n’est pas acceptée et n’a pas été validée par la science. La science ne croit qu’aux réactions physico-chimiques pour expliquer la vie et ne prend pas en compte cette énergie qui donne vie à la matière. C’est ce qui oppose la philosophie du matérialisme de la médecine allopathique au vitalisme naturopathique.

Quoique maintenant avec la médecine chinoise et la notion de souffle vital, de méridien, etc. qui sont très répandues et de mieux en mieux acceptées, peut-être que les choses peuvent s’ouvrir un peu plus.

Par ailleurs, autant le scientifique se base sur l’activité de l’organe et pousse à l’extrême son exploration jusqu’à en faire une spécialité (cardiologie, urologie, etc.) et définit l’agresseur comme extérieur (virus, bactérie, etc.) autant pour le naturopathe, l’altération de la santé vient d’un encrassement excessif de l’organisme essentiellement dû à nos différentes erreurs de vie (outre une fragilité constitutionnelle possible évidemment ou un accident) qui va favoriser le développement de certains agents pathogènes. C’est pour cette raison que le naturopathe va travailler sur ces causes, sur le terrain et sur la personne dans sa globalité. Rappelons-nous Claude Bernard : « le virus n’est rien, le terrain est tout ».

medecin naturopathie santé préventive alternative

Rien qu’avec ces deux aspects des choses, on peut voir que le médecin allopathe et le naturopathe n’ont pas la même approche et ne font pas le même travail. Cela ne veut pas dire qu’il y a totale incompatibilité. Au contraire, une collaboration peut être très fructueuse, chacun agissant dans son domaine, dans l’intérêt des personnes. C’est ce que nous souhaitons. Pour l’instant c’est encore difficile.

Philippe : tous nos internautes n’ont peut-être pas les moyens de se payer les services d’un naturopathe (quoique : « la santé n’a pas de prix », dit-on !) : pouvez-vous leur donner 10 conseils valables pour tous afin de rester en bonne santé ? Merci Isabelle !

Isabelle : c’est très difficile de donner des indications générales quand la pratique est tellement basée sur la spécificité de la personne. Mais voici quelques pistes générales :

Manger sain : cru et cuit à basse température, biologique si possible, avec associations simples d’aliments, mastiquer, éviter les excitants
– Respecter un temps de sommeil raisonnable et le plus paisible possible
– Se ressourcer au contact des éléments naturels  : forêt, eau, terre, lumière, roches
– S’éloigner de temps en temps des régions à pollution électro-magnétique
– Pratiquer une activité physique régulière et modérée
– Se préserver des moments de silence
– Gérer ses stress et ses émotions, développer ses points d’ancrage
– Éviter le plus possible les relations toxiques, développer sa communication non violente
– Développer sa tolérance, le lien aux autres
– Développer son projet de vie

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Références :
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« Réflexologue diplômé et praticien depuis 10 ans, praticien Reiki (Niveau III) depuis 8 ans, j’ai la « santé préventive » dans la peau depuis tout...

2 commentaires Donnez votre avis
  1. Vivement que la naturopathie soit reconnu en France..nous sommes très en retard par rapport a de nombreux pays européens et les Etats Unis..

  2. Je suis de tout coeur avec vous, vivement que cette pratique soit acceptée partout.

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