Le glutamate : un danger encore sous-estimé ?

Le glutamate ou E621 est un exhausteur de goût qui est très largement utilisé dans l’industrie agro-alimentaire. Pourtant, il présente de vrais inconvénients et des risques qu’il faut connaître.

Rédigé par Annabelle Kiéma, le 4 Apr 2022, à 8 h 35 min

Quels sont les risques liés à la consommation de glutamate ?

Le glutamate est considéré comme non dangereux par l’EUFIC, European Food Information Council, qui  est un organisme financé par l’industrie agro-alimentaire … Celle-ci considère que : « Le glutamate monosodique est un ingrédient alimentaire qui souffre souvent d’une mauvaise réputation, pourtant infondée. Le glutamate monosodique peut être utilisé en toute sécurité pour ajouter du goût ou pour réduire les taux du sodium présent dans les aliments« (4).

Pour autant, des études menées dès les années 1950 ont démontré que le glutamate détruisait les neurones dans la couche interne de la rétine des rats(2). Vers 1969, J. Olney a découvert que ce phénomène n’était pas limité à la rétine, mais concernait tout le cerveau, et il parla alors d’excitotoxicité(3).

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Glutamate monosodique : une consommation à l’excès peut entraîner de sérieux problèmes de santé © Monika Wisniewska

Qu’est ce que l’excitoxicité ?

Dans son livre Excitotoxins, The Taste that Kills  (Excitotoxines, le goût qui tue), le Docteur Russel Blaylock explique que le « glutamate détruit certains neurones en autorisant l’invasion excessive de calcium dans les cellules. Cette invasion déclenche des taux excessifs de radicaux libres qui tuent les cellules. La perte en cellules nerveuses qui peut être causée par le glutamate [et l’aspartame] en excès est la raison pour laquelle on les appelle ‘excitotoxines’. Ils excitent ou stimulent la mort des cellules nerveuses« .

La consommation excessive de glutamate

Selon différentes études, les risque liés à la consommation excessive de glutamate seraient obésité, hypertension, hyperactivité, diabète, migraines, etc. Certains asthmatiques y seraient également allergiques.

Le glutamate peut aggraver les urticaires (3 % des cas).  À partir 2,5 g on constate des maux de tête attribuables au glutamate (pour 2.3 % des consommateurs), crampes (0.4 %), engourdissements (0.7 %), faiblesse générale (4.0 %) et bouffées de chaleur (1.6 %) selon une étude de 1997

Le syndrome du restaurant chinois

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Le glutamate Ajinomoto, un condiment très apprécié au Japon et en Asie

Découvert à la fin des années 1960, le syndrome du restaurant chinois regroupe un ensemble de symptômes qui surviendraient dans les quelques minutes qui suivent un repas dans un restaurant chinois. La présence en grande quantité de glutamate dans la cuisine chinoise en serait responsable. Les symptômes en question :

  • « flush » c’est-à-dire des rougeurs cutanées sur le cou, le visage et la partie supérieure du tronc,
  • les yeux injectés de sang,
  • des céphalées,
  • des sensations de brûlure dans tout le corps,
  • des sensations d’oppression thoracique,
  • des nausées et des vomissements,
  • des démangeaisons…

Certains restaurants asiatiques aux États-Unis affichent clairement « No MGS » sur leur devanture, rassurant ainsi leurs clients sur le fait qu’ils n’ajoutent pas de glutamate dans leurs plats.

Comment éviter le glutamate

Le GMS se trouvant en grande partie dans les produits manufacturés, le mieux pour l’éviter reste de consommer le moins possible de produits industriels.

Préférez dans la mesure du possible les produits alimentaires bio dans lesquels tous les exhausteurs de goûts sont proscrits, et privilégiez les aliments ayant subi le moins de transformation possible.

Les enfants seraient très sensibles au glutamate, une attention particulière doit être accordée à ce qu’ils prennent au goûter, et… aux chips de l’apéro !

Références :
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Je fais partie de ce qu’on appelle désormais les « slasheurs » : je suis rédactrice / sophrologue / et j’enseigne le français comme langue...

126 commentaires Donnez votre avis
  1. Bel article de désinformation. Rien à dire de plus.

  2. Ce que je suis convaincue c’est le cumul, comme tout, le trop est mauvais, voir dangereux : dans la soupe du midi (cube bouillon), dans le repas du soir (plat préparés).Pour moi, c’est des maux de tête jusqu’à vomissements les heures suivantes. Si au moins pour nous éviter cela, on utilise le même vocabulaire sur les emballages et pas tout et rien mentionner (épices, sel naturels, fumée…pour nous tromper ! on pourrait éviter tout ceci. Pour conclure, prendre grand soin à lire les étiquettes. Est-ce que bientôt on va cesser de cuisiner avec de l’aluminium alors que l’aluminium transpire dans nos aliments, ce fixe dans le cerveau, favorise les maladies neurodégénératives … tellement à dire, sur le fait, qu’il y a des études qui nous mettent en garde et puis viennent des dizaines d’études disant que c’est sans risque. Lorsqu’on creuse un peu, ces études percluses de conflit d’intérêts pour qu’on en consomme, pour faire fonctionner tout ce petit monde. « Con sommateur »

  3. Bonjour, et vous avez ces réactions combien de temps après l’ingestion? Merci!

  4. Ouais bon, pas convaincu par votre article.
    « le syndrome du restaurant chinois regroupe un ensemble de symptômes qui surviendraient dans les quelques minutes qui suivent un repas dans un restaurant chinois »
    Rien qu’à voir cette phrase, ça donne pas envie de vous faire tellement confiance. Cette affirmation n’est si sourcée, aucune étude sérieuse ne l’appuie…
    C’est du pur témoignage, je vois mal comment vous pouvez citer des articles scientifiques d’un coté et sortir ce genre de rumeur de l’autre.
    Et les sources scientifiques de votre article ne sont pas exhaustive, il y a d’autres études qui disent l’inverse, il n’y a pas vraiment de consensus sur la question. Les « risques liés à la consommation excessive de glutamate » que vous mettez en avant ne sont pas vraiment chiffrés ni sourcés, et ils ressemblent beaucoup à des risques qui interviennent après toute consommation de sucres ou de graisses de l’industrie agro-alimentaire, qui sont très souvent consommées en même temps que lui.

    Bref, rien de très sérieux ici, j’ai l’impression, mis à part la méfiance de principe de « l’additif alimentaire mystérieux sur l’étiquette » (que je peux néanmoins comprendre).

  5. Considéré comme sécuritaire ou non, je fais très attention à éviter les glutamates, car pour moi c’est chaque fois la promesse d’une céphalée du lendemain. À tel point que je peux aussi repérer des produits qui ne l’affichent pas, comme de nombreux vins. Je suis certain que des viticulteurs en ajoutent à leur piquette, sans doute pour donner du goût. Le constat est le même pour les extraits de levure et, oui, pour la peau des tomates. Je dois peler mes tomates. Il est probable que le glutamate ne tue pas, mais je me demande dans quelle mesure il n’est pas responsable de déclin du quotient intellectuel en général. Nous savons à présent que c’est le plomb utilisé. dans la vaisselle des Romains a provoqué la chute de l’empire en provoquant l’idiotie des élites, il se pourrait que le glutamate ôte petit à petit à l’humanité l’intelligence qui lui a permis de s’élever au-dessus des autres espèces.

  6. Je fais une intolérance au glutamate depuis des années… ça me provoque des crises d’épilepsie, perte de connaissance,vomissement,diarrhée, transpiration excessive, et oppression thoracique,chute de tension!!!!!!

    • Vous avez essayé d’arrêter l’alcool ??

  7. J’y suis allergique depuis une quinzaine d’années; la dernière fois que j’en ai mangé, en 30 minutes, je me suis retrouvée, par terre dans la toilette, avec des crampes abdominales tellement intenses que je croyais que j’en mourrais.. suivi d’une diarrhée tellement grande que je croyais que tout mon corps était en train de sortir par le rectum… soyez vigilents*es*..

  8. Réponse à Béatrice
    Tu confonds allergie et intolérance. Notre corps supporte jusqu’à un certain seuil de tolérance. Plus tu es en contact avec le produit, plus ton seuil de tolérance baisse, ce qui fait que les réactions s’amplifient.

  9. Je fais de l’intolérance au glutamate depuis une quinzaine d’années. Le problème est que ce n’est pas obligatoire d’afficher sur l’emballage Glutamate ou E621. Dernièrement j’ai été intoxiquée avec un bouillon BIO. Il n’y avait rien de marqué. 4 heures après l’ingestion, je fais des chutes de tension, diarrhées, vomissements, mots de tête. J’ai l’impression que je vais « crever » tellement c’est fort.

  10. en Asie et aussi aux pays en Europe on trouve des restaurants où c’est affiché: nous n’utilisons pas de glutamate! aussi à Paris.j’étais très surpris quand les employés d’un traiteur Asiatique à Nice me disaient, non monsieur nous utilisons dans tous nos plats ce produit, comme tous les autres traiteurs Asiatiques???? Je trouve ça pas normal avec un produit dangereux pour la santé. je suis très intéressé de savoir si vous pouvez faire quelque chose contre ça? merci beaucoup!

    • Le sel aussi est super dangereux pour la santé, et pourtant on en met partout.
      Il est même plus léthal que le glutamate.
      Tout est une question de modération.
      le glutamate est produit par notre organisme, donc c’est un élément que nous savons traiter.

  11. Bonjour. Je lis dans votre article – très utile – « Préférez dans la mesure du possible les produits alimentaires bio dans lesquels tous les exhausteurs de goûts sont proscrits « : ce serait trop beau ! Malheureusement on trouve dans les produits bio des « extraits de levure » et du sel dont l’association donne … du glutamate monosodique !

  12. Bonjour
    eh bien moi je ne me priverai plus d ‘acheter des produits qui en contienne parce que qu’en on voit que meme les tomate a l’etat naturel en contienne sa doit pas etre si dangereux que sa !
    reference : extenso.org/article/le-glutamate-monosodique-gms-presente-un-danger-pour-le-consommateur/

    • Réponse à Béatrice – 17 octobre 2018 à 05h30

      Merci pour le lien vers la page du site de l’Université de Montréal.
      Il est difficile de se faire une opinion sur le sujet.
      L’affirmation en tête de la page dont vous fournissez le lien, et que je copie ci-bas, est qualifiée de peu probable dans l’échelle de crédibilité.
      De plus, la page Wikipedia francophone à propos du GMS fait état d’une controverse sur la toxicité, alors que la page anglophone l’ignore. Comme souvent il n’y a pas d’accord sur le sujet et je pense que c’est à chacun à faire son choix.

      Bonne journée.

      Ben

      Citation : « Le glutamate monosodique (GMS) est considéré comme sécuritaire par Santé Canada. Les risques reliés à une consommation modérée de GMS seraient presque inexistants. »

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