La raie, un poisson à éviter

Devant l’étal du poissonnier, c’est souvent l’hésitation : quels poissons est-il encore possible de consommer sans nuire à l’espèce et menacer la biodiversité ? Pour vous y retrouver, consoGloble.com vous guide parmi les espèces à privilégier ou à éviter. Complétons notre guide poisson par une espèce menacée et qu’il faut donc éviter : la raie.

Rédigé par Annabelle Kiéma, le 30 Nov 2017, à 14 h 35 min
La raie, un poisson à éviter
Précédent
Suivant

La pêche de la raie

Ces espèces sont sur la liste rouge des espèces en danger d’extinction établie par l’UICN :  : 26 % des espèces de raie friseraient l’extinction dans l’Atlantique Nord, contre 42 % en Méditerranée, considérée comme la mer la plus dangereuse du monde pour ces poissons aplatis, notamment en ce qui concerne la mante géante et la raie de Malte.

Lire aussi : La raie manta enfin protégée

Il existe des restrictions imposées par l’Union européenne afin d’assurer une pêche durable pour l’avenir qui tiennent compte de chaque espèce de poisson.

raie

Pastenague © Bravo Ferreira da Luz

Ressource : FEU ROUGE

Les stocks de raie brunette exceptée la brunette de Manche, de raie blanche de l’ouest des Îles Britanniques, et de pocheteau gris de mer du Nord et de l’ouest des Îles Britanniques sont toutes considérés comme épuisés.

La pêche à l’ange de mer est interdite dans toutes les eaux de l’UE. Si un poisson de cette espèce est accidentellement capturé, il ne doit pas être blessé et rapidement remis à la mer.

En Atlantique Nord-Est, à l’exception des raies bouclée et douce, toutes les autres espèces sont dans une situation préoccupante.

Pour les autres espèces, en l’absence de dénomination précise ou de son lieu de pêche et ne disposant pas de la garantie que l’espèce n’est pas interdite, mieux vaut appliquer le principe de précaution en retenant vos achats.

Taille minimum : NON

Il n’y a pas de taille minimale pour préserver l’espèce, prévue dans les eaux de l’UE.

En conclusion, il faut éviter de manger les raies européennes. Seules les raies bouclée (Raja clavata) et douce (Raja montagui) peuvent être consommer avec beaucoup de modération. Vérifier bien le nom latin indiqué sur l’étal, au moment de l’achat !

En ce qui concerne les raies importées, les raies de l’Atlantique Nord-Ouest où vivent 7 espèces, sont issues d’une pêche durable, exceptée pour la raie banc nez et la raie rosette. On peut donc choisir entre :

  • raie radiée ou épineuse (Amblyraja radiata)
  • grande raie (Dipturus laevis)
  • raie tachetée (Leucoraja ocellata)
  • raie lisse américaine – ou raie lissée (Malacoraja senta)
  • raie hérisson (Leucoraja erinace)

Les qualités nutritionnelles de la raie

La raie fait partie des poissons que l’on dit maigres, c’est-à-dire que son taux de graisse est inférieur à 1 %. Dans la catégorie des poissons maigres, on retrouve le cabillaud, la sole, la lotte

De manière générale et comme pour toutes les espèces de poissons, la raie est une source naturelle d’acides gras oméga 3 « longue chaîne », c’est-à-dire essentiels. Ces acides gras sont dits essentiels car notre organisme ne peut pas les synthétiser lui-même. Nos besoins ne peuvent être comblés que par un apport extérieur, et notamment par la consommation de poissons ou d’huiles.

raie

Étal du poissonnier © vvoe

Cependant, la raie ne fait pas partie des poissons très riches en oméga 3, à l’instar du saumon ou du maquereau. Cent grammes de raie contiennent 0,15 gramme d’oméga alors que la même quantité de maquereau en fournit 3 grammes.

Comme tous les autres poissons, sa composition lipidique est intéressante puisqu’il existe une bonne répartition entre acides gras saturés et insaturés.

La chair rose de la raie est riche en vitamine A, B1, B2 et PP. Sa teneur en protéines est moyenne : de l’ordre de 18 %

Tableau récapitulatif des valeurs nutritionnelles pour 100 g de filet de raie

Calories Protéines Glucides Lipides
88 18 g 0 g 1 g

Pour connaître le détail des apports nutritionnels de la raie et d’autres poissons, rendez vous sur l’encyclo-écolo

Lire page suivante : santé et pollution

Pour vous c'est un clic, pour nous c'est beaucoup !
consoGlobe vous recommande aussi...



Je fais partie de ce qu’on appelle désormais les « slasheurs » : je suis rédactrice / sophrologue / et j’enseigne le français comme langue...

29 commentaires Donnez votre avis
  1. 1ère règle : NE RIEN MANGER AVEC LES YEUX. Bien sûr, je suppose que vous pourriez manger du poisson d’élevage, mais seulement s’il était nourri de cadavres humains broyés – tué sur la route ? Ou mangez des vers. Ou Soylent Green… super film de « science-fiction » (regardez-le !) – le jour arrive plus tôt que vous ne le pensez…..

  2. Rays/Skate.. Un poisson à éviter de manger… et puis une recette ! Hypocrite

  3. Pourquoi désignez-vous les populations de poissons comme des « stocks » ? La mer n’est pas un placard à provisions de cuisine et ne doit pas être considérée comme telle. Ce sont des animaux sauvages et doivent être traités comme tels.

  4. j’ai toujours mangé de la raie, on en trouve encore en poissonnerie, mais maintenant je trouve sur la peau comme des petits coquillages rond, blanc porcelaine, est ce une variété différente de raie ? merci de bien vouloir me répondre.

Moi aussi je donne mon avis