L’agriculture cellulaire : une alternative plausible à l’élevage ?

La population ne cesse de croître. En 2050, nous devrions atteindre les 2.7 milliards d’habitants. Cette démographie galopante s’accompagne de challenges vitaux à relever : quelles énergies propres utiliser pour ne plus épuiser les ressources naturelles qui régressent comme peau de chagrin, en est l’un des principaux. Et le second : comment produire suffisamment – et de manière écologique – pour nourrir les Hommes correctement ?

Rédigé par Sonia C, le 24 Sep 2016, à 12 h 39 min
L’agriculture cellulaire : une alternative plausible à l’élevage ?
Précédent
Suivant

L’élevage est responsable de 18 % des émissions globales de CO2, et il faut près de 2.000 litres d’eau pour produire seulement 500 g de viande de boeuf. Malgré les mises en garde pour la santé humaine, et la prise de conscience apparente, le secteur de la viande se porte comme un charme et on note une augmentation de la consommation carnée de 6 % dans les pays en voie de développement.

L’élevage : une méthode qui reste très polluante

À moins de tous devenir végétariens, la situation semble dans l’impasse. Pourtant, la solution réside peut-être dans une toute nouvelle technologie : l’agriculture cellulaire.

La culture cellulaire : du domaine médical à l’assiette

Mettre des cellules en culture ne date pas d’hier. Aujourd’hui, cette technique est même au coeur de l’innovation, avec des progrès considérables qui ont permis des avancées fabuleuses pour le traitement de certaines pathologies humaines.

Détourner ces cultures en vue de produire des cellules « alimentaires » a été ces dernières années le pari de pas moins de 21 start-ups américaines qui ont le vent en poupe. Deux tendances se développent conjointement :

  • la production de viande, de produits laitiers et d’oeufs à partir de cellules animales ;
  • l’utilisation de levures pour produire des constituants qui serviront à « recréer » des aliments.

Si le caractère novateur peut laisser songeur, ces procédés soulèvent une question majeure : celle du financement.

Aujourd’hui, produire quelques 450 g de viande revient à près de 20.000 dollars. Les entreprises qui se lancent dans l’agriculture cellulaire doivent lever des fonds, et donc trouver des financeurs qui acceptent de s’impliquer dans des projets qui peuvent paraître un peu farfelus.

En parallèle, la société Impossible Food, fondée en 2011 et dans laquelle Bill Gates lui-même a investi, a réalisé l’exploit de fabriquer un « steak de boeuf » à partir d’éléments 100 % végétaux. La couleur rouge elle-même est rendue par une protéine végétale proche de l’hémoglobine. Et ce steak devrait bientôt apparaître dans les supermarchés américains.

viande-rouge-vieillissement-alimentationD’autres chercheurs planchent activement sur la fabrication de poisson, d’oeufs, de yaourts et de fromages in vitro.

L’agriculture cellulaire serait bien plus écologique que l’élevage traditionnel

C’est l’idée que défendent ces nouvelles entreprises. Ainsi, la culture de viande en boîte de Pétri consommerait près de 90 % d’eau et de sol en moins, soit une diminution du coût énergétique de 50 %.

Si toutes ces démarches alternatives semblent prometteuses, reste à gagner la confiance du consommateur. Peut-être, finalement, le challenge le plus important.

Source : L’Atelier – BNP paribas – Nourrir la « smart city » de demain grâce à l’agriculture cellulaire

Pour vous c'est un clic, pour nous c'est beaucoup !
consoGlobe vous recommande aussi...



Sonia C., passionnée de biologie et de nutrition, j’aime l’idée de rendre les sciences accessibles à tous sans pour autant en édulcorer les grands...

5 commentaires Donnez votre avis
  1. Les sources sont toujours notées en fin d’articles.
    Cordialement.

  2. Quelle horreur !
    Rien de mieux que la VRAIE nourriture issue de vrais etres vivants !
    Vraiment des tarés ces amerloques…

  3. C’EST SIMPLISTE
    Combien de litres d’eau pour nourrir les bœufs, les poulets, les cochons, les moutons, les cultures, pour 2,7 milliards d’habitants en plus qui eux aussi passent au robinet, même calcul.
    En tenant compte de tous les problèmes liés au réchauffement climatique, sécheresses, inondations, tempêtes, récoltes déficitaires etc…
    Pour faire plus fort:
    Année population/jour/an-début dette – Pop. supportable – Pop. excédentaire
     »  »  »  »  »  »
    2016-7,3 Mds/365= 20 Millions/jourx220 = 4,4 Mds. 7,3 Mds-4,4 Mds= 2,9 Mds
    2010-6,9 Mds/365= 18,9  » x237 = 4,479 « . 6,9  » -4,479 « = 2,421  »
    2000-6,1 Mds/365= 16,7  » x268 = 4,475 « . 6,1 Mds-4,475 « = 1,625  »
    1990-5,3 Mds/365= 14,5  » x286 = 4,147 « . 5,3 Mds-4,147 « = 1,153  »
    1980-4,5 Mds/365= 12,3  » x345 = 4,243 « . 4,5 Mds-4,243 « = 0,257  »
    1971-3,7 Mds/365= 10,1  » x360 = 3,636 « . 3,7 Mds-3,636 « = 0,064  »
    2050-10 Mds/365= 27,4  » x50 = 0,137 « . 10 Mds-0,137 « = 9,263  »

    GAME OVER BIEN AVANT? VERS 2030/35 FIN D’UNE CIVILISATION
    Pour garder un équilibre sur notre barque à tous, 3 000 000 000 d’habitants à ne pas dépasser. C’est un calcul des plus simples et imparable, nous avons déjà la tête dans les genoux.

  4. 2000 litres d’eau pour 500gr de viande de boeuf ? Vous êtes loin du compte !
    Il faut en effet 16000 litres d’eau pour 1 kg donc pour 500gr c’est 8000 litres d’eau et non 2000 !
    En effet si l’on fait une moyenne entre la durée de vie raccourci à 3 ans d’un boeuf et les 3 millions de litres d’eau pour cultiver sa nourriture, les 24 000 litres d’eau bus par celui-ci et les 7 000 litres supplémentaires pour son entretien et un kilo de viande ou arrive à 16000 litres

    Ces calculs sont le fruit d’un nouvel outil de mesure de l’«empreinte eau», la quantité d’eau nécessaire à la consommation d’une personne, d’une ville ou d’un pays. Il a été élaboré par sept organisations mondiales, dont le WWF, l’Unesco, l’International Finance Corporation (filiale de la Banque Mondiale) et le World Business Council for Sustainable Development. Ensemble, elles viennent de fonder le Réseau Empreinte Eau (Water Footprint Network).

    • Bonjour, avez-vous le lien de l’étude dont vous parlez ?
      Cela m’intéresserait de la lire.
      Merci 🙂

Moi aussi je donne mon avis