Intelligence émotionnelle – Connaissez-vous le nunchi, la clé du bien-être en Corée ?

Et si, avec le nunchi, vous réappreniez à mieux écouter, pour mieux saisir les pensées et les sentiments d’autrui au lieu d’imposer les vôtres ?

Rédigé par Paul Malo, le 6 Mar 2022, à 18 h 02 min
Intelligence émotionnelle – Connaissez-vous le nunchi, la clé du bien-être en Corée ?
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Découvrez le nunchi, cette pratique qui remonte à plus de 5.000 ans, consistant à utiliser tous ses sens pour comprendre ce que les autres pensent et ressentent.

Comprendre et mesurer les choses avec les yeux

Le secret du bien-être à la coréenne ? Il pourrait au fond tenir en une seule phrase : parler moins et écouter davantage ! Et ce afin d’établir la confiance, l’harmonie et de se reconnecter aux autres.
Si ce concept date en fait de plus de 5.000 ans, c’est à la journaliste et auteure américano-coréenne, Euny Hong, que l’on doit de l’avoir fait connaître de nos jours du grand public.

En coréen, le mot nunchi signifie en fait « mesure du regard ». On appréhende d’emblée le principe : comprendre et mesurer les choses avec les yeux, ce que l’on voit. Entre observation et écoute, l’idée est de faire appel à tous ses sens pour mieux comprendre ce que les autres pensent et ressentent autour de nous.

Écouter deux fois plus que vous ne parlez

De façon à mieux saisir les émotions d’autrui, vivre des relations sociales plus sereines et apaisées, il faut donc faire confiance à vos yeux, et à vos oreilles, pour vous guider et favoriser l’harmonie avec autrui.
Commencez donc par être silencieux quand vous vous retrouvez face à des situations nouvelles ou inconnues.

nunchi

Le nunchi, c’est l’art d’utiliser tous ses sens, notamment la vue et l’ouïe, pour comprendre instantanément ce que les personnes pensent et ressentent – © VectorMine

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Et ensuite ? Faites plus confiance à votre intuition. Et veillez à ne pas la confondre avec la peur que vous pouvez ressentir. Selon les adeptes du nunchi, quand la peur se ressent dans la poitrine, l’intuition, elle, se ressent dans l’estomac.
Enfin, veillez à écouter votre interlocuteur deux fois plus que vous ne lui parlez. Tel est, comme le résume Euny Hong, « l’art subtil de jauger les pensées et les sentiments d’autrui afin de bâtir la confiance ».

Limitez vos échanges virtuels

Facile à dire, mais pas si facile à faire… En ces temps de smartphones et de réseaux sociaux, l’excès d’usage de la technologie peut rendre le nunchi difficile voire impossible à pratiquer.
C’est pourquoi Euny Hong recommande également de réduire son temps d’écran au quotidien, de limiter ses échanges virtuels pour privilégier le réel, les rencontres en face à face.

Dans la vie courante comme en entreprise, pratiquer le nunchi peut contribuer à lisser les situations sociales et à réduire les conflits par l’écoute.

Laisser aux autres un plus grand espace d’expression, vous permettra aussi de mieux repérer des détails dans le comportement de votre interlocuteur, de repérer sa gêne éventuelle, et alors de changer de sujet au lieu de commettre un impair.

Savoir écouter est au fond avant tout un savoir-vivre.

coup de coeur

Le pouvoir du nunchi, de Euny Hong

Dans cet ouvrage, Euny Hong vous apprend comment développer votre nunchi, ce qui vous aidera à débloquer les tensions, trouver l’harmonie avec les autres, en fait, développer votre inteligence émotionnelle pour que tout le monde vous suive dans vos projets, qu’ils soient personnels ou professionnels.

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Illustration bannière : Parler moins et écouter davantage, le secret du nunchi – © miya227
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1 commentaire Donnez votre avis
  1. Je crois que ce livre prend tout son sens à l’heure actuelle : En ces temps où notre bouche est muselée, on est plus que jamais à l’écoute de l’autre…nos enfants de tous âges en font les frais (retard de langage, retard scolaire, sous oxygénation cérébrale à les porter toute la journée). Nos jeunes ont vu leurs relations sociales transformées et creuser plus leur mal-être, voir vers la dépression, voir jusqu’au passage à l’acte suicidaire ! Nous les adultes avons le devoir de les protéger, qu’avons-nous laissé faire ! Comme en chine où revenir est impossible et que pour notre bien on a vu les pires exactions : on a laissé faire! Aucune étude n’a montré l’efficacité d’une telle mesure, mais nous nous précipitons toujours vers une gestion ‘zéro tolérance’ pour la maladie, à croire que bâillonné est gage de tranquillité; Allons-nous voter pour en sortir ou pour y rester ?

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