Les eaux en bouteilles sont-elles dangereuses ?

Contrex, Hépar, Perrir, Vittel… Une note de l’Anses pointe du doigt les soucis de qualité sanitaire des eaux stars du groupe Nestlé.

Un vrai manque de transparence

Il semble que la sévérité des contrôles effectués ne soit pas la même pour les eaux minérales mises en bouteille et pour l’eau du robinet. Selon une note d’expertise réalisée par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (Anses) et remise au gouvernement, on constate de nombreuses non-conformités dans les eaux minérales naturelles commercialisées par le groupe Nestlé.

Contrex, Hépar, Perrier, Vittel… Ce sont des marques célèbres, présentes dans tous les rayonnages qui sont ainsi mises en cause. Les experts qui ont étudié ces eaux embouteillées ont clairement critiqué le manque de transparence des industriels, qui ne leur auraient transmis que des informations « tronquées et parcellaires » quant à la qualité sanitaire de ces eaux commercialisées par le géant Nestlé.

Des traces de polluants

En sus de traces de polluants éternels (PFAS) et de métabolites de pesticides, parfois au-delà du seuil réglementaire, cette note pointe par ailleurs « la survenue a priori transitoire, de contaminations microbiologiques d’origine fécale dans certaines ressources servant à la production d’eaux minérales naturelles embouteillées ». Un constat tout sauf rassurant pour des eaux auxquelles les consommateurs sont habitués à faire une confiance aveugle quant à leur qualité sanitaire.

Déjà, début 2024, le groupe Nestlé avait déjà dû reconnaître avoir recours à des traitements interdits (filtres au charbon actif, ultraviolets…) afin de maintenir la sécurité alimentaire de certaines de ses eaux médiatique ! Vu une telle remise en cause de la qualité des eaux en bouteille, mieux vaut sans doute faire confiance à l’eau du robinet, dont les bilans sanitaires sont publiés en toute transparence et la qualité sanitaire contrôlée à longueur d’année.