Des mini-fermes sur les toits et les parkings, un projet d’avenir

Réinventer la ville nouvelle en implantant des mini-fermes sur les toits et les parkings. Une idée loufoque ? Non, un projet récurent, nourri d’une recherche d’un idéal urbain en phase avec notre époque. Certaines idées sont catégorisées utopies urbaines, sorties du cinéma ou de la littérature, d’autres revêtent un intérêt concret et matérialisable, et constituent des pistes solides pour adapter les milieux urbains aux nouveaux besoins, notamment démographiques…

Rédigé par Vincent, le 20 May 2013, à 13 h 44 min
Des mini-fermes sur les toits et les parkings, un projet d’avenir
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Ainsi, Damien Chivialle, formé à l’école nationale supérieure de création industrielle à Paris, et d’autres créatifs, proposent des idées de projets urbains tels que le « 20 foot urban farm« . Une ferme urbaine de 20 pieds de long (6mètres). 20 pieds, c’est la longueur d’un conteneur maritime. A l’intérieur du conteneur, un système quasi autonome de production de denrées alimentaires disponibles localement, pour chaque ensemble urbain.

Proposer un accès local à des consommables sains, tout en assurant l’autonomie du système

Le projet prend en compte l’accroissement démographique constant et exponentiel de l’humanité et les  besoins en nourriture que cela induit. S’il faudra consommer plus, il faudra également produire plus, avec moins de terres. De nouveaux systèmes d’approvisionnement et de production, plus locaux, seront donc à envisager.

Ici, un des axes de recherche principaux concerne un raccourcissement extrême des circuits de production et d’acheminement des aliments. En effet, à terme, ce point sera primordial, et si la planète risque de manquer de terres cultivables, des solutions doivent être pensées dès à présent.

Pisciculture et culture bio en bas de chez soi

Conteneur et serre pour la production de poisson et de fruits et légumes. Damien Chivialle propose un concept et invite le public à réfléchir à ce que l'on pourrait faire pousser dans ces serres.

L’aménagement de l’intérieur de ces conteneurs récupérés serait, dans la présentation de M.Chivialle, organisé sur deux niveaux. Au sol, la pisciculture, un élevage de poisson d’eau douce. A l’étage, un système de culture de fruits et légumes en hydroponie.

Tout ceci fonctionne en circuit quasi fermé : les poissons produisent des déjections qui peuvent être traitées en anaérobie afin de libérer de l’énergie servant à alimenter un générateur, lui même alimentant le circuit hydroponique et chauffant l’eau, mais également apportant un engrais fertilisant aux plantes situées à l’étage. L’eau utilisée ne sera pas gaspillée, car circulant elle aussi en circuit fermé, elle sera filtrée par les plantes, et alimentera ensuite les piscines…

Ce principe de ferme urbaine a été pensé pour être placé en pleine rue, sur l’emplacement équivalent à une place de parking par exemple, afin de pourvoir aux besoins alimentaire d’une vingtaine de riverains.

Lire page suivante : habiter un conteneur

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8 commentaires Donnez votre avis
  1. Pas de certification Bio pour les végétaux car les végétaux ne poussent pas en pleine terre comme le prévoit la norme Bio.

  2. Aujourd’hui, je me suis procurée à l’épicerie, un tout petit pot de terre avec une plante de Corande. Je l’entretiendrai à l’intérieur de mon loyer et parfois sur le balcon pour lui donner du soleil. En plus, elle n’a pas été arrosée par les pesticides et multiples produits chimiques ni OGM. C’est bon pour la santé à ajouter aux salades et y paraît que ça décrasse la glande pituitaire. Enfin, ce sera mon minuscule jardin en ville.

    Patricia Turcotte
    Saint-Georges ( Qc )

  3. La consommation d’êtres vivants (je dis etre vivant car viande et poisson c’est la même chose pr moi) est une aberration total, sachant que ce n’est pas du tout vital pour l’humain et que de plus cette pratique (meme en bio) est responsable de bcp de maux (dont famine, contamination, problème de santé, sans parler de la vie d’un etre sensible sacrifié..) de notre ère!

    • Hum, parce que les végétaux ne sont pas des êtres vivants ?!…

    • Dans certains pays une source de protéine animale est seulement difficilement remplacable!

  4. Excellente idée! Pour les milieux urbains c’est vraiment ingénieux. Nous, en milieux ruraux, devrions faire de même mais avec les ressources que nous avons sous la main car il n’est pas utopique de penser que n’importe quelle catastrophe planétaire peut survenir sans qu’on y soit préparé… cela ne se fait pas du jour au lendemain non plus. De toute manière, les ressources existantes pourraient être utilisées de manière plus adéquate, c’est un FAIT…

  5. Bravo, c est un bon début mais il faudrait un si grand nombre de ces fermes pour suivre la croissance de la population. Une taille de ferme plus importante sur les toits d immeuble permettrait elle de nourrir plus de monde et de ne pas prendre trop d espace au sol. Toute nouvelle construction d immeuble pourrait être assortie de sa ferme. Idem pour chaque établissent scolaire : projet pédagogique, approvisionnement de la cantine, etc…

    Passionnant, ok pour participer

    Chantal Garbil

  6. Mais comment peut-on avoir de telles idées? Pour économiser encore plus de place et pouvoir nourrir la population mondiale pourquoi ne pas leur faire directement avaler le produit nutritif destiné aux futurs fruits et legumes soit-disant bio? Les humains ne servent plus désormais qu’a enrichir l’industrie.

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