Les féculents font-ils grossir ?

« Je ne veux plus manger de féculents, ils font grossir » : il m’arrive fréquemment en consultation de devoir expliquer combien cette idée reçue est fausse : non, les féculents ne font pas grossir et il ne faut pas faire de régime qui les supprime. Pourquoi ?

Rédigé par Emma, le 4 May 2016, à 16 h 04 min
Les féculents font-ils grossir ?
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Des sources d’énergie et d’équilibre alimentaire

Les féculents sont indispensables dans l’alimentation pour plusieurs raisons :

  1. Ils sont la principale source d’énergie parmi les aliments, grâce aux glucides qui les composent essentiellement.
  2. Ils ont un double effet  : satiétogène, c’est-à-dire qu’ils maintiennent longtemps la satiété entre deux repas ; les aliments riches en protéines le font aussi (viandes, poissons, oeufs, légumineuses) ; rassasiant, c’est-à-dire qu’ils permettent d’être rassasiés plus vite.
  3. Ils contribuent à maintenir un équilibre nutritionnel acceptable : manger des féculents permet de limiter la prise d’aliments riches en sucre et en graisses.
  4. Ils participent à l’équilibre nutritionnel : certains féculents comme les céréales (et notamment les formes complètes) et les légumineuses représentent des sources non négligeables de fibres, de vitamines et de minéraux (vitamines B et E), en minéraux (fer, magnésium, zinc, potassium, sélénium), d’acides gras essentiels, et présentent un indice glycémique bas.

Des régulateurs de faim et de… poids

Les conséquences de ces caractéristiques nutritionnelles sont évidentes sur le poids :

  • Les féculents permettent de réguler les prises alimentaires :  on mange moins et moins souvent quand on a des féculents à tous les repas !
  • Les féculents participent à maintenir un poids correct et ne font pas grossir ! Sauf quand on en mange au-delà de sa satiété, et quand on les accompagne ou qu’on les cuit avec beaucoup de matières grasses…

Conseils pour bien manger les féculents sans grossir :

  • Limiter les matières grasses ajoutées aux féculents (beurre, huiles, crème).
  • Limiter les cuissons riches en graisses, comme les frites ou les pommes de terre sautées (une fois par semaine seulement).
  • Ne manger que lorsqu’on a faim, et s’arrêter de manger quand on est arrivé à satiété (ce conseil est valable pour TOUS les aliments !).

Lire la page suivante : Les différentes familles de féculents

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9 commentaires Donnez votre avis
  1. Enorme tissus de conneries réunis en un article. Raphael, Etienne et Benoit, je partage tout à fait votre avis.
    voici encore une preuve que les diététiciens sont totalement incultes en matière de nutrition. ces gens là sont inutiles, voire dangereux, et leurs conseils périmés. Mieux vaut faire appel à un naturopathe.

    • Votre position, Marie, est peut-être un tantinet excessive. Toutefois, lorsque j’entends un nutritionniste connu, dénoncer les (je cite) « conneries » des autres tout en parlant lui-même de sucre lent au sujet d’aliments dont on sait qu’ils n’en sont pas (IG élevé), je me dis que vous n’êtes pas loin de la vérité.

  2. La notion d’IG (la propension d’un aliment à induire une forte glycémie sanguine. Plus l’IG est bas, moins la glycémie sera forte) n’est pas réservée aux diabétiques et aux personnes désireuses de perdre du poids !
    Tout le monde devrait en tenir compte et c’est ainsi que l’on réduirait les risques de diabète de type 2 ainsi que l’obésité. La notion de sucre lent, sucre rapide est plus qu’obsolète voire fausse. Aux Etats-Unis, alors en guerre contre l’obésité, les autorités ont recommandé le recours aux céréales et féculents en pensant détourner les gens des graisses. Résultat : l’obésité n’a pas été réduite car lesdits céréales et féculents n’ont rien de sucre lent mais présentent un IG élevé voire très élevé et ainsi favorisent l’obésité et le diabète de type 2. L’un étant souvent lié à l’autre, d’ailleurs.

  3. Bonjour
    Le seul bon régime c’est celui qui associe des aliments différents et qui évite ou au moins limite l’association sucres + graisses : pas de pâtes sans légumes verts mais on peut y ajouter un peu d’huiles mélangées, ou de bon beurre si les vaches mangent de l’herbe et non des céréales + tourteaux, pas trop de pâtes avec la viande et surtout des légumes verts .
    Avec du bon sens on y arrive. J’ai vu dans un restaurant universitaire un menu pizza-frites : ça va une fois par semaine mais pas tous les jours…
    Et ne surtout pas oublier l’exercice physique et intellectuel, faire des soirs sans télé

    • J’ajoute que l’effet satiété est obtenu aussi et grandement avec les aliments à fibres quand elles sont bien digérées, ce qui peut demander un temps d’adaptation.
      Faire cuire des haricots vets à la vapeur, puis les rissoler 3-4mn dans une poëlée d’oignons à l’huile d’olive, ajouter plein d’herbes/épices, prendre avant ou après une salade+tomates+fromage de chèvre, ça fait un bon repas nourrissant, qu’on peut agrémenter d’un peu de charcuterie fine ou de fromage affiné en quantité très limitée, ou d’un dessert. Le tout avec un verre de bon vin Simple…

    • « faire des soirs sans télé » : je dirais même, pas de télé du tout court

  4. Le sujet de cet article est obsolète depuis bien longtemps. L’effet satiété est atteint grâce aux bonnes graisses et non grâce aux féculents. Je rappelle que ce sont les amidons que nos enzymes ont particulièrement du mal à découper et que ainsi l’amidon fermente dans l’intestin (surtout si on ne mâche pas suffisamment) et du coup c’est bien l’excès de féculent qui créé des mauvaises graisses dans notre intestin, responsable en grande partie de la prise des bourrelets abdominaux et de la stéatose hépatique. Pour ce dernier fléau de santé publique (stéatose) l’excès de fructose est également impliqué, ainsi que la mauvaise vidange quotidienne de l’estomac, dans laquelle la sédentarité est en partie responsable. Or il existe une relation entre le cholestérol et la stéatose hépatique. C’est bien parce que nous consommons énormément de glucides depuis 90 ans environ que nous finissons par faire du cholestérol en excès. Et pas du tout parce que nous consommons trop de lipides. D’ailleurs nos ancêtres européens mangeaient très gras et n’avait pas de cholestérol. En occident jamais l’être humain n’avait consommé autant de glucides et jamais nous n’avions vu autant de personnes souffrant de syndrome métabolique, qui est presque toujours corrélé à de la graisse abdominale ou un foie gras (stéatose). Christophe ETIENNE Clesdesante.com

  5. Bonjour,

    Ce qu’il faut voir avec les féculents du point de vue de l’index glycémique (IG), c’est la présence des fibres : ainsi, le pain, les pâtes ou le riz blancs et à à cuisson rapide auront un IG élevé, mais pas le pain, les pâtes ou le riz complets. Aussi la présence en même temps d’autres aliments permet également d’abaisser l’IG.

  6. Bonjour,
    Il est appréciable qu’on parle enfin d’index glycémique, mais la classification sucres lents/sucres rapides n’est-elle pas obsolète ? Par exemple, il me semble que pommes de terre et pain sont tous deux des sucres rapides, si l’on en croit leur index glycémique.

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