Le défi : un mois sans supermarché (2)

Rédigé par Vincent, le 31 Dec 2013, à 11 h 10 min
Le défi : un mois sans supermarché (2)
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Voici venue la seconde semaine de l’expérience : « consommer sans les grandes surfaces« . Je vais vous expliquer comment je me suis adapté à un nouveau régime de consommation, en particulier alimentaire, excluant les grandes surfaces de mes lieux d’approvisionnement.

defi-conso-durableJe vais également tenter de répondre à l’ensemble des questions et autres interrogations que vous m’avez adressées en commentaires suite à la première partie de l’article.

 

Grandes surfaces … ?

Pour commencer il me semble important de resituer la définition du terme « grande surface » telle que je la vois.

Précision sémantique : je place dans le domaine des grandes surfaces les très grands magasins mais également les enseignes de la grande distribution de plus petite facture : Carrefour market, city et autres petit Casino, ou épiceries dont les produits proviennent clairement de grandes surfaces pour y être revendus avec une marge supplémentaire.

consommation-biais cognitiffleche-suiteRappel du défi : le sujet consistera à palier aux grandes surfaces durant un mois, en gérant les nouveaux lieux d’approvisionnement, le choix des produits achetés lors d’un repas à l’extérieur, selon les préceptes d’une alimentation locale et bénéfique pour la santé du consommateur, mais également pour l’économie locale et la diversité en fin de compte.

Un sujet célibataire sans enfants : j’applique le thème à ma situation personnelle : célibataire sans enfants vivant en ville. Cela implique que je dispose de diverses sources d’approvisionnement alimentaire, entre les marchés, Biocoop ou autres établissements hybrides. Il est bien entendu plus simple pour moi de m’adapter à ce mode de consommation que pour un couple avec quelques enfants, ou une personne vivant dans une campagne un peu isolée.

Le budget de l’opération sans supermarché

chariot-consommationLe budget, adaptable au nouveau comportement de consommation : au début, on se dit « tout va être plus cher ». Et on se rend vite compte de plusieurs choses :

  • Pour l’alimentaire pur, fruits et légumes de saison sont moins chers généralement, au marché ou en biocoop, que dans les grandes surfaces. Mais il faut repérer le meilleur distributeur.
  • Les produits de saison répondent bien plus que les consommables importés aux besoins de l’organisme à une saison voulue.
  • Pour tout ce qui n’est pas alimentaire, en Biocoop, tout est très cher. Vraiment. Je suis à Lille. Alors, imaginons qu’à Paris ce doit être hors de prix. (vous confirmez les parisiens ?) Les grandes surfaces répondent à un comportement de consommation large, nos besoins sont spécifiques. Alors pourquoi ne pas se concentrer sur l’essentiel ? Eviter les grandes surfaces implique de sortir d’un contexte de « surconsommation« .

Pour cette première semaine, j’estime en avoir eu pour environ 40 euros. Tout compris. Sans aller une seule fois en grande surface. Je n’ai eu besoin que d’alimentaire (et de cadeaux de Noël :)).

La nature offre ce qu’il y a de mieux sous nos pieds

Ainsi, radis noir, carottes, panais, courge (pâtisson), pommes et  poires, ont constitué mes apports en légumes et fruits. Ils sont de saison, locaux (produits à moins de 40 km du lieu de consommation et vendus sur un marché local), et peu chers.

  • Pour une semaine, en en mangeant tous les jours, mon budget fruits/légumes n’a jamais dépassé les 15 euros.

Mention spéciale au radis noir, (photo) légume que j’avais un peu oublié, et qui est bourré de vitamine C. C’est un peu l’orange du nord de la France… Sans aller jusqu’à en manger un le matin au réveil, ceci illustre très bien la spécificité régionale et saisonnière des aliments…

  • J’ai également acheté des oeufs, sources de protéines, car je savais bien que je consommerai par la force des choses, peu de viande.
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22 commentaires Donnez votre avis
  1. Et la lessive ???

  2. Bonjour !
    Je tiens à partager mon expérience concernant l’alimentation animale (et oui, nous avons 3 toutous, un chat, 2 lapines et une chèvre !). Il est possible de ne pas acheter en grande surface et de ne pas se ruiner ! Je ne sais pas si on peut citer des enseignes, mais en ce qui me concerne je prend les croquettes à la Croquetterie (30 euros les 20 kg, et en plus elles n’ont pas d’exhausteurs de goûts artificiels !). En plus ils sont très sympas ! Nous sommes dans la région bordelaise, je ne sais pas s’il y a des franchises ailleurs… Pour le foin et les granules des lapines, c’est hors de prix en grande surface… Nous avons trouvé un endroit qui vend de l’alimentation pour animaux de la ferme à prix défiant toute concurrence. N’achetez plus le foin en petit paquet mais en botte !!

  3. Les Bio Coop et autres Univers Bio sont bien classés dans les chaînes de grandes distributions même si comme vous le dites si bien, ce sont de petites factures. Mais de fait de nombreux produits ont fait des centaines de Km pour arriver dans ces Bio boutiques. Donc il ne reste que les producteurs en directs, les magasins et coopératives de producteurs, les marchés locaux et tout cela en bio. Pour ma part c’est ce que je fais le plus possible.
    Toujours la même question, le bio est ce bien? Oui mais ce n’est pas assez, ce qu’il faut c’est du bio local. Soyez locavor.

  4. Le sujet abordé non seulement m’intéresse mais j’expérimente depuis plus de deux ans…
    Je vis en couple avec 3 enfants et un chat… lui aussi mange Bio (YARRAH Organic), 23€ les 3kg en effet, mais on ne peut comparer avec aucune marque de supermarché… j’ai été scandalisé lorsque ma véto m’a dit que les « purina » (diverses grandes marques) sont trop riches en sels et provoquent souvent des soucis de reins chez les animaux… de plus souvent 2 à 4% de viande ou poisson… les croquettes bio, comme chez les véto on passe a du 30% !!! Enorme différence…

    Pour la pharmacie l’homéopathie bien sûr… depuis plus de 10 ans et des enfants presque jamais malades…

    Enfin au niveau alimentaire, il existe en dehors des supérettes de bio divers autres moyens… paniers bio locaux, coopératives de producteurs, des ruches de divers légumes, viandes, savons etc… (points dans toute la france…laruchequiditoui.fr) et vers montpellier le site du : terroirdirect.fr lui aussi permettant une commande de produit unitaires…

    Juste dernière chose… Au début, je me suis fait un peu avoir… les produits cosmétiques en bio vérifier bien les ingrédients… pas toujours que du naturel dedans…
    Ainsi que fruits et légumes BIO d’Espagne et Italie, pas les mêmes normes… du coup souvent bien forts en pesticides… désormais je préfère le local raisonnée (beaucoup de petits producteurs n’ont pas les moyens d’acheter le label BIO !!!)

    Je confirme qu’au niveau du prix je m’en sors pour moins cher qu’avant avec le BIO et j’ai plus de plaisir à cuisiner…Encore merci pour cet article ! J’adore !

    wakantanka.org

  5. je suis d’accord d’éviter les supermarchés d’abord il y a la tentation
    les fruits et légumes sont beaucoup plus chers. Je vais au marché régulièrement et j’achète chez des petits producteurs les légumes de saison. maintenant pour certains articles nous sommes bien obligés d’aller en supermarché (huile vinaigre sucre farine ect…)

  6. Convaincue aussi, Mamie de quatre vingt an, quatorze petit enfant, qui sont grand, et qui sont aussi convaincues

  7. Bof, pas du tout convaincue car absolument pas réaliste à moins de tout avoir près de chez soi, un méga budget et une envie de se prendre la tête tous les jours.

    Je ne suis pas fan des supermarchés que je fuis depuis des années, je fabrique le plus de produits moi-même, j’utilise bcp le net pour mes achats mais je ne suis pas dupe des circuits de distribution, de la pollution grande échelle engendrée : on n’est pas encore sorti d’affaire !!

  8. sans chercher absolument du bio, au pays basque vous avez des petits producteurs qui passent par les amaps. Et vous avez aussi IDOKI, associations de producteurs en qui nous pouvons avoir toute confiance ( charte draconienne ). Se méfier d’autres associations au pays basque qui vantent les produits estampillés  » pays basque » parce que ce n’est pas toujours des denrées produites dans les règles de l’art et des normes environnementales oubliées !!

  9. Tres bon article. J ajoute juste qu il existe « la ruche qui dit oui » sur le net. Rassemblement de producteurs locaux sur tte la France et distribution 1 fois par semaine. Je suis dans une petite ville avec 1 enfant et l essentiel de ma conso alimentaire vient de là.

  10. bonjour,
    je vais une seule fois par mois en grande surface pour la droguerie, les lames de rasoirs ! et 2 ou 3 bricoles du même style je complète essentiellement par le marché, parfois ce sont des produits bio parfois ce sont des produits locaux .
    Pour les épices libanaises par exemple je triche un peu avec Internet :-)))
    Je ne m’en porte pas plus mal, mon porte monnaie non plus .

  11. Excellent reportage mais surtout bravo à cette initiative. J’ai entamé cette démarche depuis deux ans en zone rurale avec des enfants et des petits-enfants. Le top !
    Merci d’avoir partagé cette initiative.
    Bonne année !

  12. Je viens de lire votre post et si je suis à peu près convaincue, je ne suis totalement d’accord avec vous. Premièrement les BioCoop sont aussi des « grandes surfaces », deuxièmement manger bio n’est pas forcément sain ni bon pour la planète comme on dit. Pax exemple, aujourd’hui certains mangent du quinoa qui était l’alimentation de base des pays du sud qui est devenue trop chère pour eux …. cherchons l’erreur ! je cherche aussi à limiter encore et encore, ma consommation de viande ce qui correspondrait davantage à ma façon de penser, prendre une vie pour vivre moi même me devient insupportable, à quand une prise de conscience plus générale ? faire venir chaque produit par le biais du net a aussi un impact CO2 du transport, quel est le bon choix, difficile à dire …

    • Nous parlons bien de radis noir bio et local,non?Pour ce qui est des biocoop,je suis d’accord,ce sont avant tout des commerces qui prospèrent bien mieux que nous,les petits producteurs bio.Dans ma campagne du Sud ouest c’est l’hécatombe chez les maraîchers bio.Beaucoup rêvent de pouvoir arrêter,mais pour faire quoi?

  13. J’attendais cet article impatiemment mais j’avoue être un peu déçue. Pour moi, une grande surface peu être bio et les biocoop en font partie. Ce que j’achète en grande surface (de moins en moins de choses), c’est ce que je pourrai acheter en bio coop si c’était moins cher. De plus, pour moi, les supermarchés sont les endroits qui ajoutent des additifs dans la nourriture … et les biocoop n’y échappent pas. Manger bio ne protège que des pesticides dans la nourriture mais pas du glutamate monosodique ou autre additif addictif et neurotoxique.
    Pour finir, je dirais que finalement c’est plus simple de se passer de supermarché en campagne et avec des enfants: les enfants sont la motivation pour ne pas acheter de produits avec des additifs (ou alors, ne pas en manger devant eux, le temps de s’habituer à ne plus en manger). Il y a les éleveurs dans le village (chez nous, pas de supermarché à moins de 15km et pourtant il y a la viande (pas bio), les oeufs bio, les légumes bio dans le village, les produits laitiers bio dans le village d’à côté (5km), de même pour le pain bio. En fait, il n’y a que les produits préparés industriellement et bourrés d’additifs qui ne sont pas facilement accessibles 🙂

    • ça a l’air d’être intéressant votre village. Vous êtes dans quelle région?Parce que nous,on a du tout arrêter (légumes,porcs noirs bio en plein air préparés sans additifs)mais on n’intéresse quasiment personne dans notre pays Commingeois.

    • On est en bretagne sud. Il y a plusieurs GASE également autour de chez nous qui s’occupe de fournir l’épicerie bio à prix abordable mais elles sont toutes dans un rayon de 30-40km. En attendant dans monter une chez nous, nous y allons de temps en temps pour faire du gros stock mais s’il manque un petit quelque chose, c’est supermarché :/

  14. Je suis aussi tout à fait d’accord avec vos choix! Je fais le même! Fruits et légumes seulement en marché des producteurs local! Je confirme que n’est pas si difficile d’avoir une alimentation inscrite duns un système plus durable! Il faut juste se rehabituer de n’avoir plus les GMS dans votre cotidien!

  15. Je suis tellement convaincue que je fais actuellement un mix : mes fruits, légumes, fromages, oeufs, confitures, etc viennent maintenant de « la ruche qui dit oui ! », donc de producteurs locaux ; pour les produits d’hygiène, ainsi que les farines et extra de cuisine (levure, chocolat…) direction l’Allemagne où la chaine de magasin DM propose des gammes bio, Alverde et Alnatura, et de la litière végétale à 4€ les 10 litres. Et du Vie bio et Côté Nature (j’ai les deux à moins de 2km de chez moi) pour le reste.

    • J’ai l’impression qu’on vit dans le même coin…..Je vais aussi à Viebio…et chez DM pour acheter la litière, la lessive « rainette » qui n’est pas chère du tout….Et j’approuve cette initiative de laisser la GD de côté ! Je déteste la GD !

  16. Comment faire quand mon magasin bio est une « petite » grande surface?

    • Pour ce qui est de l’alimentaire bio,vous pouvez voir la liste de tous les producteurs et transformateurs qui doivent obligatoirement se notifer auprès de l’Agence Bio pour valider leur certification.De plus l’Agence Bio vous donne les différents contacts par département si vous le souhaitez

  17. Convaincue. Article tres juste et intéressant, qui conforte mes positions.

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