Piqué·e par un tique ? Aidez la recherche clinique pour améliorer le diagnostic des maladies du tique

Le printemps 2018 a marqué le lancement du projet OHTICKS qui a pour but de mieux connaître les agents pathogènes transmis par les tiques. Vous avez été piqué·e ? Participez pour faire avancer la science !

Rédigé par Séverine Bascot, le 28 Apr 2019, à 10 h 20 min
Piqué·e par un tique ? Aidez la recherche clinique pour améliorer le diagnostic des maladies du tique
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Le printemps est là et avec lui vient la saison des balades en forêt… Mais aussi (presque inévitablement) des piqûres de tiques ! Dans ce cas, saviez-vous que l’Inra et l’Institut Pasteur ont besoin de vous ? Lancé au printemps 2018, OHTICKS, un projet de recherche clinique qui vise à améliorer les diagnostics des maladies liées à ces petites bestioles sournoises, a besoin de vous pour faire ses échantillonnages !

OHTICKS

Attention aux tiques lors des balades en forêts © Irina Kozorog

OHTICKS – Participez à l’amélioration du diagnostic des maladies à tiques !

Le diagnostic de la maladie de Lyme, qui est en constante augmentation en Europe, est difficile à établir, et les tests actuellement sur le marché semblent peu fiables… Certaines personnes bien que piquées par une tique et présentant des symptômes, reçoivent des résultats de tests négatifs, d’autres positifs, ne réagissent pas du tout aux traitements !

Plusieurs hypothèses sont envisagées à ce mystère qui complique les dépistages, les diagnostics cliniques, sérologiques ou moléculaires. Il pourrait s’agir :

  • de microbes encore inconnus transmis par les tiques
  • de co-infections entre les bactéries responsables de la maladie de Lyme et d’autres microbes, bactéries parasites ou virus résistants au traitement antibiotique prescrit.

Lire aussi : Borréliose de Lyme : la maladie chronique que vous risquez d’attraper cet été

Autre projet d’importance : Contre la maladie de Lyme, participez vous aussi à la Tiquothèque CITIQUE !

Pourquoi OHTICKS ?

Alors qu’on entre dans la saison d’activité des tiques, l’Inra et l’Institut Pasteur qui poursuivent depuis de nombreuses années des recherches sur les maladies transmises par les tiques, font appel aux victimes de ces acariens de type parasite, afin de rechercher les agents infectieux responsables de leurs symptômes.

Financés par l’Agence Nationale de la Recherche (ANR), le projet OHSTICK porté par des chercheurs de l’INRA spécialistes des tiques et des agents pathogènes qu’elles transmettent, plusieurs équipes de l’institut Pasteur, des médecins hospitaliers ainsi que les chercheurs de l’Institut Hospitalo Universitaire de Marseille,  ces travaux visent à mieux caractériser les maladies transmises par les tiques et à améliorer le diagnostic des maladies à tiques chez l’humain.

Depuis le printemps 2018, l’équipe de OHTICKS organise le suivi d’une cohorte de personnes piquées par une tique et présentant différents symptômes dans 4 centres hospitaliers en France : l’hôpital Saint Antoine à Paris, le CHU de Besançon, le CHU de Garches et le CHU de Saint-Étienne.

L’objectif ? Détecter, identifier et isoler, à partir des prélèvements sur des patients souffrant de syndromes inexpliqués après piqûres de tique, des micro-organismes non suspectés, peu connus ou nouveaux, grâce à des « approches basées sur les nouvelles méthodes de détection et de séquençage à haut débit ».

Lire aussi : Comment expliquer l’augmentation des tiques en France ?

Vous avez été piqué·e par un tique ? rejoignez vite le protocole de recherche clinique OHTICKS

Pour participer à cette cohorte de recherche, il faut :

  • Avoir plus de 18 ans.
  • Signaler sa piqûre et envoyer la tique responsable (ou sa photo) dès la piqure sans attendre l’apparition d’éventuels symptômes, avec l’application à partir d’un smartphone ou sur le site web).
  • Pouvoir se rendre régulièrement dans l’un des 4 centres hospitalier participant à l’opération (CHU de Saint-Antoine, de Besançon, de Garches ou de Saint-Étienne) en cas de symptômes inexpliqués dans les 6 mois suivant la piqure

Les résultats seront utilisés pour développer de nouveaux tests de diagnostic, promouvoir une meilleure information du public et améliorer la prise en charge des maladies à tiques.

OHTICKS

Piqûre de tique © Irina Kozorog

Pour mémoire, les tiques sont les premiers arthropodes vecteurs d’agents pathogènes pour les humains et les animaux domestiques en Europe, et l’incidence des maladies transmises par les tiques est en constante augmentation. Dorénavant avec OHTICKS, chacun peut participer aux efforts pour en venir à bout !

Illustration bannière : Des tiques – © Gonzalo Jara
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