Souffrance du veau : fantasmes et réalité

Rédigé par Éléonore Vanel, le 21 Aug 2015, à 11 h 15 min
Souffrance du veau : fantasmes et réalité
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Votre viande de veau est blanche, parce qu’il a été anémié

« En Angleterre, le veau c’est rouge », avance la vétérinaire de Poitou-Charentes. « C’est la culture qui impose ça. En France, on veut que la viande soit blanche. Les choses peuvent difficilement évoluer, car les consommateurs n’aiment pas le changement. »

En France, il est en effet communément accepté que la viande de veau doit être blanche. La blancheur serait le signe d’une alimentation lactée exclusive, et donc garante de fraîcheur et d’un goût caractéristique.

La couleur est obligatoirement indiquée sur la carcasse, et intervient dans son prix(2). Il existe quatre catégories de couleur : blanche, rosé clair, rosé et rouge, notées de un à quatre. «  Si la viande est trop rose, elle sera déclassée et achetée moins cher », indique Johanne Mielcarek.

Mais alors comment font les éleveurs pour obtenir une viande blanche qui correspond au goût des consommateurs ? « C’est probablement le point le plus polémique de l’élevage de veau car, pour obtenir cette couleur, il doit être anémié », reconnaît la vétérinaire. Autrement dit, le veau doit souffrir d’un manque en globules rouges, provoqué par une carence nutritionnelle en fer.

Cette condition d’élevage est très souvent décriée par les associations de défense des animaux : « Il est recommandé aux élevages de n’utiliser aucun fer dans leurs installations, notamment pas de barreaux en fer autour du veau, car sinon il va la lécher pour compenser son manque », dénonce Johanne Mielcarek.

veau-vaches-lait-élevages

Mais la vétérinaire rurale tient à tempérer la polémique : « L’anémie est une maladie qu’on retrouve chez de très nombreuses personnes sans qu’elles s’en rendent compte. C’est uniquement dans le cas où elle est forte où il y aura des symptômes, comme de la fatigue. Mais il existe des tests réguliers en élevage, c’est dans l’intérêt des éleveurs que leurs veaux ne soient pas trop anémiés ».

Une directive européenne impose que l’alimentation des veaux contienne suffisamment de fer de façon à ce que le taux d’hémoglobine dans le sang soit d’au moins 4,5 mmol/litre de sang.

L’anémie est loin du pré

Toutefois, l’anémie recherchée impose une autre condition d’élevage peu flatteuse. Inévitablement, ces veaux de l’industrie laitière ne verront jamais les verts pâturages. En effet, l’herbe contient du fer. Or, comme expliqué précédemment, pour obtenir une viande blanche, l’apport en fer est strictement régulé.

Ainsi, les veaux de l’industrie laitière ne connaîtront jamais que le lait en poudre, et un peu d’aliments fibreux, 250 g/jour, tel qu’imposé dans une directive européenne. En comparaison, dans l’élevage à viande, les veaux commencent normalement à paître vers l’âge de 2-3 mois.

Références :
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Actuellement à LCI, ex-France Culture, écolo-concernée, défenseuse de la condition animale et curieuse de toutes les initiatives qui touchent au...

15 commentaires Donnez votre avis
  1. J’ai 78 ans et, personnellement, quand je pense à ma jeune vie, j’allais chez les paysans pour les aider à traire, faire les foins, glaner le blé, ramasser la camomille, nettoyer le poulailler, nettoyer l’étable, etc. et je n’en voyais aucun avec toutes ces machines que l’on voit aujourd’hui, on faisait TOUT à la main avec des chevaux de trait et quand on avait un travail des champs tous les paysans des alentours venaient aider, pas besoin de machines……. dans les étables les bêtes étaient libres et en hiver elles mangeaient normalement sans aucune ferraille qui les serraient au cou comme actuellement. Voir aujourd’hui comment travaillent les paysans et les éleveurs, ça me fout la gerbe……… on ne sait plus quoi manger sans courir le risque de s’empoisonner, c’est ça le progrès ???

    • Bravo Madame 👏 et de plus la qualité des produits alimentaires étaient tellement supérieures

  2. ors lorsqu’on vous vantera la vraie Mozzarella, celle faite à base de lait de bufflonne….
    Dorénavant, vous saurez …..

    (NDLR : si vous pensez pouvoir endormir votre conscience avec la Mozza à base de lait de vache… c’est kif kif…. le veau aussi est tué)

    Dommages collatéraux

    12 février de l’année passée, en rentrant chez moi, j’ai entraperçu une tache noire en bordure de la route. En m’approchant, j’ai vu que la « chose » était un bébé buffle de quelques jours seulement, encore vivant. Je dois dire que, durant toutes ces années, ce n’est pas la première fois que je vois des carcasses le long des champs, le long des routes et j’avais toujours cru qu’ils étaient morts de maladies de naissance. Je signalais le fait aux autorités compétentes et ils venaient retirer la dépouille. Mais cette fois-ci, il ne s’agissait pas d’un cadavre, l’animal était vivant. Un petit buffle mâle, sans marque à l’oreille, sans maître.

    Je l’ai mis dans la voiture et je l’ai emmené chez moi. J’ai immédiatement appelé le Service Vétérinaire, qui m’a tout de suite dit que je pouvais le garder, car vraisemblablement, il avait été abandonné parce qu’il s’agissait d’un mâle.

    Alors comme ça, les mâles sont abandonnés? oui, rétorqua-t-il. C’est une habitude par ici.

    Pour que tout soit en ordre, je me suis rendu à la Police pour le déclarer. Le Commandant de police, savait, lui aussi : les mâles, on les tue, on les laisse sur la route, c’est « normal ». Ils ne servent pas, ils ne donnent pas de lait. Il paraît qu’on les étouffe en enfonçant de la paille dans leur gorge …

    Avec le Service Vétérinaire, on a fait quelques calculs : il y a environ 15.000 bébés buffles mâles qui « ne naissent » pas officiellement. Mais, il faut bien qu’ils soient nés, parce que la nature est ainsi faite, elle vise un équilibre : il naît autant de mâles que de femelles. Et si 40.000 bufflonnes sont inscrites, il doit bien y avoir 15.000 petits mâles, qui « disparaissent ».

    J’ai entendu parler d’autres méthodes pour les tuer : la majorité des éleveurs laissent mourir de faim les nouveaux-nés, c’est-à-dire que juste après la mise bas, il éloigne le petit et ne s’en occupe plus. Ils meurent! Basta! Il y a ceux, qui les enterrent vivants et qui les jettent dans la fosse à purin. Quelques éleveurs locaux, les engraissent pour la viande, mais ils sont peu nombreux, ceux-là.

    Grazie Beppe!

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  3. Vous êtes un imbécile, To. L’essentiel des champs servent à nourrir des bêtes, vous consommez donc indirectement plusieurs fois plus de végétaux qu’un végétalien ! Éviter la consommation d’animaux, même si toutes les surfaces agricoles ne sont pas interchangeables, c’est AUSSI drastiquement limiter les externalités négatives sur les autres animaux autour des élevages (dont vous vous foutez, par ailleurs, vous voulez juste avoir raison).

  4. Madame Evelyne voudriez vous qu on vous enlève vos enfants ?et votre vie n est pas plus importante que celle de ce veau alors arrêtez vos commentaires de merde ,ce sont des êtres vivants et ils meritent autant de vivrent que vous meme

  5. C est paysan qui fsut foutre bas ,aucun sentiment ces paysan sont tous des malades
    Qu ils se séparent eux de leurs gosses et laissez la paix aux animaux bande de laches de merde

  6. qques rectifications pour johanna mielcarek
    le veau laitier est séparé la plupart du temps de sa mère dès la naissance et le colostrum lui est distribué , donc pas ou peu de contact
    cela concerne ttes les races laitères holsteins ,montbeliardes , brunes etc…
    par contre la création précoce d’un lien mère veau , en élevage allaitant est indispensable à la survie du veau

  7. Pourquoi cherche-t-on à boire du lait? A-t-on demandé à Madame Vache si elle souhaitait nous offrir son lait? Non, on le lui vole, on la spolie! A cause de cette société de consommation, j’ai été forcé à boire du lait et essaye aujourd’hui de m’en sevrer. Quand l’envie est trop forte, je me précipite sur le pis de mon époux et le lui tête jusqu’à lui extraire sa dernière goûte de lait. Je préfère le lait d’homme au lait de vache. De plus, mon époux est consentant, contrairement à Madame Vache! Alors! Cherchez l’erreur!

  8. De toute façon, manger du veau ne rime à rien, sinon à « faire bien » dans les assiettes. Le veau est anémié ! donc sa viande n’a pas les protéines, fer et autres, nécessaire au corps humain.
    Alors au lieu de s’apitoyer sur leur destin tragique, cessez d’en manger 🙂

  9. Ces conditions d’élevage me déchirent le coeur. Lorsqu’on sépare un enfant de sa mère, ça créé une polémique sans précédent. Imposer la même chose aux animaux et ce, à grande échelle, c’est tout à fait normal. Lorsque je sensibilise mon entourage à cela, j’entends la même chose: « Oui je sais, ne m’en parle pas, je préfère ne pas savoir ». Fermer les yeux n’est pas la solution !

  10. Saporta ? encore une Juive ! il n’y a plus que ça ! entre les Dunkan et les Cohen, à vomir !

    • et alors ? en quoi son travail est-il « à vomir » ?
      votre propos est non seulement injurieux mais totalement déplacé

    • Brebis Le Gall ou brebis galeuse ??? honte à vous !

  11. Merci de sensibiliser enfin vos lecteurs sur ce sujet. Les animaux non humains sont des êtres sentients qui éprouvent des émotions, des sentiments et entretiennent des relations sociales et affectives.
    De plus, les humains, espèce animale parmi tant d’autres, sont les seuls à consommer du lait une fois sevré et qui plus est d’une autre espèce. Cherchez l’erreur ! Le calcium est présent dans les végétaux et celui là ne tue pas, ne pollue pas et ne crée aucune nuisance sur la santé humaine, contrairement au lait animal.
    C’est dans les pays où les gens consomment le plus de lait qu’il existe le plus de cas d’ostéoporose, d’arthrite et autres maladies des os. Encore une fois, cherchez l’erreur ! Il serait temps de devenir enfin intelligent et de cesser de vouloir réinventer le monde. La nature nous offre tout ce dont nous avons besoin, sans nécessité de sur-exploiter, transformer, bidouiller…

    • La culture végétale ne tue pas ? Première nouvelle…
      Etes vous au courant qu’un champs n’existe pas à l’état naturel ? Qu’il faut donc dans un premier temps supprimer toute la biodiversité existante (déplacement de population animale, suppression de toutes les espèces végétales, etc). Par la suite, la culture du végétal en question n’est pas moins meurtrière, vous connaissez beaucoup d’agriculteur qui laissent leurs champs se faire dévorer par les rongeurs, pucerons, et autre ribambelle d’insectes ?
      « Ce qui vit » ne s’arrete pas à la jolie petite vache que vous trouvez mignonne. Si vous tenez tant à sauver des vies, regardez bien ou vous mettez les pieds au quotidien, vous réalisez de vrais génocides sans même le savoir.

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