Des chercheurs inventent un aliment hybride et durable mêlant riz et cellules de boeuf

Un pas vers l’avenir ? Des chercheurs coréens sont parvenus à créer en laboratoire un aliment hybride mêlant riz et cellules de boeuf.

Rédigé par Paul Malo, le 18 Feb 2024, à 10 h 00 min
Des chercheurs inventent un aliment hybride et durable mêlant riz et cellules de boeuf
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Des scientifiques sud-coréens ont développé un aliment hybride cultivé en laboratoire, à base de riz et de cellules de boeuf.

Du riz protéiné cultivé

C’est une forme de pas dans le futur que semble avoir réalisé une équipe de l’Université Yonsei de Séoul : elle est parvenue à créer en laboratoire un aliment hybride mêlant riz et cellules de boeuf, contenant plus de protéines et de matières grasses que du riz ordinaire, mais avec une empreinte carbone bien plus réduite que celle de la viande.

« Du poulet cultivé en laboratoire aux protéines dérivées du grillon, ces alternatives innovantes offrent de l’espoir pour une planète aux prises avec les impacts environnementaux et éthiques de l’agriculture industrielle », expliquent les chercheurs, dont le fruit des recherches a été dévoilé le 14 février dernier. « Imaginez obtenir tous les nutriments dont nous avons besoin à partir de riz protéiné cultivé en cellules », explique le premier auteur de l’étude Sohyeon Park, qui a mené l’étude sous la direction de Jinkee Hong, de l’Université Yonsei, en Corée du Sud. « Le riz contient déjà un niveau élevé de nutriments, mais l’ajout de cellules provenant du bétail peut encore l’augmenter. »

Une empreinte carbone inférieure

Une fois commercialisé, ce riz au boeuf cultivé, de couleur rose, pourrait offrir une alternative protéique plus abordable avec une empreinte carbone plus faible. « Nous obtenons généralement les protéines dont nous avons besoin à partir du bétail. Mais la production animale consomme d’importantes ressources et d’eau et libère beaucoup de gaz à effet de serre, explique Sohyeon Park. La création de notre équipe possède une empreinte carbone nettement inférieure à une fraction du prix. » Ainsi, pour 100 g de protéines produites, ce riz hybride libèrerait moins de 6,27 kg de CO2, tandis que le boeuf en libère 49,89 kg.

S’il était commercialisé, ce riz hybride présenterait aussi l’avantage d’être beaucoup moins coûteux que le boeuf. Les chercheurs coréens envisagent déjà « tout un monde de possibilités pour cet aliment hybride à base de céréales. Cela pourrait un jour servir de secours alimentaire en cas de famine, de ration militaire ou même de nourriture spatiale. »

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1 commentaire Donnez votre avis
  1. pas question de manger ça ! pas plus que les insectes ou poulet de labo. Faut vraiment arrêter de vouloir nous faire manger de la M !

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