Quand est-on de meilleure humeur dans la semaine ?

Des chercheurs britanniques se sont posés une étrange question : les moments où nous sommes de meilleure ou moins bonne humeur dans la semaine.

De bonne humeur le matin ?

Sincèrement, qui apprécie les lundi matin ? Déjà, le fait même de devoir se lever le matin afin de prendre les transports en commun ou le volant pour aller travailler suffit à en déprimer bon nombre dès l’aube. A chaque jour suffit sa peine, mais à chaque jour également sa dose de bonne ou de mauvaise humeur, si l’on en croit les chercheurs de l’University College de Londres (UCL)…

Ces chercheurs britanniques ont en effet publié le 4 février dernier dans les colonnes du BMJ Mental Health le fruit de leurs bien étranges préoccupations scientifiques : quels sont donc les moment de la semaine où nous sommes le plus de bonne humeur ! Tristan le chantait avec humour dans son single de 1988 : « Je suis de bonne humeur ce matin, y a des matins comme ça ! » Peut-être avait-il raison, au fond…

Un million de réponses

En tout cas, au moins deux jours par semaine : nous serions de meilleure humeur les lundi et vendredi matin au réveil, si l’on en croit les résultats de cette étude menée auprès de pas moins de 50000 britanniques pendant deux années complètes. Ils ont été suivis de mars 2020 à novembre 2021, puis de nouveau interrogés en mars 2022.

A l’inverse, toujours selon le million de réponses reçues de ce vaste échantillon, nous serions de plus méchante humeur les mardi et mercredi soir, au coeur de la semaine, trop loin du week-end passé comme du suivant, en quelque sorte. En toute logique, les sondés se disaient aussi plus heureux le vendredi matin, à l’approche du repos hebdomadaire, enfin !

L’été, sous le soleil, pic de bonheur

Evidemment, et sans doute plus encore outre-Manche, la météo et le gris du ciel jouent un grand rôle dans l’humeur. Ainsi, alors que l’hiver est plus propice aux déprimes, le sentiment de bonheur est plus élevé durant les trois autres saisons, avec un pic l’été. Comment ne pas le comprendre quand on n’a pas vécu trois jours de soleil consécutifs depuis trop longtemps ?

Ces résultats, qui au fond semblent relever du bon sens tout autant que de la science, seront-ils utiles à quelque chose ? Ils pourraient en tout cas, a minima, aider les services en charge de veiller sur notre bien-être et notre bonne santé mentale à adapter les horaires auxquels recevoir patients et salariés, en étant plus disponibles quand l’humeur est au plus bas, c’est-à-dire en milieu de semaine et en fin de journée.