Les grands-parents nuiraient-ils à la santé de leurs petits-enfants ?

Selon une étude écossaise publiée récemment, les grands-parents pourraient avoir une influence négative sur la santé de leurs petits-enfants. On vous dit tout sur cette étude un peu surprenante…

Rédigé par Marie Mourot, le 26 Nov 2017, à 8 h 10 min
Les grands-parents nuiraient-ils à la santé de leurs petits-enfants ?
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Vous faites déjà la grimace ? Pourtant, il s’agit d’une étude très sérieuse publiée par des chercheurs écossais de Glasgow. Bien entendu, il ne s’agit pas de faire une généralité. Nous savons à quel point les liens de nos enfants avec leurs grands-parents sont empreints de tendresse et de bienveillance. Cependant, une étude vient nous alerter sur les habitudes de certains grands-parents pouvant nuire à nos enfants.

Des grands-parents mis en cause pour leurs mauvaises habitudes

Les grands-parents auraient-ils des mauvaises habitudes lorsqu’ils gardent leurs petits-enfants ? C’est en effet ce qui ressort de l’étude publiée par des scientifiques écossais. Pour la réaliser, ils se sont appuyés sur 56 études émanant de 18 pays différents sur le même sujet. Mauvaise alimentation, tabagisme passif et sédentarité sont pointés du doigt.

Suralimentation, tabagisme passif et manque d’activité

L’étude révèle ainsi que le comportement des grands-parents avec leurs petits-enfants pourraient influencer négativement leur santé. Comment ? C’est d’abord l’alimentation qui est en cause : ils seraient trop généreux en sucreries. Ils proposeraient également trop souvent à manger à leurs petits-enfants alors qu’ils ne pratiqueraient pas assez d’activité physique avec eux. Des habitudes que pourraient garder les enfants en grandissant, ce qui serait néfaste à leur santé.

grands-parents

Les grands-parents apportent souvent une alimentation trop riche en sucreries ©Jack Frog

En les exposant aussi parfois au tabagisme passif, les aïeux feraient prendre des risques à leurs petits enfants. Selon l’étude, l’exposition à cette accumulation de facteurs de risques chez les enfants augmenterait leur probabilité d’avoir un cancer à l’âge adulte. Le docteur Stéphanie Chambers, auteure principale de cette étude, insiste cependant sur le fait que ces comportements ne sont bien sûr pas intentionnels. De plus, dans la présentation de son étude, l’Université de Glasgow reconnaît qu’ils n’ont pas tenu compte du bénéfice émotionnel positif dont profitent les enfants lorsqu’ils passent du temps avec leurs grands-parents. Un point important qui pourrait changer beaucoup de choses.

Des campagnes de prévention plus ciblées pour sensibiliser les grands-parents

Jusqu’ici, il n’y a eu que peu d’études qui ont étudié l’influence que pouvait avoir les grands-parents sur la santé de leurs descendants. Mais depuis plusieurs années, notre société a changé : les femmes travaillent davantage, les familles monoparentales sont de plus en plus nombreuses et les coûts des modes de garde sont souvent trop élevés. Tous ces changements ont conduit à mettre davantage l’accent sur le rôle des grands-parents dans la vie de leurs petits enfants car ils sont amenés à s’occuper beaucoup plus d’eux.

Les données recueillies durant l’étude ont également permis de montrer que ces types de comportements néfastes de la part grands-parents étaient source de tension au sein de la famille, notamment avec les parents. « À l’heure actuelle, les grands-parents ne sont pas au coeur des messages de santé publique destinés aux parents et, à la lumière des résultats de cette étude, il est peut-être nécessaire de changer cela étant donné le rôle prépondérant des grands-parents dans la vie des enfants » estime le docteur Stéphanie Chambers.

Illustration bannière : Grands^-parents gâteaux – © LightField Studios
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Rédactrice web freelance et maman de trois enfants, je me suis toujours sentie très concernée par l'écologie et le développement durable. Constamment en...

3 commentaires Donnez votre avis
  1. mouais, j’ai un doute, j’ai été confiée à mes grands parents parce que mes parents étaient pauvres et sans aucune aide sociale ou familiale (et c’était dans les années 70-80 alors qu’on ne vienne pas nous sortir « la société a changé », gnagnagna. Je ne me suis effectivement pas trouvée mieux de cet « arrangement » mais c’est davantage au plan éducation que ça a eu des répercussions néfastes sur ma vie (et que ça en a encore) et ça c’était dû à des problématiques individuelle et non tellement au fait que mes grands parents étaient des grands parents. Quand aux sucreries ma grand mère ne m’a jamais bourrée de bonbons. Donc je pense que ça dépend des gens et qu’à partir du moment où on passe suffisamment de temps avec ses parents (ce qui n’était pas mon cas) et que ceux ci nous consacrent suffisamment de temps sans s’enerver et nous crier dessus, l’influence des grands parents n’est vraiment pas énorme. Puis il y a a des aspects positifs à supposer que les CHERS PETITS mangent un bonbon de trop ou respirent, mon dieu, une bouffée de tabac. Choses qui là encore font bien moins de dégats que la connerie, la négligence, des erreurs d’éducation ou les conflits interpersonnels je peux vous l’affirmer.

  2. Etant enfant, j’ai passé de nombreux étés chez mes grands parents à la campagne et je suis toujours vivant !

  3. Tu sais ce qu’il te disent les « vieux »?

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