Si le bonheur est dans le pré, c’est grâce à une bactérie qui rend heureux !

En plus des différents pathogènes que contient la terre, et dont on parle beaucoup, on y trouve aussi une « bonne » bactérie. On l’appelle même la « bactérie du bonheur ».

Rédigé par Anton Kunin, le 22 Apr 2024, à 17 h 22 min
Si le bonheur est dans le pré, c’est grâce à une bactérie qui rend heureux !
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Si mettre les mains dans la terre et travailler au jardin peut être source de bien-être, l’explication derrière ce phénomène n’est pas anodine : tout un mécanisme chimique est à l’oeuvre.

La Mycobacterium vaccae, une bactérie inoffensive qui nous fait du bien

Si tant de personnes aiment jardiner elles-mêmes, et non recourir aux services d’un jardinier pour ensuite juste admirer le résultat à la fin, c’est peut-être grâce à une bactérie que nous inhalons en remuant la terre.
Celle que l’on pourrait appeler « bactérie du bonheur » s’appelle en réalité « Mycobacterium vaccae ». À la différence de nombreuses autres bactéries, elle est inoffensive. Et elle a même des vertus.

Une fois inhalée, la Mycobacterium vaccae provoque la sécrétion de sérotonine, cette hormone qui régule nos humeurs et empêche notre cerveau de prendre des risques plus importants que nécessaire. La sérotonine nous pousse par ailleurs à rester à l’état qui nous paraît confortable. Et surtout, elle est associée au bien-être.

bactérie du bonheur

La bactérie du bonheur est dans le pré © Tatevosian Yana

Lire aussi : Microbiote : ces bactéries, amies de notre peau

La Mycobacterium vaccae, une précieuse défense de notre corps

Les bienfaits de la Mycobacterium vaccae ne s’arrêtent pas là. Cette bactérie joue un rôle dans notre réponse immunitaire puisqu’elle réduit les processus inflammatoires dans notre corps. En cela, elle nous rappelle la théorie des allergies : vivant au milieu de la nature ou, du moins, en milieu rural pour la majeure partie de son histoire, l’humain a toujours accumulé en son corps une grande diversité de bactéries et a vécu avec.
À l’instar de la Mycobacterium vaccae, elles le protégeaient contre de nombreux aléas défavorables à notre santé. Mais, ayant largement opté pour un mode de vie urbain, l’humain a depuis perdu ces « bons amis » qui le protégeaient jadis.

La Mycobacterium vaccae a également fait l’objet d’études au sein de populations de souris. Les souris ayant inhalé ces bactéries réussissaient mieux aux labyrinthes et ce, sur plusieurs niveaux de difficulté. Elles finissaient le parcours en moins de temps, et le taux de réussite était également plus élevé.

« Il pousse plus de choses dans un jardin que n’en sème le jardinier » dit le proverbe ! Alors, un conseil : filez au jardin…

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Journaliste de formation, Anton écrit des articles sur le changement climatique, la pollution, les énergies, les transports, ainsi que sur les animaux et la...

1 commentaire Donnez votre avis
  1. J’ai décidé de m’enduire de terre de ma campagne car depuis 2020 celle-ci est bien morose avec ses nuisances : engins et tronçonneuses forestiers, tracteur des années 60, travaux de toutes sortes, chasseurs, etc. Bientôt, nous devrons fuir la campagne malgré ce champignon du bonheur.

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