Que manger quand on est malade ?

Lorsqu’on est malade, qu’il s’agisse d’une infection virale, d’une affection ORL ou d’une gastro-entérite, l’organisme a d’autres tâches bien plus urgentes que celle de s’alimenter. L’idée reçue selon laquelle il faut, au contraire, se nourrir pour avoir des forces n’est pas fondée. En revanche, la déshydratation et la dénutrition sont à prévenir, si l’on veut éviter une récidive pendant la convalescence ou juste après, quand l’organisme a enfin récupéré.

Rédigé par Julie Lioré, le 6 Nov 2023, à 8 h 10 min
Que manger quand on est malade ?
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Quand on est malade, voire alité, la plupart d’entre nous n’a pas ou peu d’appétit. Il est, en effet, courant et même naturel de ne pas avoir faim. L’organisme, en pleine lutte contre le pathogène, n’a pas l’énergie suffisante pour digérer, un mécanisme grandement énergivore.
Il est sage alors de s’écouter, mais aussi de penser à s’hydrater et, lorsqu’on a faim, de manger en priorisant ses apports pour prévenir la dénutrition.

Alimentation en cas de maladie – Ce qu’il faut retenir

Quand on est malade, les défenses immunitaires sont affaiblies et l’alimentation difficile : il est très important de maintenir une alimentation concentrée en nutriments et vitamines contre les virus !

L’hydratation est essentielle

Elle l’est plus encore lors de passages fiévreux. Penser à boire régulièrement, par petites gorgées, de préférence de l’eau filtrée, débarrassée des résidus chimiques contenus dans celle du robinet.
Concernant les eaux en bouteille, il est recommandé de choisir les moins minéralisées, car les minéraux peuvent surcharger l’organisme déjà bien assez fragilisé.

Les tisanes, et notamment celles à base de thym, accompagnées d’une petite cuillère à café de miel d’eucalyptus ou de sapin ont un double effet, à la fois antiseptique et stimulant.
Les thés verts et thés matcha, riches en antioxydants, sont aussi indiqués pour bénéficier de leur effet anti-inflammatoire.

Les boissons lacto-fermentées

Le kéfir de fruits ou de lait, le kombucha, les jus de légumes lacto-fermentés ou encore, le
petit lait ultra-frais sont une source précieuse de probiotiques favorisant une belle diversité microbienne intestinale. Ces concentrés de probiotiques sont aussi bénéfiques en pleine tempête virale, qu’en temps normal, en bon état de santé général.

Les monodiètes réchauffantes

Elles consistent à ne consommer qu’un seul aliment par prise alimentaire et présentent le double intérêt d’hydrater et d’apporter à l’organisme les micronutriments dont il a besoin. Elles peuvent se présenter sous la forme de bouillons super-nutritifs, reminéralisants et réchauffants. Ils sont préparés à partir d’os ou de carcasse de poulet, ou bien de pâte de
miso non pasteurisé pour les végétariens.

Les soupes de légumes permettent aussi de s’alimenter sans fatiguer son organisme. En effet, en pleine infection, il est primordial d’assurer des apports suffisants en vitamines, en minéraux, en antioxydants et en fibres. À propos, ne pas hésiter à ajouter à vos soupes deux ou trois gousses d’ail, aux propriétés antibactériennes et aux composés soufrés, tant préventifs que curatifs pour les affections ORL et autres infections virales.

alimentation maladie

Lorsqu’on est malade, manger les bons aliments est plus important que jamais © Joshua Resnick

Quand l’appétit revient

Il est alors conseillé de se tourner vers des aliments riches en certaines vitamines, ainsi que des minéraux et oligo-éléments spécifiques :

  • la vitamine C, avec du persil, des choux et des agrumes,
  • la vitamine D, contenue dans le foie de morue (une fois par semaine), les jaune d’oeufs (jusqu’à 6 par semaine pour un adulte) et le beurre (en petite quantité au petit déjeuner),
  • du cuivre que l’on trouve dans le foie, la spiruline (jusqu’à 5 g par jour) et le chocolat noir (à condition de contenir minimum 70 % de cacao),
  • du zinc, dans les huîtres, le germe de blé et le foie de veau,
  • du sélénium, en mangeant chaque jour deux à trois noix du Brésil de bonne qualité.

Il est aussi intéressant d’augmenter ses apports en acides gras polyinsaturés (huiles riches en oméga-3, oléagineux, petits poissons gras), qui favorisent une plus grande circulation de lipoprotéines, capables de capter et de neutraliser les virus circulants.

Ne pas surcharger son organisme

Certains aliments sont à éviter le temps de l’infection, même s’ils peuvent donner l’impression d’encourager à mieux guérir, en se faisant plaisir. Ce serait, au contraire, contreproductif.

Il s’agit des viandes rouges, très lourdes à digérer, des produits laitiers aux effets mucogènes, c’est-à-dire qu’ils favorisent les mucosités (sécrétions nasales, glaires, etc.) déjà difficiles à éliminer et des aliments ultra-transformés, riches en sucres et pauvres en micronutriments.

Prévenir une rechute après avoir été malade, c’est opter pour une alimentation équilibrée et de qualité, c’est aussi mettre ou remettre en place quelques préalables pour se prémunir de manière globale.

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Les bouillons sont d’excellentes sources d’hydratation lorsque vous êtes malade © New Africa

Il s’agit notamment de bien dormir et de ne pas négliger sa fatigue, d’apprendre à gérer son stress et de pratiquer une activité physique régulière, de procéder à un lavage régulier des mains au savon et des fosses nasales avec une solution saline, ainsi que de prendre le temps de mâcher, la clé pour une muqueuse intestinale intègre, première ligne de défense contre les virus.

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Article republié
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Julie Lioré est docteure en anthropologie et naturopathe. Après plusieurs années de recherches appliquées sur les comportements alimentaires des jeunes,...

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