La viande bio peut-elle faire la différence ?

Rédigé par Emma, le 27 Feb 2014, à 17 h 53 min
La viande bio peut-elle faire la différence ?
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Objet de scandales alimentaires à répétition, critiquée pour son impact sur l’environnement et pour ses conditions d’élevage, la viande a moins la cote. Sa consommation est en baisse. La viande bio peut-elle changer la donne ?

Viande bio : fait-elle la différence ?

Avant tout, rappelons que la viande bio reste de la viande et que chez consoGlobe nous avons toujours milité contre la surconsommation de viande, qui reste pas le modèle dominant, et rappelé les inconvénients majeurs des régimes carnés ou surprotéinés. Un des axes de progrès est la viande bio qui met l’accent sur des points clés du débat sur la place de la viande dans nos régimes occidentaux.

Des pratiques respectueuses pour l’environnement et vertueuses

viande bio boeufQuelle que soit la viande en bio, la différence majeure avec la viande traditionnelle porte sur les bénéfices environnementaux au sens large, c’est-à-dire pour les sols comme pour l’animal.

Dès le départ, les modes de production en bio sont beaucoup plus respectueux de l’environnement  « Ils sont garantis sans OGM, sans pesticide, sans intrant. Ils respectent l’équilibre sol/animal », explique Célia Paquetti, animatrice de la Commission Bio chez Interbev (Association Nationale Interprofessionnelle du Bétail et des Viandes).

Les cahiers des charges sont drastiques. Chaque production a ses contraintes spécifiques : une alimentation naturelle – de l’herbe exclusivement (et sans pesticides) pour les bovins ; des céréales (sans OGM) et des pâturages (sans pesticides)  pour le porc et les volailles ; pas de médicaments pour tout le monde.

Agriculture et élevage veulent faire bon ménage

La rotation des cultures, grand principe de l’agriculture biologique, profite aussi aux animaux. Ils mangent la légumineuse, l’herbe des prairies qui permet ces rotations !

viande bio paturageL’autonomie alimentaire étant l’un des principes clés de l’agriculture biologique, les animaux sont nourris grâce aux récoltes provenant majoritairement de la ferme elle-même.

En cas de besoin, l’éleveur s’approvisionne en s’adressant à d’autres exploitations bio situées dans la même région.

Une protection naturelle

viande bio boeufLes produits chimiques de synthèse sont strictement prohibés en agriculture biologique.

Le résultat ? Pas de résidus chimiques, une eau dont la qualité est préservée et une biodiversité de la faune comme de la flore qui peut se développer, sous terre comme sur terre

En guise d’insecticides, les éleveurs bio s’appuient sur des techniques agronomiques (notamment la rotation des cultures), des produits naturels (huiles essentielles, purin d’ortie…) ou des prédateurs eux aussi naturels (la coccinelle chasse les pucerons, l’ortie appétissante détourne les insectes des cultures…).

Lire page suivante :  Viande bio, des animaux bichonnés

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11 commentaires Donnez votre avis
  1. Ma femme est devenue vegan. Hélas…
    Je peux comprendre ses arguments, le pauvre veau séparé de sa mère, la souffrance du pis trait deux fois par jour par une machine, l’abattoir… mais je ne supporte pas, mais vraiment pas, sa façon de désormais couper le monde en deux, les « bons » (végans), et les « mauvais », c’est à dire tout le reste de l’humanité. Et cela sans aucune nuance. Moi, j’appelle cela du totalitarisme… insupportable.
    PS : Et je ne parle pas de sa manie d’inonder chaque jour les réseaux sociaux par des photos et vidéos abominables…

  2. Vous avez juste oublié le principal argument dans le match :
    le bilan carbone de la viande bio est bien pire que celui de la viande non bio. La viande bio, c’est améliorer certains points écologique, au détriment de l’essentiel : la sauvegarde du climat de la terre qui permet la vie.

    • Je pense pas que bilan carbone soit pire pour le bio que le non bio .

      Si tu compte combien que les produits chimiques phytosanitaires agricole ont coûter pour les fabriquer et l’emmener à la coopérative .
      Sans compter le fioul qu’il rajoute dans chaque pulvérisateur et à chaque traitement .
      Un jour il faudra bien revenir en arrière dans les grande culture ; et de taille de tracteur .
      Le gouvernement devrait aider plus ce qu’ils veulent produit bio ou sans produit chimique .
      Car l’état Français donne comme subvention 200 000 €uro pour une ferme
      céréalière de 200 hectares , je peux te dire que s’est trop exagéré car non pas besoin d’autant . J’ai travaillé en agriculture et je te dire que n’importe qui peut peu faire de la culture céréalière et autant d’argent donner s’est vraiment un gâchis pour les caisses de l’état français.
      Ceux qui pleurent en agriculture souvent ils ne savent pas calculer font des frais inutiles .
      En plus ils roulent au fioul a 0.73 centime du l en d’euro voir peut être encore moins cher .
      Mais nous somme dans une époque que nos dirigeants non jamais travaillé dans la culture et nous donnons de l’argent à tout va comme cela sans vérifier .
      J’ai déjà vu que les agriculteur arroser des jours entier des chaumes certainement pour toucher une autre subvention pour arrosage de leurs cultures sauf que là ils arrosaient les chaumes .
      Si l’état voulait les caisses seront moins vide si on arrêter de distribuer de l’argent .

  3. Vous avez juste oublié l’essentiel :
    le bilan carbone de la viande bio est bien plus élevé que celui de la viande conventionnelle. LOu comment améliorer certains points en empirant l’essentiel…

  4. bonjour,
    il est dommage que vous n’ayez pas pris l’avis de plusieurs personnes pour faire cet article sur la viande bio.
    en effet des études de l’Inra ont bien mis en avant que les animaux élevés à l’herbe ont une viande plus riche en oméga3, et également en anti-oxydant!! Oui, la viande issue de l’AB a des qualités nutritionnelles supérieures.

  5. (Merci de publir mon commentaire!)
    OK le bio limite les dégâts mais ça me met toujours très mal à l’aise d’entendre parler d’animaux « respectés » et même « bichonnés » en bio, quand on pense à l’abattoir où ils finissent tous (or qui voudrait d’une « mort bio »? insolente0veggie.over-blog.com/article-la-mort-bio-55902075.html). De même, les produits laitiers, bio ou pas, reposent sur le même principe cruel qui est de séparer le bébé de sa mère pour lui prendre son lait…
    Bref pour des raisons éthiques comme écologiques (la viande reste un formidable gâchis de ressources), ne nous leurrons pas, il faut choisir une alimentation végétale, saine et délicieuse comme l’explique ce petit guide! vegetarisme.fr/_pdfs/guide_vegetarien.pdf

  6. d’accord pour le bio mais avec toutefois quelques réserves,les pesticides ne sont pas interdits dans les cultures bio,ils sont tolérés dans de moindres quantités ; n’oublions pas qu’ils sont quelques fois obligatoires même en cultures bio (voir le procès de Emmanuel Giboulot ces jours-ci), qu’on interdit à certains maraichers d’utiliser le purin d’ortie, que la loi impose des légumes catalogués (loi sur les semences). Certes le label bio garantie peut-être une qualité alimentaire et environnementale mais suis pas sûre que cette qualité soit à la hauteur de ce que l’on veut nous faire croire. Concernant le bien-être animal que le label bio se défend de préserver : rappelons quelques chiffres sur les élevages de poules bio : pour les bâtiments 500m² pour 3000 poules, soit 0,16m² par poule…, 7 poules par nids, on parle de parcours extérieur et non pas de liberté de plein air. La réglementation dit que les poules doivent avoir accès au parcours durant 1/3 de leur vie… Ainsi les images figurant sur les boites à œufs de poules gambadant dans de vertes prairies sont-elles loin de refléter la réalité. Les élevages restent des espaces concentrationnaires, il y a juste des hébergements à 3 étoiles et d’autres sans. Au bout du compte c’est quand même l’abattoir… A quand le massacre bio ?

  7. « Pour les sols comme pour l’animal » et pour l’être humain, on ne le dit pas…!
    Je mange un peu de viande, pour ne pas dire très peu de viande, environ 5 à 10kg par an. Je le sais parce que je l’achète par l’intermédiaire de mon AMAP bio, et que le producteur ne fait que de la viande bio (12euro50 le kg). Les légumes bio (9euro pour une semaine pour 2), le miel bio (9 euro le kg), les pommes bio (2euro 42 le kg), les oeufs bio (3euro50 la douzaine), les pâtes bio, que j’achète à biocoop, ce n’est pas très cher non plus, huile, vinaigre, riz, quinoa bio.
    Bref j’essaie au maximum de manger bio, car le reste c’est OGM avec pesticide et engrais au maximum.
    Il n’y a plus besoin de faire des guerres, « ils » ont trouvé les moyens d’arriver aux mêmes résultats sans faire de bruit…!
    Le fluor réputé bon pour les dents des enfants, annihile toute volonté, rend stérile et ne fera pas faire de vieux os.
    Les premiers ayant employé le fluor dans l’eau, c’était pendant la guerre de 40-44 dans les camps de concentration…
    Croyez-vous réellement que c’était pour la santé des dents des gens qui allaient être exterminés?!
    Juste un peu de bon sens : il vaut mieux manger moins, mais propre, si vous voulez vivre vieux et en bonne santé !

    • J’ai oublié un énorme détail au sujet de la viande bio : en goût, en plus…, elle est excellente et d’une tendresse comme je ne l’ai connu que dans ma petite enfance.

  8. Pensez à consommer BIO aussi pour les produits laitiers (fromages, yaourts, lait,…), tous produits d’origine animale en fait, pas seulement la viande.

    Le label bio est le SEUL à garantir un minimum de bien-être aux animaux et fait la promotion d’un type d’élevage et d’une agriculture qu’il convient de soutenir.

    Au lieu de développer des projets comme les 1000 vaches ou autre horreur!

    Les politiques sont responsables de ces dérives, mais c’est aussi la responsabilité du consommateur de s’informer avant d’acheter.

    Pour ne pas me tromper, j’achète tout en BIO et j’ai l’esprit plus tranquille.

    • Et les animaux, ils en pensent quoi ?

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