Biodéchets : comment s’y prendre pour composter facilement en appartement ?

Depuis ce 1er janvier 2024, le tri des biodéchets est obligatoire. Chaque épluchure, chaque marc de café et chaque tonte de pelouse compte. L’heure est à l’action. Comment s’organiser pour réduire son impact, nourrir ses plantes et respecter cette nouvelle norme quand on vit en appartement ?

Rédigé par Stéphanie Haerts, le 26 Jan 2024, à 9 h 21 min
Biodéchets : comment s’y prendre pour composter facilement en appartement ?
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À la campagne, ou lorsque l’on dispose d’un grand jardin, composter est un jeu d’enfant. Mais les choses se gâtent pour ceux qui habitent en ville et notamment en appartement. Comment ces citadins, soucieux de leur empreinte écologique, peuvent-ils composter leurs biodéchets ? Est-il facile de transformer les restes de cuisine lorsque l’on vit au 3ème étage ?

Pourquoi composter en appartement ?

Au-delà de la loi antigaspillage de 2020, qui oblige désormais les Français, particulier ou professionnel, à composter, composter en appartement, c’est avant tout réduire sa poubelle. 30 % de nos ordures ménagères sont des déchets alimentaires. En les compostant, on diminue drastiquement ce volume. C’est un geste simple pour la planète, réduisant les déchets en décharge et les émissions de gaz à effet de serre. Alors que plus d’une personne sur quatre vit en appartement en France, ces citadins qui compostent contribuent grandement à réduire notre empreinte environnementale. En transformant les déchets en compost, on participe également à la valorisation des déchets alimentaires, contribuant ainsi à une économie circulaire et à un mode de vie plus durable.

Si vous disposez d’un petit balcon ou d’un espace un peu plus grand comme un jardin sur le toit, installez des plantes. Le compost n’est pas qu’un geste écologique, c’est aussi un trésor pour vos plantes. Cet engrais naturel enrichit le sol, booste la croissance de vos plantes d’intérieur ou de balcon. Les engrais chimiques sont remplacés par un cycle durable : vos déchets nourrissent vos plantes qui, à leur tour, purifient votre air. En plus de fournir des nutriments essentiels, le compost améliore la structure du sol, favorisant une meilleure rétention d’eau et une aération optimale, essentielles pour la santé des plantes. En utilisant le compost que vous avez fabriqué, vous créez un écosystème autosuffisant, réduisant ainsi votre dépendance aux produits extérieurs et renforçant la résilience de votre jardin urbain.

Les composteurs de balcon

composteur de balcon

Composteur de balcon

Ils sont de petite taille et peuvent être placés sur un balcon, une terrasse ou même à l’intérieur. Ils sont conçus pour s’adapter à des espaces restreints.
Ils sont souvent fabriqués en plastique, en métal ou en bois. Certains modèles peuvent être esthétiquement conçus pour se fondre dans l’environnement d’un balcon.
Un bon composteur de balcon doit avoir des systèmes de ventilation pour favoriser la décomposition des déchets. Certains modèles ont des trous d’aération ou des systèmes de ventilation intégrés.
Ils sont généralement conçus pour être faciles à utiliser. Certains modèles ont des systèmes de rotation intégrés pour faciliter le retournement du compost.
Certains composteurs de balcon ont des systèmes intégrés qui facilitent la récupération du compost mature sans perturber le processus de compostage en cours

Bien choisir son composteur d’appartement

Lombricomposteur ou bokashi (composteur japonais), faites votre choix. Le premier, discret et sans odeur, fait appel à des vers pour transformer vos déchets en compost. Le second, plus exotique, repose sur la fermentation grâce à des micro-organismes. Chaque méthode a ses adeptes, à vous de trouver celle qui s’intégrera le mieux dans votre quotidien urbain. Le lombricomposteur, souvent compact, s’adapte parfaitement aux petits espaces et nécessite peu d’entretien, idéal pour ceux qui cherchent une solution pratique et peu encombrante. Le bokashi, quant à lui, permet de traiter une plus grande variété de déchets, y compris les restes de viande et de produits laitiers, offrant une option polyvalente pour ceux qui souhaitent minimiser au maximum leurs déchets ménagers.

bokashi

bokashi

Bokashi, coup de coeurBokashi
Bokashi – manuel du compost urbain à la japonaise

Ce petit guide joliment illustré, à la fois précis et concis, nous explique tout ce que l’on doit savoir sur le bokashi : comment le construire soi-même, comment il fonctionne, le processus de fermentation qui est à l’oeuvre, comment l’alimenter, comment obtenir un engrais très puissant et comment l’utiliser…

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Votre composteur deviendra un élément de votre foyer. Dans la cuisine, sur le balcon, chaque recoin peut devenir un nid pour vos déchets organiques. Épluchures, marc de café, coquilles d’oeufs… tout y passe. L’important ? Équilibrer matières carbonées et azotées, et ne pas oublier de mélanger régulièrement pour une décomposition harmonieuse.

Lire aussi – Composteur obligatoire : comment le fabriquer ou en obtenir un gratuit ?

Les bons accessoires pour ne pas se décourager

Trier ses biodéchets semble simple, mais en appartement, cela peut vite devenir chaotique. Odeurs, moucherons, peuvent transformer cette bonne action en corvée. Pourtant, des solutions existent. Des bio-seaux adaptés, des astuces de stockage, et des points d’apport volontaire bien situés peuvent transformer cette tâche en un geste quotidien naturel. Par exemple, l’ajout ponctuel de matière carbonée comme du marc de café ou du thé dans le bio-seau peut prévenir les mauvaises odeurs et les invasions de moucherons. De plus, choisir un contenant hermétique et le stocker au frais, comme dans un réfrigérateur, peut grandement réduire les désagréments liés au tri des biodéchets en milieu urbain.

L’organisation est clé. Un petit bac chez soi, un transfert régulier vers un point de collecte, et voilà vos déchets valorisés sans encombre. Mais attention aux détails : la taille du bio-seau, la fréquence des vidanges, le choix du contenant… Chaque élément compte pour faire de ce geste éco-responsable une habitude durable et sans tracas. Par exemple, l’utilisation d’un sac en papier au fond du bio-seau peut faciliter le nettoyage et réduire les odeurs. De plus, le positionnement stratégique des points d’apport volontaire, idéalement sur le chemin du travail ou des courses, peut simplifier l’intégration de cette pratique dans la routine quotidienne.

Faire du compost, c’est 100 % bénéfique : cela permet de réduire les déchets et les mauvaises odeurs dans sa poubelle, tout en apportant un fertilisant naturel à son jardin. Mais savez-vous bien vous y prendre ?

[vidéo] Les 6 erreurs à éviter pour un compost parfait

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Rédactrice dans la finance, l'économie depuis 2010 et l'environnement. Après un Master en Journalisme, Stéphanie écrit pour plusieurs sites dont Economie...

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