Circuit court : la culture s’y met aussi !

Rédigé par Annabelle Kiéma, le 2 Feb 2013, à 13 h 01 min
Circuit court : la culture s’y met aussi !
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On connaît plutôt bien les circuits courts en matière d’alimentation, vous savez, la vente directe dans les fermes, les paniers bio, les magasins de coopératives de producteurs… Ce que l’on sait peut être moins, c’est que les circuits courts existent dans bien d’autres domaines : habitat, finance, éducation, santé, etc. Le circuit court, partie intégrante de la nouvelle consommation privilégie le lien direct entre producteur et consommateur. Ce lien se construit sur la proximité géographique et la participation active du consommateur. La culture ne fait pas exception et se met à la portée de tous, grâce aux circuits courts qui sont un moyen de la démocratiser.

Les AMACCA, quand le spectateur devient spect’acteur

Comment faire en sorte de rapprocher la culture du public ?

siegesLa culture et sa diversité sont la base même de toute civilisation. La déclaration universelle de l’Unesco sur la diversité culturelle qualifie même la diversité culturelle comme « aussi nécessaire [au genre humain] qu’est la biodiversité dans l’ordre du vivant ». Si les populations quelles qu’elles soient aspirent à l’art et à la culture, ces derniers ne sont pas toujours aisément accessibles.

L’une des conséquences peut être ce que l’on appelle la « fracture sociale de la culture ». En effet, une grande partie de la population n’a pas accès à la culture pour des raisons financières. C’est encore plus vrai depuis la crise d’ailleurs.
Le coût de la culture n’est pas la seule entrave. Par exemple, le statut particulier des artistes peut décourager les talents et empêcher ainsi la création de projets culturels.

C’est en partant de ces constats qu’Olivier Lanoë a fondé la première AMACCA en 2009. Ces Associations pour le Maintien des Alternatives en matière de Culture et de Création Artistique sont fondées sur le même principe que les AMAP. L’individu devient co-créateur car il participe directement au projet culturel via un dispositif de micro-mécénat.

Le micro-mécénat pour financer les projets culturels

Photo : logisneuf.com

Photo : logisneuf.com

Depuis la loi Aillagon de 2003, un contribuable peut bénéficier d’une réduction d’impôts de 66 % lorsqu’il consent des dons à un organisme culturel dit d’intérêt général.

Ainsi, quand un adhérent donne 10 euros à une AMACCA, sa réduction d’impôt fait qu’il ne débourse en réalité que 3,40 euros (c’est-à-dire 34 % du don). Par contre, l’association dispose bien de 10 euros pour financer son projet culturel. Le citoyen ne se contente plus de consommer la culture comme un produit. Comme le « consom’acteur », il devient « spect’acteur ».

Selon Olivier Lanöe, les circuits courts de la culture visent à « démarchandiser la culture pour la mettre à la portée de tous, lui rendre son statut de bien commun. Encourager l’émergence de nouvelles pratiques sociales et économiques, de nouveaux choix de vie en toute connaissance et conscience. ». En outre, ce genre d’initiative permet d’encourager les démarches régionales et valoriser ainsi les richesses culturelles locales, rendant la culture un peu moins globale.

Les AMACCA se multiplient partout en France, peut-être y en a-t-il tout près de chez vous !

Source : le labo de l’Economie Sociale et Solidaire – Image à la Une : ©Vicbuster

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Je fais partie de ce qu’on appelle désormais les « slasheurs » : je suis rédactrice / sophrologue / et j’enseigne le français comme langue...

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