Immobilier de l’État : le ministère des Finances vise à diminuer de 25 % la superficie utilisée par l’Administration

Le gouvernement a annoncé un changement radical de stratégie concernant l’usage et l’occupation de l’immobilier d’État trop peu optimisé.

Rédigé par Paolo Garoscio, le 20 Nov 2023, à 9 h 33 min
Immobilier de l’État : le ministère des Finances vise à diminuer de 25 % la superficie utilisée par l’Administration
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Le gouvernement français s’apprête à transformer sa gestion immobilière. Thomas Cazenave, ministre délégué aux Comptes publics, a annoncé dimanche 19 novembre 2023 dans La Tribune, dimanche, une réduction de 25 % des surfaces occupées par l’administration. Une démarche de sobriété, d’efficacité et de réduction des coûts qui ne manque pas de soulever quelques questions.

Immobilier : moins de surface occupée par l’administration ?

L’objectif de l’annonce de Thomas Cazenave et de la nouvelle stratégie de l’exécutif est double : optimiser l’utilisation de l’espace et générer des économies substantielles. Pour ce faire, le gouvernement prévoit une réduction de 25 % des surfaces occupées par l’administration. Comment ? En adaptant les espaces de travail aux besoins réels et aux nouvelles formes de travail, comme le télétravail.

Et des économies à faire, il y en a. Le patrimoine immobilier de l’État français est considérable, comprenant 192.000 bâtiments et 30.000 terrains. Un patrimoine immobilier réparti sur 94,5 millions de mètres carrés dont la moitié de ce patrimoine est affectée à l’Éducation nationale et aux armées.

Vendre des biens immobiliers pour réduire la dette de la France ?

Le changement de stratégie pourrait ouvrir la porte à une cession de biens de la part de l’État. Or, la possibilité de vendre une partie de ce patrimoine ouvre des perspectives financières intéressantes pour l’État. Ces ventes pourraient contribuer à la réduction de la dette publique et financer d’autres projets prioritaires.

Autre levier d’économies, évidemment, la consommation énergétique, alors que le bâtiment et l’une des premières sources de production de CO2 en France. Moins d’espace utilisé, moins de bâtiments occupés, ça signifie potentiellement moins de consommation énergétique. Or, l’État n’est pas protégé en amont de la hausse des coûts énergétiques.

La question qui reste en suspend est celle de connaître l’impact qu’une telle décision aura sur les services proposés aux Français. Le gouvernement devra faire attention à ses choix, pour éviter de dégrader les services publics, en particulier les plus essentiels.

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Après son Master de Philosophie, Paolo Garoscio s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il rejoint l'équipe d'EconomieMatin en 2013.

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