Cantines scolaires : qu’est-on en droit d’espérer pour la rentrée 2016 ?

Le débat sur la malbouffe s’est étendu depuis quelques années au delà des fast-foods et autres restaurants où l’équilibre nutritionnel n’est pas vraiment au menu.

Rédigé par Sonia C, le 31 Aug 2016, à 7 h 56 min
Cantines scolaires : qu’est-on en droit d’espérer pour la rentrée 2016 ?
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Et c’est sur les repas servis dans les cantines que les parents concernés ont commencé à tiquer. On s’est rapidement aperçu que diversité, fraîcheur et équilibre n’étaient pas vraiment la priorité pour bon nombre d’établissements scolaires. Si les choses ont indéniablement bougé dans certaines communes, la généralité n’est pas encore de mise sur l’ensemble du territoire français.

Des améliorations dans les cantines scolaires mais le chemin à parcourir reste long

Quelques rappels : en 2015 , le député de Seine-et-Marne et maire de Montereau-Fault-Yonne, Yves Jégo, lance une pétition qui récolte 120.000 signatures, pour l’instauration d’un plat végétarien comme alternative aux plats de viande.

La même année, on salue la belle initiative du maire de Grenoble, qui est parvenu à atteindre son objectif de repas 100 % bio.

À Paris, on se bouge également puisqu’une grande réforme annonce, pour 2018, la création d’un établissement public parisien qui centralisera les menus de tous les arrondissements afin de lutter contre les inégalités constatées suivant la localisation des élèves, en terme d’équilibre alimentaire. D’autre part, une meilleure gestion des denrées, qui s’inscrit dans un Plan Alimentaire Durable, doit favoriser les produits bio, labellisés et produits à proximité, et développer le circuit-court. Tout un programme, qui, s’il est réellement mené à bien, s’avérera très intéressant et, on l’espère, rapidement applicable aux autres régions françaises.

cantine-bio-alimentation-enfantsDes demandes qui devraient être prises en considération

Le souhait légitime des parents soucieux de l’alimentation donnée à leurs enfants en dehors de la maison, porte bien évidemment sur l’équilibre de la composition des assiettes proposées, mais aussi sur la diversité, la traçabilité et la sécurité sanitaire. Toutes ces revendications devraient être appliquées d’office quand il s’agit de la santé et du développement de jeunes enfants.

Et à l’étranger ?

L’insatisfaction ne se manifeste pas seulement en France. Preuve en est la belle campagne menée par Oliver Jamie en 2005, intitulée Jamie’s School Dinners : une télé réalité montrant les aberrations servies dans les écoles du sud londonien, qui a amèné les parents à découvrir, horrifiés, les quantités astronomiques de frites et autres chips et hamburgers qu’avalent leur progéniture à longueur d’année. Le célèbre chef cuisinier est engagé de longue date dans la lutte contre l’obésité, et tente de délivrer des messages simples et accessibles à tous sur l’importance du « manger sain ».

Certaines associations qui prônent l’association des cantines scolaires avec des fermes du voisinage, afin de bénéficier de denrées fabriquées localement et d’initier les enfants, par des ateliers pratiques, à l’élaboration des produits qu’ils retrouvent dans leurs assiettes. Ces idées novatrices doivent permettre aux jeunes de prendre conscience de l’importance de l’origine de ce qu’ils mangent le plus tôt possible, afin d’en faire des consommateurs plus avisés et des acteurs impliqués de leur propre santé.

Photo à la une © Monkey Business Images – Shutterstock

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Sonia C., passionnée de biologie et de nutrition, j’aime l’idée de rendre les sciences accessibles à tous sans pour autant en édulcorer les grands...

1 commentaire Donnez votre avis
  1. Les familles veulent qu’on serve des repas équilibrés, par je voudrais bien voir dans certaines familles ce que mangent les jeunes, beaucoup de familles demandent aux cantines ce qu’eux ne pas capables de faire et de donner à leurs jeunes chez eux.

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