‘Une suite qui dérange’ d’Al Gore : une suite qui en vaut la peine ?

Après le succès du film « Une vérité qui dérange » en 2006, l’ancien vice-président enfonce le clou avec un nouvel opus signé Bonni Cohen et Jon Shenk qui sortira en France ce mercredi 27 septembre : « Une suite qui dérange : le temps de l’action ».

Rédigé par Julie Bertille, le 27 Sep 2017, à 7 h 25 min
‘Une suite qui dérange’ d’Al Gore : une suite qui en vaut la peine ?
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« Une vérité qui dérange » avait valu à Davis Guggenheim de remporter l’Oscar du meilleur documentaire au prestigieux festival de Cannes. Le film a également participé à l’obtention du prix Nobel de la Paix par Al gore en 2007. Il aura de ce fait aussi fait de lui la tête de Turc dans climato-sceptiques américains. Fallait-il donc récidiver 10 ans plus tard avec « une suite qui dérange » ?

Al Gore, vice-président, candidat malchanceux et Prix Nobel de la paix

Al Gore a d’abord été un éminent homme politique américain. Sa carrière fut notamment marquée par son rôle de vice-président du parti démocrate de 1993 à 2001, années durant lesquelles il exerçait aux côtés de Bill Clinton. Il entreprit ensuite la course à la Maison Blanche face à George W. Bush qui l’emporta de peu, et non sans contestation, en 2000.

Suite à cette défaite, Al Gore s’est retiré de la vie politique pour se tourner vers une carrière d’homme d’affaires spécialisé dans l’économie durable et pour se consacrer entièrement à des causes qui lui ont toujours tenu à coeur : la protection de l’environnement et la lutte contre le réchauffement climatique.

« Une suite qui dérange » : le temps de l’action

Selon Al Gore, «Il y a onze ans, le festival de Cannes a puissamment aidé à faire entendre le message sur le changement climatique. J’ai appris à cette occasion qu’un film pouvait être le plus puissant outil pour entrer en communication avec les gens. Aujourd’hui, il s’agit de pousser à l’action ces gens qu’on a alarmés en 2006

En effet, le temps presse. Alors que notre planète montre plus que jamais ses limites face à la surexploitation humaine, la politique internationale du climat se voit malmenée par un président des Etats-Unis clamant haut et fort son climato-scepticisme, marqué notamment par sa décision de se retirer des accords de Paris et sa remise en cause du « Clean Power Plan » initiée par son prédécesseur, Barack Obama.

Avec ce documentaire édifiant, souvent poignant, nous suivons Al Gore dans son combat quotidien, celui d’un homme charismatique et infatigable qui parcourt le monde dans le but de former des ambassadeurs de l’action climatique mais également d’exercer son influence pour favoriser la prise de conscience au sein des plus hautes instances.

Al Gore n’y néglige pas ses déplacements sur le terrain. Images marquantes à l’appui lorsqu’on le suit chaussé de bottes parcourant les rues inondées de Miami ou emmitouflé au Groënland devant le spectacle désolant de la rapidité de la fonte de la banquise.

Au-delà du constat, des propositions

Le documentaire se veut également porteur d’initiatives positives ingénieuses de ces hommes qui croient en la possibilité de surmonter la situation grâce à des solutions telle que l’électricité renouvelable ou le photovoltaïque renouvelable, montrant les efforts par exemple de la ville de Georgetown ou de l’entreprise Solarcity.

Un film que nous recommandons donc. À voir en salles dès aujourd’hui 27 septembre. Durée : 1h38

Illustration bannière : capture d’écran Youtube
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Je suis l’auteure du blog Une campagne à vivre. Curieuse à la soif inextinguible, je me passionne pour de...

1 commentaire Donnez votre avis
  1. Je ne suis pas Donald Trump sur ce sujet, il ne veut pas voir le réchauffement climatique, il est nécessaire de faire le maximum pour l’enrayer ou tout au moins le diminuer sinon il n’y aura plus de vie possible sur terre d’ici un siècle

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