À quel âge est-on le plus heureux ?

Alors, heureux ? Cela dépend à quel moment de la vie, estiment des chercheurs universitaires européens dans une récente étude.

Rédigé par Valérie Dewerte, le 30 Sep 2023, à 18 h 00 min
À quel âge est-on le plus heureux ?
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Le bonheur est quelque chose d’éminemment personnel. Rien n’est plus difficile que d’être, de se sentir heureux, et la quête du bonheur suffit amplement à occuper toute une vie.

La satisfaction de vivre

Toute la vie ? Peut-être pas, en fait, car la perception du bonheur dépendrait aussi de notre âge. « À quel âge est-on le plus heureux ? », s’est en effet demandée une équipe de chercheurs allemands et suisses. Pour parvenir à répondre à cette question existentielle s’il en est, ils ont fondé leurs recherches sur un énorme échantillon regroupant au total près d’un demi-million de participants.

Cette enquête approfondie leur aura ainsi permis d’évaluer, autant que faire se peut, l’évolution du bien-être tout au long de la vie. Alors, à quel âge serait-on, ou se sentirait-on, le plus heureux selon cette étude ? « Nous nous sommes concentrés sur les changements dans trois composantes centrales du bien-être subjectif : La satisfaction de vivre, les états émotionnels positifs et les états émotionnels négatifs », explique Susanne Bücker, membre de l’équipe de recherche, dans un communiqué.

Une tendance positive une fois adulte

Selon cette méta-analyse publiée le 7 septembre 2023 dans la revue Psychological Bulletin(1), la perception du bonheur des répondants diminue entre 9 et 16 ans, puis augmente légèrement jusqu’à 70 ans, avant de diminué de nouveau jusqu’à 96 ans.

Dans l’ensemble, l’étude révèle une tendance positive sur une large période de la vie, si l’on considère la satisfaction dans la vie et les états émotionnels négatifs .
Résume Susanne Bücker
 

 Sans surprise, les chercheurs attribuent notamment la légère baisse de la satisfaction à l’égard de la vie entre 9 et 16 ans aux changements corporels et sociaux qui surviennent pendant la puberté. La satisfaction augmente à nouveau dès le passage à l’âge adulte.

L’adolescence, une période compliquée

L’adolescence est marquée par d’importants changements hormonaux. Ces fluctuations hormonales peuvent entraîner des variations d’humeur et des émotions instables, ce qui peut rendre les adolescents plus susceptibles aux sautes d’humeur et à la tristesse.

adolescence période compliquée

Sur le plan social, les adolescents sont confrontés à de nouvelles pressions et à des défis. Ils commencent à se forger une identité personnelle, à rechercher leur place dans la société et à établir des relations plus complexes avec leurs pairs. Les pressions sociales, les préoccupations concernant l’apparence physique et la popularité peuvent créer un environnement stressant et anxiogène.

Promouvoir le bien-être subjectif

Egalement sans surprise, à la fin de l’âge adulte, toutes les composantes du bien-être subjectif auraient tendance à se détériorer plutôt qu’à s’améliorer. « Cela pourrait être lié au fait que, chez les personnes très âgées, les performances physiques diminuent, la santé se détériore souvent et les contacts sociaux diminuent ; notamment parce que leurs pairs décèdent », suppose la chercheuse.

Pour les universitaires à l’origine de cette étude, il faudrait surtout veiller à prendre en compte et promouvoir tout au long de la vie le bien-être subjectif. Quel que soit notre âge, jeune ou âgé, l’essentiel n’est-il pas non seulement d’être heureux, mais aussi d’en être conscient ?

Être heureux est donc une expérience profondément subjective, car la notion de bonheur varie d’une personne à l’autre. Ce qui procure du bonheur à une personne peut ne pas avoir le même effet sur une autre. Nos expériences de vie, nos valeurs, nos attentes et nos aspirations individuelles influencent notre perception du bonheur.

De plus, le bonheur peut être influencé par des facteurs culturels, sociaux et environnementaux. Ce qui est considéré comme une source de bonheur peut être fortement influencé par la société dans laquelle nous vivons, ainsi que par les normes et les attentes qui y sont associées.

 

the good lifeThe good life

Ce que nous apprend la plus longue étude scientifique sur le bonheur et la santé.

A retrouver sur cultura.com

En fin de compte, la subjectivité du bonheur souligne l’importance de l’authenticité dans la recherche du bonheur. Il est essentiel d’écouter nos propres besoins et désirs, plutôt que de se conformer aux attentes des autres. Le bonheur réside dans la compréhension de ce qui nous épanouit personnellement, et c’est cette recherche personnelle qui rend le bonheur si profondément subjectif et unique pour chaque individu.

 

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