La contamination des océans par le plastique est irréversible selon le WWF

Le WWF appelle les gouvernements à saisir l’opportunité lors de l’Assemblée des Nations unies pour l’environnement, qui se tient du 28 février au 2 mars 2022, d’adopter un traité mondial juridiquement contraignant contre la pollution plastique.

Rédigé par Anton Kunin, le 17 Feb 2022, à 11 h 22 min
La contamination des océans par le plastique est irréversible selon le WWF
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La situation en termes de pollution au plastique est la plus préoccupante en mer Méditerranée, en mer de Chine orientale, en mer Jaune ainsi qu’autour de la banquise arctique.

WWF souhaite que soient jetées les bases d’un futur accord mondial sur le plastique

La 5e session de l’Assemblée des Nations unies pour l’environnement approche. Du 28 février au 2 mars 2022, les délégations de la quasi-totalité des pays du monde se réuniront à Nairobi pour discuter des moyens d’atteindre les objectifs de développement durable (ODD).
Le WWF souhaite que cet événement de haut niveau soit également une opportunité pour débattre d’un futur traité mondial sur la pollution plastique, que l’ONG veut juridiquement contraignant.

À cette occasion, le WWF publie un rapport qui passe en revue 2.590 études scientifiques traitant de la pollution plastique dans les océans et de son impact sur la faune(1).
« Si des mesures ne sont pas prises dès maintenant, la croissance prévue de la pollution plastique est susceptible d’entraîner des risques écologiques importants dans de nombreuses régions et de nuire aux efforts actuels de protection et d’accroissement de la biodiversité », met en garde l’ONG. Elle sonne (une fois de plus) l’alerte : La pollution plastique a atteint « toutes les parties des océans » et menace la biodiversité marine « du plus petit plancton à la plus grosse baleine » !

Selon certaines prévisons, le nombre de déchets plastiques dans les océans sera multiplié par 4 d’ici 2050 © aldarinho / Shutterstock

Lire aussi : Qui est le champion de la pollution plastique, Coca-Cola, Unilever, Nestlé ou PepsiCo ?

Et d’ajouter « Tout porte à croire que la contamination de l’océan par le plastique est irréversible. Une fois répartis dans l’océan, les déchets plastiques sont presque impossibles à récupérer ».

Le plastique, une menace pour la faune marine, mais aussi pour des écosystèmes tout entiers

Et le problème est véritablement de taille. D’ici la fin du siècle, la quantité de microplastiques pourrait être multipliée par 50.
Quant aux nouveaux plastiques pénétrant dans les océans, si la production de plastique double d’ici 2040, comme nous l’annoncent les estimations, le nombre de déchets plastiques dans les océans sera multiplié par 4 d’ici 2050.

Le rapport du WWF nous apprend par ailleurs qu’au moins 2.144 espèces animales ont déjà rencontré du plastique au cours de leur vie dans leur environnement naturel, et 88 % des espèces ont subi des impacts négatifs du plastique.

Ça, c’est pas une vie de pingouin ! – © Greg Brave

Lire aussi : Atlas du plastique – Depuis les années 50, seuls 10 % des plastiques ont été recyclés

Le plastique peut restreindre leurs mouvements, les empêcher de s’alimenter, altérer leurs défenses immunitaires et leurs capacités reproductrices. Il est estimé que 90 % des oiseaux marins et 52 % des tortues ingèrent aujourd’hui du plastique.

Quant aux écosystèmes tout entiers, le plastique menace en particulier les récifs coralliens et les mangroves.

Illustration bannière : L’avenir de nos mers et océans ! – © Parilov
Références :
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Journaliste de formation, Anton écrit des articles sur le changement climatique, la pollution, les énergies, les transports, ainsi que sur les animaux et la...

1 commentaire Donnez votre avis
  1. Il est absolument incroyable de constater que l’on dépense des milliers de milliards pour découvrir si sur Mars il y a de l’eau, alors que on laisse polluer la terre toute entière par cette matière que l’on appelle « Plastique »….. En 1984 j’ai été appelé par l’Université Autonome de Mexico City, pour trouver un matériel susceptible de remplacer l’Eternit, contenant de l’amiante (cnacérigène) en utilisant la fibre végétale des plantes utilisée pour fabriquer les cordes, remplacée par la fibre synthétique….. Avec leurs ingénieurs, dans leur laboratoire, j’ai trouvé comment produire un nouveau matériel utilisable pour la construction, a haute valeur ajoutée, simplement composée de déchets de plastique urbains mélangés avec du sable et de la fibre végétale, dont je garde encore un échantillon chez moi…. j’ai même utilisé des vieux pneumatiques pour obtenir un matériel utilisable pour des parquets, des tuiles, etc. On peut tout faire mais il faut le vouloir !!! quand je vois qu’aujourd’hui, en Côte d’Ivoire, on utilise à peu près, le même système pour faire des briques en déchets de plastique pour construire des écoles, j’en reviens pas !!! où est la jeunesse capable de mettre les mains à la pâte pour régler ce problème MONDIAL en obtenant même des bénéfices non négligeables ???

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