La fourrure prend les Européens à rebrousse-poil

Rédigé par Nolwen, le 9 Jun 2014, à 14 h 15 min
La fourrure prend les Européens à rebrousse-poil
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La fourrure est devenue au fil du temps un des symboles forts de la souffrance animale. De nombreuses campagnes anti-fourrure ont eu lieu depuis des années, menées par diverses ONG comme PETA par exemple. Mais ont-elle eu du succès ? Ont-elles suffit à détourner le consommateur vers d’autres produits ?

Une étude européenne sur la perception de la fourrure

Comment les Européens perçoivent-ils l’élevage d’animaux à fourrure et l’utilisation de la fourrure naturelle ? Alors qu’une ville américaine vient d’interdire la fourrure, c’est la question soulevée par une grande étude Ipsos pour le European Fur Information Center, lancé officiellement le 14 avril 2014.

fourrure

Fourrure : le saviez-vous

85 % de la fourrure seraient issus de l’élevage.

Il y a encore environ 6 000 élevages d’animaux à fourrure dans 16 pays de l’Union européennequi fournit 70 % des visons et 63 % des renards (qui sont les espèces les plus répandues avec le chinchilla). Le Danemark est le premier pays producteur de vison d’élevage avec 32 % de la production mondiale.

Les Européens majoritairement antifourrure

Pour faire court, on peut résumer par le fait que les Européens sont majoritairement opposés à l’interdiction totale de l’élevage d’animaux pour leur fourrure. Ils veulent que ce type d’élevage soit surveillé.

On aime mais on n’en veut pas

C’est une évolution remarquable dans la mesure où quasiment 35 des Européens possèdent de la fourrure naturelle ou en ont déjà possédé  (50 %).

 

39 % déclarent aimer cette matière, et un quart d’entre eux en a déjà acheté, ce qui ne les empêche pas de ne plus en vouloir.

  • Les Européens ne sont pas bien informés sur l’élevage d’animaux à fourrure : une majorité d’Européens déclare avoir entendu parler de l’élevage d’animaux à fourrure (70 %), mais seuls 37 % pensent savoir précisément ce dont il s’agit.

Malgré tout 58 % des Européens déclarent avoir entendu parler des conditions de vie et de bien-être des animaux élevés pour leur fourrure.

  • Moins d’un Européen sur deux a entendu parler du nombre d’emplois que représente ce secteur en Europe (28 %), de la législation concernant les fermes d’animaux à fourrure (40 %), ou encore de la manière dont les animaux sont abattus (49 %).
  • 15 % d’entre eux pensent d’ailleurs que dans les fermes européennes, les animaux sont régulièrement dépecés vivants.

fourrure

A quelles conditions accepter la fourrure ?

Si on demande quel est le critère le plus important pour que différents types d’élevages d’animaux à fourrure soient acceptable près de 8 ‘Européens sur 10 cite le bien-être des animaux (79 %) bien plus que leur utilisation finale (21 %).

Elever des animaux pour leur viande (86 %), pour la recherche médicale (64 %), ou même leur peau ou cuir (52 %) est jugé bien plus acceptable que de les élever pour leur fourrure (39 %).

Il est intéressant de voir que plus les personnes sont informées, plus elles considèrent l’élevage d’animaux à fourrure acceptable (50 % de ceux qui savent assez précisément de quoi il s’agit jugent cette activité acceptable, contre 26 % de ceux qui n’en ont pas entendu parler).

  • Les Européens qui ont déjà visité un élevage trouvent cette industrie plus acceptable que les autres (69 % contre 35 % de ceux qui n’en ont jamais visité et ne connaissent personne qui l’a fait).

Élevages à fourrure : l’interdiction totale ?

Bien qu’une majorité d’Européens considère qu’il n’est pas acceptable d’élever des animaux pour leur fourrure, seule une minorité considère que ce type d’élevage devrait être totalement interdit en Europe (41 %). 59 % pensent qu’il devrait plutôt être autorisé tout en étant strictement contrôlé et encadré.

  • Seule une minorité de répondants considère que l’interdiction ou non du port de fourrure naturelle devrait être décidée par l’Union Européenne (22 %) ou les autorités nationales (18 %).
  • 60 % pensent que chaque personne devrait pouvoir décider pour elle-même.

Enfin, bien que les Européens soient majoritairement opposés à l’interdiction totale de l’élevage d’animaux à fourrure, ils souhaitent que les Etats ou l’Europe conservent une réglementation et une régulation de ce secteur.

  •  45 % des individus interrogés déclarent que ce type d’élevage devrait être “plus” surveillé que les autres (comparé aux seulement 5 % qui pensent qu’il devrait être moins régulé et 50 % qui pensent qu’il devrait l’être “ni plus, ni moins”).

*

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34 commentaires Donnez votre avis
  1. Impressionnantes et flippantes ces réponses…J’ai tout lu, jusqu’a cette injonction d’envoyer de l’acide sulfurique au visage…
    je vais finir par penser que vous préférez les animaux « idéalisés » aux humains. Des parkas en nylon cousues par des gamines chinoises payées des clopinettes que de beaux manteaux réalisés par des artisans avec je vous le rappelle des produits issus de l’élevage alimentaire ( peaux de mouton, cuir de vache, etc)
    En fait la rédactrice n’a fait que relayer une enquête qui d’ailleurs laisse apparaitre de sérieuses incohérences. Je rentre d’un séjour en Ukraine, et je peux vous assurer que les femmes que j’ai croisée dans la rue n’ont pas du tout vos réticences de bobos végan.

  2. L’article ne cite aucune source, un vrai torchon! Européen, mais de quelle Europe parlez vous? Je pense qu’il existe une différence de mentalités entre les pays européens aussi grande que leurs différences de développement économiques. Je pense que la désinformation devrait pouvoir être sanctionnée a fortiori car elle est faite sur un site se donnant l’apparence d’un journal en ligne !

  3. La fourrure est la marque de richesse et de réussite, tant que cette idée sera encrée dans les esprits du plus grand nombre, la fourrure gardera une place de privilège, dans les parures, féminine et masculine, passant outre les souffrances animal des élevages comme des animaux sauvages. Si demain les esprits enregistrée « le crime » de porter de la fourrure, telle que des campagnes de publicités ont choqué, les personnes portants des fourrures diminueraient voir s’annulerait. Mais la mode est du luxe poursuit ses actes de « crimes » comme la réussite première de richesse d’un statut sociale de réussite en possédant une fourrure et de la porter.
    le paraitre fait faire bien « des crimes » au delà même de la fourrure
    ciciel

  4. les gens ne voient pas les films tournés en caméra cachée? quand on a vu ça, on deviens végétarien, on ne porte plus de fourrure et on milite pour ces pauvres animaux.

  5. Nouvellement abonnée à Consoglobe, je prends connaissance de cet article. Il discrédite totalement la rédactrice et votre site. Je rejoins les témoignages précédents sur les arguments absurdes voire débiles avancés ainsi que sur les chiffres annoncés.
    LE COMMERCE DE LA FOURRURE EST UNE HONTE POUR NOTRE SOCIETE; comme je l’ai écrit à certaines stars du 7ème art qui se pavanent en manteau de la mort à chaque parution publique, puisque vous voulez porter du POIL, alors GARDEZ LE VOTRE et laissez aux animaux leur parure naturelle. Cela évitera bien des souffrances inutiles !

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