Covid-19 : comment ne pas subir le syndrome de la cabane

À force d’être confinés, certains Français en sont arrivés à avoir peur de sortir de chez eux. Un comportement appelé le « syndrome de la cabane ».

Rédigé par Stéphanie Haerts, le 25 Apr 2021, à 10 h 25 min
Covid-19 : comment ne pas subir le syndrome de la cabane
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Le « syndrome de la cabane » traduit la peur de se déconfiner, un sentiment d’anxiété que certaines personnes ont expérimenté avec les différents confinements et couvre-feux successifs liés à la crise sanitaire du Covid-19.

Une peur de sortir due au Covid-19

La crise du Covid-19 et les obligations de rester chez soi ou à moins de 10 kilomètres ont entraîné pour certains Français une peur de sortir. Les mesures sanitaires strictes ont été perçues comme un changement de vie radical qui peut être oppressant sur le long terme pour ces personnes atteintes du syndrome de la cabane. Ce syndrome traduit la peur d’être contaminé, d’être gravement malade mais aussi de se retrouver dans la foule. La cabane représente le cocon de la maison, là où l’on se sent le plus protégé des agressions extérieures.

Les psychologues s’inquiètent de ce syndrome qui génère différents symptômes. C’est notamment le cas de la fatigue émotionnelle, d’une anxiété liée aux dangers qui pourraient nous atteindre et d’un manque de motivation. « En fait, le confinement fait émerger des petites détresses enfouies ou refoulées. Il s’agissait parfois de troubles légers comme la timidité, des problèmes avec les contacts sociaux, de difficultés à s’insérer dans un groupe de travail, au lycée ou à l’université », explique Viola Choain, psychologue clinicienne de Reims dans des propos rapportés par France 3 Régions(1).

L’éloignement social ou la quarantaine est un stress supplémentaire à la crise du Covid-19 © fizkes

Les étudiants les plus touchés par le syndrome de la cabane

Les personnes de tous âges peuvent être concernées par ce syndrome mais certaines tranches de la population sont davantage affectées. C’est le cas notamment des étudiants. Ces derniers vivant souvent loin de leur famille pour leurs études se retrouvent confinés dans des petits appartements. Le fait de ne plus voir leurs amis, de ne plus faire de fêtes ou encore d’étudier depuis chez eux sans sortir les affectent beaucoup.

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De plus, les personnes plus fragiles, isolées ou traversant une dépression peuvent être impactées. Les psychologues craignent pour ces personnes que les symptômes d’anxiété persistent dans le temps. Afin de reconnaître ces symptômes, il est possible de se demander si vous ressentez une certaine anxiété à l’idée de sortir de chez vous, si vous avez peur de vous retrouver dans un espace clos comme un magasin ou un métro, si vous avez peur de côtoyer d’autres groupes de personnes que votre famille, si vous vous sentez serein et protégé uniquement chez vous ou encore si vous ressentez des angoisses à l’idée de retourner au bureau.

Santé mentale : l’isolement affecte certains étudiants © pikselstock

Comment se soigner ?

Pas d’inquiétudes si vous pensez souffrir du symptôme de la cabane, il est possible de sortir progressivement de cette anxiété. Vous pouvez commencer par garder vos repères habituels. Entre autres, cela signifie reprendre un rythme avec un levé à heure fixe et s’habiller comme si vous alliez au travail ou à l’université.

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De plus, faites une sortie par jour que ce soit pour aller chercher une baguette ou faire une promenade en respectant les gestes barrières. Enfin, si vous sentez que votre état ne s’améliore pas, n’hésitez pas à en parler à un professionnel de santé qui pourra vous orienter vers un psychologue.

Illustration bannière : Le syndrome de la cabane correspond à la peur de sortir de son lieu de confinement © Halfpoint
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Rédactrice dans la finance, l'économie depuis 2010 et l'environnement. Après un Master en Journalisme, Stéphanie écrit pour plusieurs sites dont Economie...

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