Comment et pourquoi le surpoids peut-il déclencher un diabète de type 2

Rédigé par , le 15 Dec 2025, à 7 h 00 min
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Si l’on a tendance à parler du diabète de façon générique comme s’il s’agissait d’une seule et même maladie, ce n’est en réalité pas le cas. Ainsi, il est particulièrement important de faire la distinction entre le diabète de type 1 d’origine génétique et celui de type 2 en très grande partie causé par une hygiène de vie inadaptée. Pire encore, le diabète de type 2 qui est le seul évitable, est aussi celui qui est le plus largement répandu avec 9 cas de diabète sur 10. La note positive est qu’il est donc possible de prévenir le diabète de type 1, notamment en luttant contre une de ses causes numéro 1 qui est le surpoids. Voici pourquoi et comment !

Surpoids et diabète de type 2 : des liens formellement établis

Les liens entre le surpoids, l’obésité et le diabète de type 2 sont particulièrement étroits à plus d’un titre. Ils partagent tout d’abord des causes communes, à savoir, une alimentation déséquilibrée et un mode de vie sédentaire. Mais ce n’est pas tout, car le surpoids est également à lui seul un facteur de risque (le premier) du diabète de type 2 (80 % des personnes obèses sont concernées par le diabète). Ceci s’explique par le fait que plus le corps possède de tissus adipeux (graisse), plus celui-ci devra produire de l’insuline, provoquant ainsi une sur sollicitation du pancréas menant à long terme au diabète de type 2.

Il convient également de préciser que même dans le cadre d’un surpoid, d’une obésité et/ou d’un diabète de type 2, nous ne sommes pas tous égaux et qu’une part de déterminisme génétique peut avoir une certaine incidence. Toutefois, ce dernier paramètre, bien que factuel, ne doit pas occulter qu’il se situe très loin derrière l’hygiène de vie dans la liste des facteurs de risque.

Prévention du diabète de type 2 liés au surpoids : les bons gestes à adopter

Le surpoids comme le diabète de type 2 restent en grande partie évitables en adoptant les bons gestes au quotidien. Ces derniers concernent deux grands axes que sont l’alimentation et l’activité physique. Voici quelques conseils concrets et faciles à mettre en place.

Une alimentation équilibrée

  • Connaître son métabolisme de base (nombre de calories nécessaire par jour) et ajuster son apport calorique selon ce chiffre.
  • Privilégier les aliments non transformés. L’alimentation industrielle est souvent riche en gras de mauvaise qualité, sucre, sel et autres additifs.
  • Une alimentation riche en fibres (fruits, légumes, céréales complètes, etc.) améliore le transit intestinal, mais surtout permet de réduire les niveaux de production d’insuline. De plus, ils ont un excellent indice de satiété permettant de limiter la sensation de faim et donc de manger moins.
  • Privilégier les bons acides gras riches en oméga 3, 6 et 9 comme les poissons gras (saumon, sardines, maquereaux, etc.) les graines et les fruits à coque pour les oméga 3, certaines huiles végétales (tournesol), certaines graines et fruits secs (pavot, sésame, pistaches, cacahuètes, etc.) pour les omégas 6 et enfin, l’huile d’olive et l’avocat sont d’excellents sources d’oméga 9.
  • Répartir les macronutriments de façon équilibrée, à savoir environ 50 % de glucides, 30 % de lipides et 20 % de protéines de façon journalière.
  • Idem concernant cette fois-ci les micronutriments (vitamines et minéraux). Il faudra donc veiller à consommer suffisamment de fruits et légumes pour notamment les vitamines C, des lentilles, des épinards ou de la viande rouge pour le fer, le poisson et les fruits de mer pour le sélénium, les produits laitiers pour le calcium, etc.

Il est important d’avoir à l’esprit que les quantités journalières recommandée en macro ou micronutriments sont variables selon l’âge, le sexe et l’activité physique. Il convient par exemple d’en augmenter certaines quantités en cas de pratique sportive, ou chez la femme lors d’une grossesse ou pendant les cycles mentruels (le fer notamment).

Une activité physique régulière

Une activité physique régulière est un pilier essentiel de la prévention du surpoids et du diabète de type 2. Au-delà de ces deux affections, il s’agit également d’un excellent mode de prévention des maladies cardiovasculaires et même de certains cancers.

Contrairement à certaines idées reçues et tenaces, pratiquer une activité physique régulière ne veut pas forcément dire faire du sport au sens strict du terme. En réalité, la moindre activité sollicitant le système cardiovasculaire et brûlant des calories a déjà des bienfaits sur la santé, notamment concernant les risques de surpoids ou de diabète de type 2. Ce type d’activité est extrêmement facile à mettre en place au quotidien. ll suffit par exemple notamment de privilégier les trajets effectués à pied ou en vélo ou bien encore les escaliers plutôt que l’ascenseur autant que possible. Si vous travaillez depuis un bureau, il est vivement conseillé de limiter la position assise en travaillant debout (si possible) ou en se dégourdissant les jambes quelques minutes toutes les heures.

Enfin, si la pratique d’un sport n’est pas strictement obligatoire tant que l’on reste actif, il s’agit évidemment d’un énorme coup de pouce qui est fortement conseillé en complément des conseils précédents. Nul besoin d’opter pour une discipline extrême, des sports comme la randonnée, le vélo, la marche nordique ou le yoga sont tout à fait valables dans ce cadre-là.

Les options médicales de prise en charge du surpoids et du diabète de type 2

Il existe certains cas (plus rares), notamment liés à des paramètres génétiques, dans lesquels les conseils précédemment évoqués pourraient ne pas suffire. Dans de tels cas, il existe un certain nombre de solutions médicales efficaces pour lutter contre le surpoids et/ou le diabète de type 2.

Il existe notamment désormais une large gamme de traitements injectables basés sur l’utilisation d’un analogue du GLP-1 (une hormone de satiété). Agissant comme un coupe-faim, ces traitements permettent donc à la fois de perdre du poids, mais aussi de limiter sa glycémie dans le cadre d’un diabète (de type 1 ou 2). Ces traitements montrent des résultats notables et indéniables, ils nécessitent toutefois d’être pris avec l’accord d’un médecin et ne s’adressent pas à tout le monde. Par conséquent, quelle que soit l’appellation commerciale, l’achat d’Ozempic, de sémaglutide, de Wegovy, ou autres nécessite une ordonnance.

Une autre option plus radicale et généralement utilisée en dernier recours est la chirurgie bariatrique qui consiste à réduire le volume de l’estomac. Ceci a logiquement pour conséquence de limiter la sensation de faim et donc le surpoids, qui pourrait également favoriser l’apparition d’un diabète de type 2. Il s’agit d’une intervention chirurgicale efficace, mais lourde et qui s’adresse à des cas bien spécifiques à définir avec un médecin.

Conclusion

Si les dangers du surpoids comme du diabète de type 2 sont bien connus, les liens étroits existant entre les deux pathologies sont en revanche encore trop sous-estimés. Cet article avait donc pour objectif de rappeler quelques réalités importantes et surtout d’apporter quelques solutions communes pour l’une et l’autre qui restent plus facilement évitables qu’on ne le croit.




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