Café standard vs Café biologique et équitable

Rédigé par Consoglobe, le 13 Oct 2008, à 10 h 04 min

Avec ses 400 milliards de tasses bues par an, le café concerne un grand nombre de personnes. Deux cas de figures s’offrent aux consommateurs :

Café standard

café biologique

Les pour : une grande diversité, des premiers prix bas
Les contre : une culture polluante et souvent réalisée dans des conditions indécentes pour les producteurs, le suremballage
Le café, deuxième production mondiale après le pétrole, fait vivre 20 à 25 milliards de familles dans plus de 50 pays en développement. Et la notoriété des cafés de grande marque (Grand-mère, Carte Noire, Méo…)  n’est plus à faire.Mais la plupart de ces cafés sont cultivés selon les principes d’une agriculture rentable où  pesticides et insecticides sont utilisés au détriment de la biodiversité (disparition des oiseaux, des insectes et des plantes et par conséquent appauvrissement des sols).A ces problèmes, s’ajoute celui de  la santé des ouvriers agricoles exposés aux produits phytosanitaires (pesticides, …) sans protection. Le revenu des producteurs représente 5,5 milliards de dollars seulement sur les 70 milliards de chiffre d’affaire générés par la filière café, soit moins de 10 % selon l’Organisation internationale du café (OIC).

Café biologique et équitable

Les pour : la garantie d’un produit cultivé sans pesticide, un achat qui améliore les conditions de vie des producteurs
Les contre : le prix, le suremballage
Premier produit labellisé par l’organisme certificateur Max Havelaar,le café bio équitable représente plus de la moitié des ventes portant son label. Son achat aide les gens qui le cultivent à vivre décemment et contribue ainsi  à améliorer les conditions de vie des producteurs.Si en plus, le choix se double d’une option biologique, label AB, il vous apporte la certitude qu’il a été cultivé sans engrais ni pesticides. 30 % du café labellisé Max Havelaar sont certifiés Biologique.Privilégier ce produit permet donc aux ouvriers agricoles de ne pas mettre leur santé en péril, de maintenir la biodiversité  et de préserver son organisme des résidus de produits toxiques.

Côté prix, 
le café équitable représente un surcoût d’un centime d’euro par tasse de café en moyenn. Son prix équivaut donc à celui des grandes marques nationales.

Café biologique : le verdict

Café standard : 5 / 10
Café biologique et équitable : 8 / 10


Le café biologique et équitable, malgré son prix

Il reste à savoir ce que vous privilégiez : la qualité de votre produit pour vous, les vôtres et pour l’environnement ou si vous préférez dépenser un petit peu moins, tout en vous exposant aux  résidus des produits chimiques et en  évitant de songer à l’avenir de la planète.
De plus certains cafés bio et équitable ont un prix équivalent à ceux des plus grandes marques nationales pour une même qualité gustative…

Demeure une restriction dans les deux cas : l’emballage des paquets de café qui même s’ il s’allège de plus en plus, est  toujours composé de feuilles plastiques et de feuilles plastiques métallisées. Donc des progrès à faire point de vue recyclage.

Témoignage : Martine, 37 ans

« Depuis plusieurs années maintenant, j’ai choisi d’acheter uniquement du café équitable et biologique avec une préférence pour le café Bio en poudre de Il était une noix. D’un point de vue gustatif, je le trouve très bon, très digeste et très parfumé. Et lorsque j’en achète, je suis certaine que les gens qui ont cultivé ce café ne se sont pas faits exploiter ; c’est rassurant. Et en plus, je bois et j’offre un produit qui n’est pas nocif et ça c’est important ! »

*

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9 commentaires Donnez votre avis
  1. J’apprécie également vos approches dans la production de café bio equitable, je conduit aussi une cooperative agricole composé de 1200 petits producteurs au kivu dans la province du Nord kivu. L’echange d’experience sur l’ameloration de qualité de café est notre champs de bataille actuellement.
    Merci de partager avec nous vos expertises

  2. bonjour,

    S’il est vrai que le café bio assure au consommateur un produit « sans » engrais ou pesticide, le bio industriel prend de plus en plus de place sur le marché.les supermarchés font du bio, les grandes marque de café se mettent au bio. C’est une pratique du bio portée vers le profit plutot qu’une réelle conviction.
    Pour ma part, même si je consomme bio régulièrement, je réfléchis pas mal avant de dire le bio c’est mieux.Pour le café,je préfère acheté du café non bio chez le torréfacteur à coté de chez moi.Il a du gout (plus que certaine café bio), cela développe le commerce local, et j’ai droit aux conseils d’un passionné.

  3. Bonjour,

    Je viens de découvrir votre site que je trouve intéressant et dont je partage et suis certaines de vos conclusions et recommandations. Toutefois,je me trompe peut-être mais, comment le café peut-il faire vivre 20 à 25 milliards de familles alors que nous ne sommes pas plus de 10 milliards d’Hommes sur cette triste Terre? (Cf : Premier paragraphe sur le café standard)

    ConsoGlobeusement,

    Francis M

    • J’apprécie toujours que l’on me fasse rire, merci beaucoup !

    • J’attends avec impatience de lire votre note.Pour le reste, les diisvions entres deux grandes cate9gories, je crois qu’on pourrait en trouver d’autres ; le propre d’une bonne se9rie, c’est de se distinguer, donc d’eatre one of a kind . Il faut donc e0 mon avis se me9fier des distinctions trop cate9goriques : elles donnent l’impression d’eatre intelligent quand en fait elles ne produisent que peu de sens.Donc faire des cate9gories, oui, mais que faire de ces cate9gories ? C’est le0 qu’est la question. Ask Kant.

  4. <3

  5. a propos de café comme pour tous les produits bio et équitables, j’essaie le plus possible d’acheter près de chez moi.
    Deux raisons :
    1)je ne souhaite pas vivre dans un monde sans commerces de proximité, et où tous les achats se feraient « en ligne »,
    2)si l’on n’achète plus ces produits en magasin les commerçants n’en fourniront plus dt je pense que le grand public ne saura même plus que ces produits existent. C’est par ex. ce qui arrive à l’Intermarché près de chez moi : on ne trouve plus aucun gâteau sec équitable. Il faudrait penser à en faire la demande au commerçant.
    Peut-être un peu « hors sujet » mais j’applique le même principe pour les abonnements aux journaux afin qu’il en reste encore sur les étalages, ce que l’abonnement ne permet pas.
    Je voudrais bien avoir l’avis d’autres personnes sur ces sujets. Je suis prête en effet à changer ma façon de faire si je trouve de bonnes raison. Merci.

    • je suis d acxcord avec vous mais l ideale serais de consommer un produit local remplacant le café comme la racine de chicoré qui certe a un gout moins sympa mais qui sans doute reglerais le soucis de transport ….a l import export arf pour les commandes sur internet seul avantage le prix sinon l ideale et d en acheter en magasins

  6. Parution du livre « Pour un commerce juste : La Route du café, des Yungas à la Bretagne » de Tugdual Ruellan et Bernard Bruel
    Bonjour,
    J’ai le plaisir de vous faire part de la parution d’un livre que j’ai coécrit avec Bernard Bruel, enseignant à Rennes, « Pour un commerce juste : La Route du café – des Yungas à la Bretagne » (Editions Rives d’Arz), à la suite d’un reportage effectué dans les plantations de café en Bolivie et l’accompagnement depuis 15 ans de l’aventure initiée par Yves Thébault, directeur du CAT centre d’aide par le travail de Bain-de-Bretagne, Guy Durand, alors président de Max Havelaar France et Olivier Bernadas, torréfacteur, fondateur de la société Lobodis.
    Madame Luzmila Carpio, ambassadrice de l’Etat plurinational de Bolivie en France, nous a fait l’honneur d’en rédiger la préface.
    Disponible sur http://www.rivesdarz.fr/
    (traduit en espagnol) – un CD à l’intérieur de musiques offertes par des amis musiciens ou enregistrées sur place.
    En vous remerciant de bien vouloir s’il vous plaît nous aider à en faire la promotion. Les bénéfices seront reversés aux coopératives boliviennes.
    Bien cordialement,

    L’aventure commence en 1993 lorsque trois Bretons se
    lancent, contre vents et marées, dans le commerce équitable :
    Guy Durand, alors président de Max Havelaar France,
    Olivier Bernadas, gérant de la jeune société Lobodis, et Yves
    Thébault, directeur du Centre d’aide par le travail de Bain-de-Bretagne.

    Leur défi : proposer un café de qualité, certifié biologique, acheté
    au juste prix aux petits producteurs, transformé en France
    par des ouvriers en situation de handicap.

    Tugdual Ruellan, journaliste, et Bernard Bruel, enseignant,
    nous entraînent sur la Route du café bolivien, depuis les
    Yungas jusqu’en Bretagne en passant par le Port du Havre.
    Route dangereuse mais route de tous les espoirs… Ils se font
    porte-parole des producteurs. Ils nous racontent l’histoire de
    ces compagnons et coopérateurs qui ont pu, grâce à un commerce juste,
    améliorer leurs conditions de vie et retrouver la fierté de leur travail.

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