Allumette ou briquet : lequel est le plus écolo ?

Briquet ou allumette ? Allumette ou briquet ? Lequel de ces deux accessoires privilégier pour produire du feu tout en respectant la planète ? ConsoGlobe vous aide à faire votre choix.

Rédigé par Consoglobe, le 11 Feb 2023, à 8 h 38 min
Allumette ou briquet : lequel est le plus écolo ?
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Le briquet est réutilisable, facile à allumer, plus tendance et moins sensible à l’humidité. L’allumette est moins chère, et quand elle ne s’allume pas, on peut toujours réessayer avec une autre. Mais quel est le plus écolo des deux ? Éléments de réponses.

Allumette et briquet : le duel écolo

Un briquet est considéré comme 30 fois plus polluant qu’une pochette d’allumettes. Par contre, pour produire une flamme, un allumage avec une allumette est quelque 2,5 fois plus polluant qu’avec un briquet, en raison de l’embout et du frottoir des boîtes qui contiennent des substances chimiques nuisibles.

Dans ce duel de feu, le briquet remporte ainsi haut la main la bataille… des déchets ! En effet, les 7 milliards de briquets jetables mis sur le marché par an – dont certains sont jetés immédiatement, car défectueux – sont impossibles à recycler  ! Et pour cause : devant répondre à des critères de sécurité, ils se composent de plusieurs pièces de différents matériaux (plastique, acier) indémontables.

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Le briquet a été inventé avant les allumettes ! 1823 pour le premier, 1827 pour les secondes – © Chekalin Nikolai

Découvrez la consommation mondiale de briquet jetables sur le Planetoscope

Le qualificatif de « jetable » n’est d’ailleurs pas très approprié à ce gadget : jeté en pleine nature, il mettra un siècle avant de se désagréger, contre seulement six mois pour l’allumette. Préférez les briquets rechargeables ou permettant au minimum 3.000 allumages.

Pour les fumeurs : allumez vos cigarettes de façon écolo et originale avec… le briquet solaire  ! Un petit miroir parabolique capture les rayons du soleil et les focalise sur un point central où se trouve l’extrémité de la cigarette.

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À tester en été : le briquet solaire – © Sergmam

Une solution qui ne doit pas vous faire oublier que fumer reste très nocif pour votre santé et celle de l’environnement …

A lire aussi – Capsule, soluble, filtre : le café le plus polluant n’est pas celui auquel on pense…

Les allumettes, un concentré de produits chimiques

L’allumette, elle, est une tige de bois (peuplier ou pin) traité au phosphate d’ammonium dont l’extrémité est paraffinée puis recouverte de chlorate de potassium, de trisulfure d’antimoine et d’un abrasif.

Les boîtes nécessitent un grattoir composé d’éléments (poudre de verre et phosphore rouge) qui interagissent avec la tête des allumettes pour prendre feu. Des éléments chimiques pour un allumage loin d’être favorable à l’environnement…

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L’allumette est un concentré de produits chimiques qui s’avèrent très toxiques et ayant des conséquences nocives sur la santé et les organes respiratoires – © Sucharas Wongpeth

Avant d’acheter vos boîtes d’allumettes. Vérifiez qu’elles respectent la norme européenne EN 1783 relative à leur sécurité, non-toxicité et non-nocivité à l’égard de l’environnement.

À mettre de côté

  • Les allumettes composées de soufre, de phosphore blanc ou de métaux lourds.
  • Les allumettes provenant de pays en voie de développement souvent issues de filières de production douteuses (travail de jeunes enfants dans des conditions insalubres et dangereuses).
  • Les emballages (boîtes ou pochettes) contenant des matières plastiques ou des métaux lourds.

À privilégier

  • Les allumettes dont le bois provient d’exploitations forestières certifiées FSC et n’est pas une essence rare ou tropicale.
  • Les boîtes et pochettes composées de matériaux recyclés.

La flamme olympique, un briquet voyageur

Dans la famille des briquets géants, nous demandons… la flamme olympique. En effet, cette dernière reste vive grâce à des recharges de gaz propane. Son impact environnemental est rarement évoqué.

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La flamme olympique n’est pas médaille d’or du climat ! – © Ververidis Vasilis /Shutterstock

À titre d’exemple, pour les J.O de Pékin en 2008, la flamme voyageuse a fait plus de 3 fois le tour de la Terre, soit 137.000 km avant son arrivée. Le tout à bord d’un Airbus A330 spécialement affrété pour elle et qui devrait consommer pas moins de 1,5 million de litres de kérosène.

Résultats : cette balade olympique a été responsable de l’émission de 9.000 tonnes de CO2 (4.400 t de CO2 pour la combustion du kérosène et autant lié aux traînées de condensation). Cela équivaut au CO2 produit par 60 personnes durant toute leur vie (80 ans) ou à deux ans d’émission de Tuvalu, petite île du Pacifique menacée par le réchauffement climatique, selon les calculs d’un ingénieur français, Olivier Carles.

Des efforts ont été accomplis puisqu’en 2021, le relais de la flamme olympique a entraîné une consommation de 3.000 tonnes de CO2… soit l’équivalent de 1.500 vols Paris- New York en avion. Elle était alimentée par de l’hydrogène vert, comme une partie des logements du village olympique(1) !

Ces constats ne vont sans doute pas contribuer à la popularité d’une flamme qui pourtant n’émet à elle seule « qu’une » centaines de kilos de CO2 pendant son voyage.

Illustration bannière : Plutôt allumettes ou briquet ? – © Alex_Po
Références :
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7 commentaires Donnez votre avis
  1. Mieux encore: ne pas fumer!

  2. Article négligé qui ne part pas sur l’objectivité. Des détails sont oubliés et Eric nous en rappelle une partie. De plus que vient faire la flamme olympique là dedans, c’est ce qui s’appelle un hors sujet. Bizarre, vous parlez du gaz mais pas de l’essence. Ni même de l’amadou du briquet à amadou, ustensile guère plus obsolète que l’allumette. Quand à la chimie,….et oui la combustion est un procédé qui met en jeu des éléments chimiques depuis la nuit des temps. De l’air, de l’hydrogène, du soufre, de l’alcool, du carbone, du magnésium etc.

  3. dans les têtes d’allumettes, il y a surtout du soufre et du phosphore, qui sont des éléments chimiques présents partout autour de nous, voire en nous.
    Les fameux métaux lourds sont à l’état de traces.
    Par contre, dans le briquet, vous oubliez la pierre qui fait des étincelles : c’est de l’oxyde de cérium.
    Le cérium est extraits de minéraux (monazite par exemple) que l’on dissout, avec comme inconvénient que dans le résidu il y a des éléments radioactifs (uranium, thorium et leurs descendants)
    Damned, on n’a jamais rien sans rien !

  4. C’est grave bien

  5. C’est utile vraiment

  6. hello Math

    Sinon il y a une alternative écologique c’est l’utilisation d’un brique bi energie solaire B*Fly
    .idcook.com/fr/briquets-bi-energie/110-briquet-bi-energies-bfly.html?pi=5

    j’en ai un c’est fun et pratique!

  7. Donc si on hésite entre un aérosol ou des allumettes (pour les odeurs des toilettes par exemple)on doit choisir quoi? le moins polluant?

Moi aussi je donne mon avis