Alimentation : risques ‘modérés’ à cause des pesticides

Faut-il craindre les pesticides présents dans certains aliments ? Non répond l’Agence Européenne de Sécurité Alimentaire. Ils ne sont pas omniprésents, et restent, quand on en trouve, dans l’immense majorité des cas, sous les seuils autorisés.

Rédigé par Jean-Baptiste Giraud, le 14 Apr 2017, à 11 h 35 min
Alimentation : risques ‘modérés’ à cause des pesticides
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84.341 prélèvements et un constat : non, les pesticides ne sont pas omniprésents dans notre alimentation, et dans l’immense majorité des cas, quand ils sont détectés, leur concentration reste en deçà des limites autorisées par la réglementation.

C’est l’Agence Européenne de Sécurité Alimentaire qui dévoile ces données dans son rapport sanitaire, pour 2015. Comparés à 2014, ces chiffres sont en tout point identiques, ce qui est perçu comme rassurant par les autorités sanitaires. Pas d’augmentation donc, de la concentration en pesticides dans l’alimentation, mais pas de diminution non plus.

96,5 % des aliments pour bébés exempts de pesticides, ou seulement à l’état de traces

Pour être très précis, les analyses compilées par l’Agence, provenant des États membres de l’Union, ont révélé que 53,3 % des échantillons testés ne contenaient aucun des 774 pesticides recherchés. Les autres, qui, donc en contenaient, étaient dans 97 % des cas dans la norme ou en dessous. Rapporté à l’ensemble, cela signifie que des pesticides sont présents et dépassent les seuils autorisés dans 1,7 % des aliments (contre 1,6 % en 2014, une hausse qui n’est pas significative).

Détail important : les aliments pour bébés et enfants testés sont dans l’immense majorité (96,5 %) des cas exempts de pesticides, ou dans les limites autorisées (traces), comme les industriels de l’agro-alimentaire s’y sont engagés, et conformément à la loi.

Du côté du bio, le succès de la filière est au rendez-vous, puisque 99,3 % des échantillons testés par les pays membres de l’Agence Européenne de Sécurité Alimentaire sont exempts de pesticides, ou dans les normes autorisées, c’est à dire là encore, des traces.

Brocolis et raisin de table, mauvais élèves des pesticides

Bon à savoir : deux aliments concentrent le plus de dépassement en pesticides, lors des tests réalisés. Il s’agit des brocolis, dont 3,4 % des échantillons n’étaient pas conformes, et du raisin de table, dans 1,7 % des cas. Huile d’olive, jus d’orange et oeufs sont aussi plus sujets que la moyenne à dépassements.

Cette étude semble donc montrer que l’utilisation des pesticides, et leur propagation dans la chaîne alimentaire, est maitrisée. En revanche, elle ne s’intéresse pas aux conséquences du fameux cocktail moléculaire, lorsque des substances chimiques d’origine différentes interagissent entre-elles. De même, si plusieurs aliments respectent isolément le seuil autorisé, leur consommation simultanée expose de facto les consommateurs à des doses supérieures aux recommandations sanitaires.

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Journaliste économique, écrivain, chroniqueur radio et entrepreneur, Jean-Baptiste Giraud a beaucoup plus d'une corde à son arc. Il en garde même une pour...

6 commentaires Donnez votre avis
  1. A Heller. Votre discours est un déni de la dramatique réalité des effets des pesticides sur la santé. Les études et les faits sont là pour en témoigner, notamment le rapport INSERM de 2013 : http://presse.inserm.fr/pesticides-effets-sur-la-sante-une-expertise-collective-de-linserm/8463/. Les effets pathologiques de l’emploi des pesticides touchent les agriculteurs, les ouvriers des Industries Agro-Alimentaires en contact avec ces substances ainsi que TOUS les riverains vivant à proximité de zones agricoles ou maraichères.

    La prise de conscience des dégâts sanitaires et environnementaux est lente mais bien réelle. Nous y contribuons au sein du Collectif de Soutien aux Victimes des Pesticides de l’Ouest malgré l’omerta des élus et aussi de la Mutualité Sociale Agricole qui traine souvent des pieds pour reconnaitre le nombre croissant de lymphomes, maladie de Parkinson, cancer de la prostate…. comme maladies professionnelles. Lire : https://www.sciencesetavenir.fr/sante/bretagne-lente-prise-de-conscience-des-mefaits-des-pesticides-sur-la-sante_112069.

    Par ailleurs, il faudrait en finir avec le mythe des pesticides nécessaires pour nourrir le monde. Lire : http://www.actes-sud.fr/catalogue/botanique/changeons-dagriculture et https://www.theguardian.com/environment/2017/mar/07/un-experts-denounce-myth-pesticides-are-necessary-to-feed-the-world?CMP=share_btn_tw. Il est temps d’ouvrir les yeux sur ce lent empoisonnement généralisé des pesticides qui demeure avec les perturbateurs endocriniens, des questions majeures de santé publique !

  2. L’enfer? L?enfer ce sont ces pesticides qui polluent 96,7% des cours d’eau, de la terre, de l’air!

    On a aucunement besoin de pesticides, il faut pratique la permaculture,les agriculteurs travaillent 70heures par semaine et bien ils n’ont qu’à changer de profession, ils polluent la terre, exploitent les animaux et quand ils manifestent ils déversent de la merde sur les routes!

    Il faut la fin de la PAC et mettre en place une vers transition agricole, responsable des humains,de l’environnement, des animaux!

    Dehors Bayer, Saginta, et MOnsanto!!!

    • Sans pesticides pas d’agriculture possible …
      de plus 99,99% des pesticides que nous ingérons sont d’origine naturelle…
      La fameuse AB … vous vous imaginez certainement qu’elle n’utilise pas de pesticides … c’est un mensonge monstrueux de la part de l’AB et de tous ceux qui la prônent.
      439 sont légalement autorisés (liste officielle disponible sur un site gouvernemental) et de plus certains sont tout aussi dangereux voire plus que ceux d’origine synthétique qui sont honnis (oh là là, la synthèse chimique quelle horreur… comme si d’ailleurs il existait deux chimies distinctes !)
      Le bio quoi que vous fassiez (aussi bien que vous pourrez conduire ce mode de culture présentera toujours un risque sanitaire supérieur à l’agriculture conventionnelle.
      Un minimum de connaissances des concepts élémentaires de la Biologie devraient vous faire comprendre aisément qu’il vaut mieux manger avec pesticides que les pestes.
      Le « bio » tue plus souvent que l’agriculture conventionnelle !!!!
      En tous cas je refuse les diktats de la mouvance bio et leur imposition progressive à imposer le bio. Je ne veux pas manger bio, ni moi ni mes enfants et j’espère que ce choix restera possible à l’avenir !

  3. A Heller. Votre discours est un déni de la dramatique réalité des effets des pesticides sur la santé. Les études et les faits sont là pour en témoigner, notamment le rapport INSERM de 2013 : http://presse.inserm.fr/pesticides-effets-sur-la-sante-une-expertise-collective-de-linserm/8463/. Les effets pathologiques de l’emploi des pesticides touchent les agriculteurs, les ouvriers des Industries Agro-Alimentaires en contact avec ces substance ainsi que TOUS les riverains vivant à proximité de zones agricoles ou maraichères.

    La prise de conscience des dégâts sanitaires et environnementaux est lente mais bien réelle. Nous y contribuons au sein du Collectif de Soutien aux Victimes des Pesticides de l’Ouest malgré l’omerta des élus et aussi de la Mutualité Sociale Agricole qui traine souvent des pieds pour reconnaitre le nombre croissant de lymphomes, maladie de Parkinson, cancer de la prostate…. comme maladies professionnelles. Lire : https://www.sciencesetavenir.fr/sante/bretagne-lente-prise-de-conscience-des-mefaits-des-pesticides-sur-la-sante_112069.

    Par ailleurs, il faudrait en finir avec le mythe des pesticides nécessaires pour nourrir le monde. Lire : http://www.actes-sud.fr/catalogue/botanique/changeons-dagriculture et https://www.theguardian.com/environment/2017/mar/07/un-experts-denounce-myth-pesticides-are-necessary-to-feed-the-world?CMP=share_btn_tw. Il est temps d’ouvrir les yeux sur ce lent empoisonnement généralisé des pesticides qui demeure avec les perturbateurs endocriniens, des questions majeures de santé publique !

  4. De quel enfer vous parlez ,vivre de façon naturelle ce n’est pas un enfer c’est les produits chimiques qu’on utilise en agriculture et partout autour de nous qui vont nous envoyer en enfer .
    Réveillez vous vous n’avez jamais entendu parler de l’incidence des produits chimiques dangereux sur la planette du haut de la chaine de production jusqu’à ce qu’elle atterient dans nos assiettes, les centrales nucleaires un danger qui nous guette à tout moment et les resultats c’est les nappes fréatiques qui sont contaminés ,réchauffement climatique ,de l’eau qui se rarifie , des secheresses ,des ouragans qui ne laissent rien des eaux potables souillés par ces produits de la faune et de la flore disparus extinction des races et bientôt se sera la notre ,des océans qui sont devenu des poubelles .alors qu’il y’a des solutions plus clémentes pour notre planète des solutions naturelles pour faire face au problèmes des agricultures et réussir à donner à manger à tout le monde si si il y’a des solutions ancestrales que nous avons jeté dans les oubliettes avec lesquelles on peut manger peu et bien au lieu de produire des quantités astronomiques pour qu’elles atterrissent dans les poubelles cause de gaspillage et en plus les grands connars ils cherchent maintenant une planète de rechange et ils sont persuadé de mieux vivre dans des atmosphères impossibles et dépenser des sommes astronomique pour cette quette de l’impossible alors que leur planète et les pauvres gens qui sont victimes de toute cette situation qui ne cesse d’empirer
    en ont besoins alors comment ne pas diaboliser ces produits chimiques ,les scientifiques dans le monde entier ont sonné l’alarme on est dans la ligne rouge si on ne stoppe pas ces sales gueules de pollueurs on va rien laisser pour nos enfants et les générations qui viennent après .j’espère que j’ai tout dis merci à consoglobe qui nous avertit de tout cela .

  5. Oui il faut arrêter cette hystérie anti-pesticides. Oui ce sont des produits souvent dangereux mais le risque dépend de l’exposition. Les plus exposés sont les agriculteurs qui les manipulent et les pulvérisent développent en moyenne moins de cancers que la moyenne. Et quand ils développent des cancers les facteurs psychologiques (travailler 70 heures par jour pour un revenu nul ou négatif) ont un rôle probablement plus important.
    Il est aussi bon de rappeler comment c’était « avant »:

    L’agriculture sans les pesticides a été l’enfer sur terre pour les femmes et les enfants qui ont, depuis que l’agriculture existe, combattu à la main et en vain maladies, insectes et autres nuisibles.
    L’agriculture sans les machines agricoles a été l’enfer sur terre pour les hommes qui se sont colletés des travaux extrêmement pénibles et souvent tuants.
    L’agriculture sans les semences modernes et sans les engrais a été l’enfer sur terre pour les paysans mais aussi pour tous les autres dont la nourriture dépendait des rendements obtenus.
    L’élevage sans les antibiotiques, sans les vaccins, sans les traitements antiparasitaires a été l’enfer sur terre pour les éleveurs aussi bien que pour leurs animaux domestiques.
    L’élevage sans du fil de fer bon marché permettant de clore les pâturages de façon que les bêtes se gardent toutes seules, a été l’enfer sur terre pour les petites filles qui devaient garder des animaux dans les prés au lieu d’aller à l’école.
    L’agriculture sans la capacité de collecter et répartir l’eau potable comme l’eau d’irrigation, de forer des puits suffisamment profonds, d’irriguer en tant que de besoins, d’assainir les terrains grâce au drainage a été l’enfer sur terre pour des paysans qui n’ont pu que prier pour la pluie arrive.
    Le monde rural sans la bicyclette a été un enfer pour les femmes et les hommes réduits à ne trouver un conjoint que dans leur seul hameau ou village.
    Le monde rural sans le chemin de fer a été un enfer sur terre pour toutes celles et tous ceux qui n’ont rien désiré tant que la liberté de voir autre chose que les proches environs.
    Il manque à nos amis écologistes de salon un minimum de culture historique…

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