Et si les tiques n’avaient pas que des défauts ?
Il existe des centaines d’espèces de tiques sur terre. Mais quelle est l’utilité concrète d’un tel parasite ? Elle en a plus qu’il ne le semble…

Ce sont les parasites que l’on ne souhaite justement pas ramener d’une promenade en forêt. Pour autant, elles ont aussi des qualités…
Contaminée par la bactérie Borrelia
Les ramasseurs de champignons, les promeneurs en sous-bois ne les connaissent que trop bien : une fois rentré, une inspection détaillée s’impose pour être sûr de ne pas avoir ramené une tique avec soi. Ce petit parasite qui s’accroche à votre peau et se gorge de votre sang. Si vous en repérez une, ôtez-la avec précaution au moyen de l’outil adéquat.
Lire aussi – Adoptez les bons réflexes face aux tiques
Mais si une tique contaminée par la bactérie Borrelia mord un être humain, elle peut notamment lui transmettre la bactérie responsable de la maladie de Lyme. Si un érythème migrant apparaît sur l’emplacement de piqûre dans les jours suivants, consulter un médecin s’impose. Car elles peuvent aussi transmettre tant des fièvres hémorragiques que des encéphalites virales.
Une salive qui captive
Pourtant, alors que l’on recense près de 900 espèces de tiques à travers le monde, dont une cinquantaine présentes dans l’Hexagone, on sait moins que ces parasites arachnides peuvent aussi présenter un intérêt médical. En effet, depuis une quinzaine d’années, des chercheurs se penchent sur les propriétés de la salive de tique.
Pour quelles raisons ? En fait, cette salive contient des molécules à la fois anti-inflammatoires et anticoagulantes pouvant se révéler utiles. Par exemple pour réduire les risques d’embolie pulmonaire, d’accident vasculaire cérébral, et plus largement la formation de caillots sanguins. Une fois synthétisées, les protéines de cette salive permettront peut-être de développer de nouveaux traitements anti-inflammatoires.
Un rôle de régulation
Mais au niveau de la nature, les tiques jouent également un rôle, discret mais réel, au sein de leur écosystème. D’abord en termes de nourriture : reptiles comme oiseaux les ont depuis toujours intégré à leur régime alimentaire. Gorgées de sang, elles constituent une ressource protéique bienvenue pour bien des espèces insectivores. Autant de prédateurs naturels de la tique, qui devrait s’en trouver une autre si elles n’existaient plus.
Plus surprenant encore, leur capacité à infester les espèces, parasite oblige, joue aussi un rôle en termes de régulation des espèces sauvages. Ainsi le fait qu’une antilope puisse en héberger des milliers à la fois l’oblige à consacrer près d’un tiers de son temps à sa toilette. Si tel n’était pas le cas, sa recherche de nourriture et ses capacités reproductives s’en trouveraient renforcées. Avec à la clé une explosion de la population, et un épuisement plus rapide des ressources végétales.
Lire aussi
A lire absolument































