Une nouvelle réserve de vie sauvage en Bretagne

Dans les Côtes-d’Armor, la troisième réserve de vie sauvage française a vu le jour. Sans chasse ni pêche, le parc de 60 hectares permet à la faune et à la flore de retrouver une pleine liberté.

Rédigé par Maylis Choné, le 12 Jun 2017, à 10 h 35 min
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Après le parc du Grand Barry et des Deux lacs dans la Drôme, la troisième réserve de vie sauvage créée par l’association de protection des animaux sauvages (ASPAS) est née le 10 juin 2017 dans le Trégor, au coeur des Côtes-d’Armor (Bretagne).

Les Côtes-d’Armor accueillent une réserve de vie sauvage

Les 60 hectares légués par un particulier ne seront pas perdus. Le concept de l’association ASPAS, créée en 1987, consiste à pallier au manque de réserves naturelles protégées en France. Plus encore, l’association vise la création de parcs entièrement vierges de toute activité humaine, afin de laisser la nature reprendre ses droits. Dans ces lieux, pas de chasse, ni de pêche, ni d’exploitation agricole et forestière. 

Depuis le 10 juin, une nouvelle réserve est née dans le Trégor (Côtes-d’armor). Peu à peu, l’écosystème trouve un nouvel équilibre, la chaîne alimentaire se (re)constitue et de nouvelles espèces font leur apparition. Ainsi, dans la Drôme, le loup est revenu de lui-même et permet de réguler les populations de grands cervidés (chevreuils, cerfs, sangliers) sans l’intervention de chasseurs.

réserve de vie sauvage

Biches © Michael Westerop

Redonner des espaces à la nature

L’ASPAS appartient au réseau Rewilding Europe, un programme de préservation de la nature sauvage, qui compte 27 réserves en Europe. Depuis cinq ans, « nous observons une différence de comportements entre les animaux en territoire de chasse et les animaux dans nos réserves, la plupart sont moins hostiles à l’homme. Par exemple, les biches, moins stressées par la présence des chasseurs, mettent bas dans nos réserves« , explique Gilbert Cochet, naturaliste administrateur de vie sauvage de l’association.

Ce n’est pas le cas dans les parcs nationaux ou les réserves naturelles de l’État, où la chasse est souvent tolérée pour limiter les dégâts sur les terres agricoles causés par les sangliers et les chevreuils. Il ne faudra pas moins de 50 ans pour que l’écosystème se reconstitue dans les parcs de l’ASPAS. Mais déjà, de nouveaux insectes et oiseaux sont revenus, pour le plus grand bonheur des membres de l’association.

Illustration bannière : Une nouvelle réserve de vie sauvage – © Aleksey Stemmer
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