Un email, une recherche internet, c’est combien de CO2 ?

Ordinateur, tablette, smartphone : aujourd’hui presque tout le monde peut facilement se connecter sur internet pour travailler, rester en contact avec sa tribu, organiser ses loisirs, faire des achats… Mais qui a une idée de l’impact écologique de ces pratiques devenues tellement courantes, comme l’envoi d’un email ou l’utilisation d’un moteur de recherche ?

Rédigé par Aurore, le 25 Nov 2022, à 14 h 35 min
Un email, une recherche internet, c’est combien de CO2 ?
Précédent
Suivant

Nous devenons de plus en plus éco-responsables et n’hésitons pas à changer peu à peu nos comportements du quotidien : tri des déchets, achat de produits biodégradables, ou aménagement de la maison pour faire des économies d’énergie… Au travail aussi, nous avons réduit le nombre de pages imprimées et privilégions l’email comme outil de communication et de recherche ou de diffusion d’information principal. Mais le numérique est-il aussi neutre qu’on voudrait bien le penser ? Quel est l’impact d’une recherche sur internet ? Et de l’envoi d’un courriel ?

La recherche d’information en ligne de mire

Avec plus de 5 milliards d’internautes dans le monde en 2022, la recherche d’informations sur internet est en constante progression. Près de 100 000 requêtes sont soumises toutes les secondes au moteur de recherche Google ! Chaque requête correspond à 7 grammes équivalent CO2 émis, soit… 220 752 000 kg de CO2 par an.

email, recherche internet

© silvabom

Réduire l’impact écologique de notre utilisation web

Selon l’ADEME, il est tout à fait possible de réduire l’impact écologique de notre utilisation d’internet. Pour cela, l’agence recommande :

  • de diminuer le nombre de pages consultées en utilisant des mots clés précis lors de nos recherches
  • de saisir quand c’est possible, directement l’adresse du site dans la barre de navigation

Chacun de ces usages permettrait une économie de 5 kg équivalent CO2 par an, une économie qui représente annuellement les émissions équivalentes à environ 40 km parcourus en voiture classique.

Un email : 19 grammes de CO2 émis

En 2022, ce sont 306 milliards de messages électroniques qui seraient envoyés chaque jour dans le monde. Estimation pour 2023 : 347 milliards…

On estime également qu’un collaborateur travaillant dans une entreprise de 100 personnes environ recevrait en moyenne 88 e-mails par jour, et en enverrait 34.

Chaque envoi de courrier électronique provoque des émissions d’équivalent CO2, à raison de 20 grammes par e-mail. Mais, le bilan carbone des courriels s’alourdit également en fonction du nombre de destinataires, ainsi que du temps de stockage d’une pièce jointe sur un serveur (data center). En effet, un courrier électronique abandonné dans la boîte à messagerie pendant un an génère 10 g de dioxyde de carbone supplémentaires.

email

infographie © CleanFox

Selon l’ADEME, « une entreprise de 100 personnes génère chaque année rien qu’avec son courrier électronique 13,6 tonnes d’équivalent CO2, soit l’équivalent de 14 allers-retours Paris et New York ».

De plus, même si les entreprises (et les particuliers) sont de plus en plus sensibilisés à ce sujet, plus on reçoit d’emails, plus on est susceptible d’en imprimer inutilement

Pour une utilisation écolo de l’email :

Éviter d’envoyer des pièces jointes trop lourdes, limiter le nombre de destinataires, éviter de stocker les messages, trier et nettoyer régulièrement sa messagerie.

Il ne vous reste plus, le temps d’une journée, qu’à compter le nombre de vos recherches sur le Web et de nouveaux emails envoyés. Calculez : c’est inquiétant…

Illustration bannière : Quelle est l’empreinte carbone de tous ces emails ? – © TijanaM
Pour vous c'est un clic, pour nous c'est beaucoup !
consoGlobe vous recommande aussi...



Entre magazines, romans et presse générale, je suis une passionnée de l'information, qu'elle soit sérieuse ou décalée ! Consommer durable n'est pas qu'un...

19 commentaires Donnez votre avis
  1. Je viens de faire le test, une requête sur Google c’est un peu moins 0.4Mo de données transférées.
    La lecture des deux pages que compose cet article, c’est plus de 15Mo de données.
    Si on suit vos informations, de 7 grammes de CO2 par requête Google, on tombe à environ 18 grammes de CO2 par Mo de données.
    La lecture de votre article équivaut donc à 270 grammes de CO2 émis.
    Si les 45.8 millions d’internautes français lisaient votre article, cela émettrait 12366 tonnes de CO2.

    Au lieu de pointer du doigt les pratiques « normales » de l’utilisation d’Internet (envoi d’Email, recherches Google…), commencez par optimiser votre site web, dégager vos pubs les plus envahissantes (vidéo en autoplay, énorme bannières en fond, popup Facebook…) et mettez votre article sur une page au lieu de le diviser en deux.

    Mais j’imagine que vos revenus publicitaires sont plus importants que votre empreinte carbone, donc vous n’avez pas de raisons de changer ça…

  2. Sinon le moteur de recherche Ecosia propose de planter un arbre à l’aide de l’argent récolté par les recherches effectuées par les consommateurs. Malheureusement, il est moins compétent que google…
    🙁 (mais si ça peut compenser l’emprunte carbone de son usage) On pourrait l’utiliser en alternance.

    (non je fais pas de la pub pour eux, même si j’ai insisté dans les coms x) je trouve juste ça intéressant)

    • je connais aussi ecosia mes je m’en sert pas le meme problème ils utilisent bing il faudrait remplacer par google et là je m’en sert.

    • cannaisais vous Laurence?

  3. Bonjour, et les webmestres devraient éviter de mettre trop de publicités et des vidéos publicitaires qui se lancent toutes seules… N’est-ce pas consoglobe.com ?

  4. A mon avis, il serait plus intérèssant de végétaliser nos villes et d’arrèté de couper les arbres. Vous penser que couper un arbre produit combien de CO2, alors ont peut aussi bien imaginer que ce même arbre aurait pu absorber une quantiter énorme de CO2 et produit O2 en quantiter pour nous permètre de vivre.

    • Oui! Il serait intéressant de nous montrer la comparaison entre ces deux consommations différentes pour qu’on puisse savoir ce qui finit par être le mieux entre l’usage du papier, ou de l’informatique…

      Sinon le moteur de recherche Ecosia propose de planter un arbre à l’aide de l’argent récolté par les recherches effectuées par les consommateurs. Malheureusement, il est moins compétent que google… 🙁
      Mais si ça peut compenser l’emprunte carbone de son usage, on pourrait utiliser les deux moteurs en alternance.

  5. Bonjour, c’est une façon détournée de nous faire comprendre qu’un jour nous devrons payer en plus de nos abonnements l’envoie de nos mails, les pages consultées ect…. sous prétexte de CO2, les multinationales de l’informatique ont des beaux jours devant elles!

    • Pour l’envoi de mails, un prix symbolique, un centime par mail par exmple, serait une bénédiction pour l’environnement comme pour la tranquillité de nous autres possesseurs de boîtes mail.
      Une étude publiée d’avril 2009 a montré qu’en 2008, 62 milliards de spams ont gaspillé une quantité d’électricité équivalente à l’émission de 17 millions de tonnes de CO2, soit 0,2% des émissions mondiales de Gaz à effet de serre (GES) ou l’équivalent des émissions de GES de 3,1 millions de voitures en un an.
      Et imaginez un monde ou, pour des raisons de coût de diffusion, on ne recevrait plus de courriels nous proposant – contre participation évidemment… – d’aider à récupérer un trésor!

    • D’ailleurs dans tous les domaines, les forfaits sont les plus grands ennemis de l’environnement, et les petits consommateurs paient pour les gorets.

    • Je suis assez d’accord avec José, mais les boîtes gmail sont en général vraiment très peu spammées (j’en possède une).
      Peut-être une meilleure sécurité web permettrait-elle de se dispenser de payer ces emails à un centime symbolique, qui finiraient par faire cher, mais nous ferait au moins réfléchir et trier même dans ce domaine, c’est vrai…

      Sinon le moteur de recherche Ecosia propose de planter un arbre à l’aide de l’argent récolté par les recherches effectuées par les consommateurs. Malheureusement, il est moins compétent que google…
      🙁 (mais si ça peut compenser l’emprunte carbone de son usage) On pourrait l’utiliser en alternance.

  6. Il faudrait que TOUS se rappellent l’utile et l’action non réfléchie, inutile et …irresponsable…
    Le G comme les autres moyens deviennent une drogue, un jeu …on en abuse, comment on faisait sans G et aujourd’hui les jeunes seraient épouvantés d’avoir oublié leur G…

  7. Oui, mais pour aller au bout du raisonnement, il faudrait pouvoir comparer entre : écrire une lettre et poster, écrire un Email, ou téléphoner…de quelle manière peut-on communiquer en polluant moins ( dans la mesure où les 3 solutions sont possibles pur un scénario donné).
    Bon, c’est clair que je dépasse personnellement largement la moyenne avec Internet mais sur d’autres je suis largement en-dessous de la moyenne…je compense, do c.

  8. Et une lettre avec une feuille écrite à l’encre et un timbre, çà fait combien de CO2?

    • Je me posais la même question…simulait, pour comparer, qui peut nous calculer ça ? Merci !

  9. Bonjour

    j’aime ma planète,je la respecte,je tri ect ect.
    mais la en voyant cet article,je trouve que c’est n’importe quoi !!
    faite des articles sur les usines d’hydrocarbure ou de la pollution du défilé de 50 voitures pour 50 politiciens lorsqu’ils ce rendent a L’Élysée

    • and I should say I am beginning to like your post. I need to know how can I subscribe to your blog?

    • Aurore

      David,

      Les usines à hydrocarbure et les véhicules en général polluent énormément, je suis d’accord avec vous. Et consoGlobe s’attache chaque jour à dénoncer les industries polluantes et les solutions alternatives qui existent pour moins polluer.

      Néanmoins, nous nous attachons également à informer nos lecteurs sur la pollution qu’ils entraînent au quotidien, sur de petits gestes qui peuvent paraitre innocent.

      Vous en conviendrez, ce sont les petits gestes qui contribuent à moins polluer la planète. Et si envoyer moins d’emails et rendre efficace nos requêtes sur des moteurs de recherche peuvent permettre d’économiser des émissions de CO2, pourquoi pas 🙂

Moi aussi je donne mon avis