Tout ce qui va changer dans le courant de l’année 2018

L’année 2018 arrive avec son lot de mesures sociales, pour la plupart très ambitieuses. In fine, les ménages en devraient être gagnants.

Rédigé par Anton Kunin, le 31 Dec 2017, à 10 h 40 min
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Le Projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2018 comporte des mesures censées inciter à avoir des enfants et à arrêter de fumer. La Sécurité sociale, quant à elle, devrait voir son déficit réduit.

Hausse de la CSG : les salariés seront gagnants

Le taux normal de la contribution sociale généralisée (CSG) augmentera de 1,7 point. Cette contribution, prélevée sur les salaires, les pensions de retraite et les revenus du patrimoine, sert à financer la Sécurité sociale. Pour les salariés, le taux de la CSG passera donc de 7,5 % aujourd’hui à 9,2 %. Cette hausse sera néanmoins compensée par la suppression des cotisations chômage et maladie prélevées sur les salaires (2,25 % au 1er janvier, puis 0,9 % supplémentaire au 1er octobre 2018), le salaire net versé va donc augmenter.

ce qui change en 2018

© benjaminec

Les travailleurs indépendants, les fonctionnaires et les retraités seront en revanche perdants. Le taux de 6,6 %, actuellement appliqué aux pensions de retraite, passera à 8,3 %. Sont concernés par cette augmentation les retraités dont le revenu fiscal de référence dépasse 14.404 euros par part fiscale, soit 60 % de l’ensemble des retraités.

Sécurité sociale : une réduction du déficit inégalée depuis 17 ans

Conséquence logique du renflouement des caisses de la Sécurité sociale : son déficit va se réduire de manière considérable. De 5,2 milliards d’euros en 2017, il devrait passer à 2,2 milliards d’euros en 2018. Une telle baisse n’a pas été observée depuis 17 ans. Le régime général (maladie, retraites, famille, accidents du travail), qui affiche actuellement un déficit de 1,6 milliard d’euros, sera excédentaire de 1,2 milliard d’euros.

Outre la hausse de la CSG, la baisse du déficit devait passer par une augmentation du forfait hospitalier de 18 à 20 euros. Cette hausse, que les mutuelles et les complémentaires devront prendre en charge, sera donc sans conséquences pour les ménages. Du fait de cette hausse, les tarifs des mutuelles et complémentaires risquent cependant d’augmenter, des augmentations que devront supporter les employeurs des assurés.

Fumer coûtera plus cher, élever un enfant coûtera moins cher

Afin d’inciter les fumeurs à arrêter le tabac, le prix du paquet de cigarettes augmentera d’un euro le 1er mars 2018. Cette hausse sera suivie par d’autres, de 50 centimes en avril et novembre 2019, de 50 centimes en avril 2020 et de 40 centimes en novembre 2020, afin de porter le prix du paquet à 10 euros contre 7,3 euros aujourd’hui.

Les familles monoparentales auront plus de marge de manoeuvre pour choisir un mode de garde, puisque l’aide à la garde d’enfantsle plafond du complément libre choix du mode de garde », sa dénomination officielle) sera revalorisée de 30 % au 1er octobre 2018.

La prime de naissance, versée aux femmes après la naissance d’un enfant, actuellement fixée à 923,08 euros, devrait être « dégelée », mais son nouveau montant n’est pas encore connu. Parallèlement, le plafond de ressources ouvrant le droit à cette prestation sera relevé, excluant de ce fait certaines femmes de ce dispositif.

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© Zivica Kerkez

Habitation et énergie

Le montant de la taxe d’habitation va être réduit d’un tiers cette année pour les personnes seules dont le revenu fiscal de référence est inférieur ou égal à 27.000 euros, jusqu’à 43.000 euros pour les couples sans enfant, et 54.000 euros pour les couples avec enfants. Elle devrait encore être réduite en 2019, avant d’être supprimée pour l’ensemble des ménages en 2020 comme l’a confirmé Emmanuel Macron samedi 30 décembre.

Le chèque énergie va venir en aide à 4 millions de ménages les plus démunis pour payer leurs factures de chauffage, quelle que soit l’énergie utilisée (électricité, gaz naturel, fioul, réseaux de chaleur, bois…). Il s’adresse aux ménages avec des revenus annuels de moins de 7.500 euros pour une personne seule et de 16.100 euros pour un couple avec deux enfants, il s’élèvera cette année à 150 euros en moyenne (48 euros minimum et 227 euros maximum) et sera versé au printemps.

Illustration bannière : 2018, une année de changements – © dolphfyn
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Journaliste de formation, Anton écrit des articles sur le changement climatique, la pollution, les énergies, les transports, ainsi que sur les animaux et la...

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