Un salaire minimum mondial pour abolir l’esclavage

Rédigé par Francis Journot, le 4 Nov 2013, à 18 h 11 min
Un salaire minimum mondial pour abolir l’esclavage
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Une convention internationale entre marchés de consommateurs et pays à bas coûts

USA et Union européenne pourraient, en collaboration avec l’OIT et dans le cadre de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC), proposer à l’ensemble des pays industriels à bas coûts d’adhérer à une convention internationale.

Cet accord prévoirait essentiellement de subordonner l’exportation vers les deux plus grands marchés de consommateurs, à l’obligation de rémunérer, selon une norme minimum mondiale négociée, les personnels qui fabriquent ces produits ou fournissent ces services. Il conviendrait de déterminer dans la concertation, un montant de salaire suffisamment ambitieux pour faire évoluer la situation salariale de nombreux ouvriers dans le monde mais assez raisonnable et modéré pour être agréé par le plus grand nombre de pays exportateurs.

Lire le reportage photographique sur les tanneries toxiques d’Hazaribagh © Pascal Mannaerts

Une discussion entre les principaux marchés de consommateurs et l’ensemble des pays exportateurs, pourrait s’engager autour de la base suivante, qui néanmoins, ne constituerait qu’une étape vers une harmonisation salariale.

  • Un salaire minimum mondial mensuel net de 400 euros ou 500 dollars pour les ouvriers fabriquant des produits ou les employés fournissant des services destinés à l’exportation principalement vers les deux plus grands marchés de consommateurs que sont l’UE et les USA.
  • Seraient concernés : des pays d’Asie, d’Amérique du Sud, d’Afrique et d’Europe. Les pays de l’Union Européenne (UE) qui ne garantissent pas de salaire minimum ou dont le montant est inférieur au seuil préconisé, devraient également se plier à cette règle pour exporter vers les autres pays membres de l’UE ou les USA.

Il appartiendrait ensuite à chacun des États participants de légiférer pour faire appliquer dans les entreprises locales et étrangères les dispositions décidées lors de la convention et encadrant la rémunération des personnels travaillant pour l’exportation.

Une augmentation salariale sans augmentation de prix

Il est possible d’envisager une augmentation salariale sans majoration du prix pour le consommateur. Il serait parfaitement possible, dans l’ensemble des secteurs industriels, de rémunérer plus correctement les personnels qui produisent des articles destinés à l’exportation, sans majoration de prix au consommateur. Ou à peine : la diminution de profits n’avoisinerait le plus souvent, que quelques dizaines de cents ou d’euros pour les articles plus chers.

Ainsi, le coût en main d’oeuvre d’un smartphone n’excède en général pas 2 à 5 % du prix de vente, tandis que celui d’une paire de baskets de marque oscille entre 1,5 et 3 % du prix en boutique.

Pour en savoir plus :

Illustration de bannière : salaire minimum mondial © Khongtham
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Francis Journot est membre fondateur des mouvements "Collectivité nationale" et "Rendez nous notre industrie". Il est également membre des associations...

3 commentaires Donnez votre avis
  1. Justement l’Europe a été faite pour permettre la libre circulation des travailleurs pour le plus grand profit des capitalistes, et ce pour les raisons que l’on connait.
    Cette situation permet aux étrangers des pays de l’Est par exemple, de venir travailler en France pour un salaire de misère, mais ce salaire est toujours plus élevé que celui qu’ils auraient eu dans leur propre pays, de plus, en se déplaçant hors de leur pays ils quittent leur famille souvent pour de longs mois, parfois 1 à 2 ans, c’est un lourd sacrifice pour accéder aux richesses du monde capitalistes !

  2. Merci de tout coeur à Francis Journot pour cet article. J’espère qu’il sera lu et relu par le plus grand nombre. Je doute malheureusement que ces propositions ne soient pas mises en application si les peuples, ensemble, ne luttent pas pour l’obtenir. Mais l’information est le premier pas pour le changement, alors encore merci

  3. Nos politiques de tous bord quand ils ont fait l’Europe, auraient dus commencer par le social c’est à dire harmoniser les salaires et la couverture sociale de tous les Européens, ce qui aurait évité d’une part l’immigration de pays à pays, dont but est de profiter des aides attribué par ces derniers, la ou elles sont plus intéressantes et d’autre part éviter la délocalisation du travail vers les pays ou les salaires sont indécents, Pologne Roumanie, Turquie,etc, et que dire de l’Allemagne qui elle ne n’a même pas de SMIG, ou elle peut embaucher au prix de l’heure le plus bas, voir 1 euro de l’heure, va même recruter Polonais, Roumains, Tchèques et payer les charges sociales dans ces pays respectifs parce-qu’elles sont moins élevées, il est certain, nous pauvres Français nous sommes or jeu.

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