La conso sans consumérisme : 365 jours sans rien acheter !

Rédigé par Jean-Marie, le 12 Jan 2015, à 13 h 09 min
La conso sans consumérisme : 365 jours sans rien acheter !
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Peut-on vivre pendant un an sans dépenser un seul euro ? Peut-on vivre, c’est à dire manger, dormir, se déplacer, passer des vacances, se laver, s’habiller sans rien acheter ni débourser un centime ? Bref peut-on, à notre époque, dans nos sociétés modernes et à l’économie sophistiquée, se passer d’argent et faire la grève des achats ? Peut-on ne plus faire son travail de bon citoyen en ne plus consommant ?

C’est l’expérience singulière qu’une jeune trentenaire allemande, Greta Taubert, a voulu tenter en renonçant pendant un an à s’acheter tous les produits de la société de consommation : elle a réussi à se nourrir, dormir, s’habiller, etc. sans bourse délier.

 Rien acheter, plus qu’une mode

On dirait bien que passer 365 jours hors de la société marchande est un défi qui attire ceux qui cherchent une autre voie que celle de la surconsommation. Car avant Greta Taubert, d’autres ont tenté l’aventure du « rien acheter » et du refus de la monnaie. Heidemarie Schwermer, une Allemande d’une soixantaine d’années avait déjà décidé il y a 15 ans de « tout plaquer ». (voir : Ils ont choisi de vivre sans argent)

Plus récemment, c’est le britannique Mark Boyle qui a lui aussi voulu vérifier et démontrer qu’il est possible de vivre sans argent. Y compris dans nos sociétés où chacun possède un métier très précis pour vivre. Il l’a démontré pendant un an ; une expérience qu’il raconte dans le «Moneyless manifesto », un ouvrage dans lequel on peut puiser des conseils pour se libérer de la tyrannie de ce dieu dévorant qu’est l’argent.

Economie du partage : il a vécu une année sans argent

Economie du partage : il a vécu une année sans argent

Ce défi provocateur a été relaté par un journaliste indépendant dans le livre «Apocalypse Now». 365 jours passés à fabriquer savons, nettoyants naturels, crèmes bio pour le visage et à vivre exclusivement de végétaux.

Ne rien acheter, un défi jusqu’au-boutiste contre le consumérisme

Pour ne pas donner raison à notre société de consommation en masse, certains optent pour la sobriété volontaire. D’autres plus « politiques » prônent la décroissance. Greta Taubert a ainsi franchit le pas en choisissant de vivre sans argent, du tout. Sans vivre en marge de la société, elle veut montrer qu’on peut en modifier les règles et part du principe que tout peut s’échanger ou se donner.

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La découverte de la récup’ et des magasins gratuits

Elle a découverte la zone « gratuite » et non marchande de nos économies : les marchés au troc, les magasins gratuits. Elle a testé et utilisé les toilettes sèches et exploré un mode de vie économe des ressources naturelles et plus écologique.

La jeune fille, en fait, a décidé de ne pas acheter non seulement des vêtements, des livres et des objets typiques de notre société de consommation, mais aussi des choses qui nous paraissent «essentielles» comme une paire de collants ou du dentifrice. Mais il est vrai que même avec du dentifrice on gaspille : Dentifrice gaspillé et jeté dans le monde.

Greta s’est donc mise à cultiver la terre et a entrepris un périple « initiatique » de plus de 1700 km en auto-stop, s’arrêtant pour passer des vacances à Barcelone dans une maison squattée. 

Greta a tout abandonné

Dans une récente interview, Greta, convaincue que la crise en Europe a contribué à inculquer aux individus cette prise de conscience, a déclaré : « Je pense que les gens ont compris que notre système économique est basé sur la perspective de croissance à l’infini, mais que notre monde est écologique limitée : l’approche actuelle ne nous mènera pas très loin « .

rien acheter

Une nouvelle prise de conscience

Greta a ajouté que son expérience a eu, évidemment, des répercussions dans sa vie sociale et a reconnu que son mode de vie particulier lui a donné comme un air d’homme des bois peu séduisant. 

Mais cette expérience qu’elle porte désormais en elle la rend heureuse car elle montre qu’on peut adopter un mode de vie plus doux sans forcément être radical. Bref, elle revient à comportement éco-minimaliste de sobriété sobre et sereine au quotidien.

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Jean-Marie Boucher est le fondateur de consoGlobe en 2005 avec le service de troc entre particuliers digitroc. Rapidement, il convertit ses proches et sa...

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