Les mythes et les idées reçues alimentaires ont la vie dure. En voici 10 largement répandus, à dénoncer, encore et toujours.
Mythe n°1 – Ne pas consommer les jaunes d’oeufs pour lutter contre le cholestérol
On entend souvent ce « conseil », il fait partie de ces nombreux mythes alimentaires, et pourtant c’est la partie la plus nutritive de l’oeuf ! Certes, c’est aussi la partie contenant le plus de cholestérol, mais aujourd’hui on sait que ce cholestérol alimentaire n’est « responsable » qu’à 20 % de notre cholestérol total, le reste étant du cholestérol endogène.
Alors, pourquoi se priver d’une source économique de protéine, d’anti oxydants, de vitamines et minéraux, et qui se prête à de nombreuses recettes ?
Il faut cependant contrôler sa consommation en cas de taux de cholestérol élevé, car des oeufs il y en a partout et cachés dans les produits industriels, les gâteaux, glaces, sauces.
Fiche pratique – Comment bien choisir ses oeufs et éviter les pièges ?
Mythe n°2 – Sauter un repas aide à maigrir
Sauter un repas pour maigrir est encore une idée répandue. Or s’il est important de réduire sa consommation alimentaire à la suite de riches agapes et d’un festin royal, afin de compenser les excès, adopter l’attitude régulière de sauter un repas pour maigrir est une idée contre-productive sur le long terme.
Renoncer à la nourriture n’est pas sain et peut en fait entraîner une prise de poids.
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Mythe n°3 – Il faut manger tous les jours le même nombre de calories
La vie serait bien triste si on devait s’astreindre à un tel comptage de calories ! Il faut connaître et respecter ses besoins alimentaires en fonction de son âge et de son activité, et suivre aussi son appétit.
Certains jours on a moins faim et d’autres un peu plus. L’équilibre se fait sur la semaine et non sur une journée : alors, oubliez la calculette à calories et écoutez vos signaux de faim.
Les calories sont partout… et surtout dans les régimes des magazines !
La focalisation excessive sur les calories est l’une des plus grandes erreurs de la nutrition : elle vient d’un mythe selon lequel la valeur calorique compterait plus que la valeur nutritionnelle ! Les calories provenant de protéines n’ont pas le même impact que les calories provenant des lipides ou glucides sur la réduction de l’appétit.
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Mythe n°4 – Supprimer le gras fait maigrir
La « lipophobie » c’est la peur du gras, ce gras qui serait responsable de l’obésité. Mais il y a gras et gras. Le cerveau, le coeur sont des organes composés de graisses et qui tous les jours ont besoin tout comme notre corps d’apports lipidiques pour fonctionner !
Les lipides ont des rôles multiples et importants dans notre métabolisme.
Les graisses transgéniques, et les acides gras saturés sont à éviter au maximum, car consommés en excès ils favorisent le risque de maladies cardio-vasculaires. Il faut consommer des huiles végétales ou des huiles de poissons pour leur richesse en vitamine E, oméga 9, 6 et 3. 3-6-9 : c’est un peu la formule magique des bonnes graisses.
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Mythe n°5 – Les aliments au soja conviennent aux enfants allergiques aux protéines de lait de vache
Pour les bébés, l’allaitement maternel est souvent recommandé. Dans le cas d’impossibilité d’allaitement, il existe des substituts composés à partir de lait de vache.
ATTENTION – Il ne faut pas donner du jus végétal (appelé « lait de soja » ou « lait d’amande ») à base de soja aux bébés ! Ces jus ne sont pas des laits et sont inadaptés aux besoins très spécifiques du bébé.
Les aliments au soja ne conviennent pas aux enfants allergiques aux protéines de lait de vache.
De plus les, produits à base de soja provoquent également et très fréquemment des réactions allergiques chez les enfants. Seul le médecin peut prescrire un hydrolysat de soja chez ces enfants allergiques.
Il faut par ailleurs veiller à l’apport suffisant en calcium, minéral hautement important pour la construction du capital osseux.
Fiche pratique – Les aliments riches en calcium
Mythe n°6 – Le sucre donne le diabète
L’excès glucidique dans l’alimentation et surtout sous forme de saccharose est souvent accusé de « donner » le diabète. Or des études scientifiques mettent en évidence que cette association n’est pas fondée. Chez un individu en bonne santé, la consommation de sucres, quelle que soit leur nature, ne donne pas du diabète, mais consommés en excès, ces glucides peuvent révéler un diabète préexistant.
Le sucre : ami ou ennemi pour notre corps ?
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Mythe n°7 – Il faut arrêter la viande quand on a du cholestérol
C’est un raccourci que font parfois les patients ignorant que la teneur moyenne en cholestérol (80 mg pour 100 g de produit consommé) de la viande est plutôt modérée et proche de celle du poisson. Ce qui est important dans la viande, c’est la teneur en acides gras saturés qui eux, pour le coup, ont un impact non négligeable sur le niveau du cholestérol sanguin.
Il faut donc privilégier les morceaux dits maigres (viande non persillée, sans lard…) et une cuisson adaptée en limitant les graisses de cuisson.
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Mythe n°8 – Le beurre fait grossir
Le beurre est une source lipidique et est donc calorique. 10 g de beurre équivalent à 75 calories en moyenne. Mais c’est l’excès de beurre, comme de tout aliment, qui est préjudiciable pour le poids. Quand les apports énergétiques alimentaires sont supérieurs aux besoins énergétiques, la balance est déséquilibrée et à long terme elle penche en faveur de l’installation d’un surpoids.
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Mythe n°9 – Boire de l’eau en mangeant fait grossir
L’eau plate est un aliment sans calorie : elle ne fait pas grossir. En revanche, certaines personnes vont être ballonnées après un repas si elles boivent en même temps ou si elles consomment de l’eau gazeuse. Mais on ne peut incriminer l’eau de « faire grossir ».
Quant à la rétention d’eau, c’est un dérèglement, mais ces personnes doivent boire malgré tout. Donc continuez à bien boire !
Boire de l’eau chaude, un bon réflexe santé
Mythe n°10 – Il faut éliminer tous les produits laitiers, car on ne les digère pas bien
Sans test probant d’une réelle allergie ou intolérance, il peut être dangereux pour la santé de rayer de ses menus tout un groupe d’aliments. En effet, ces aliments apportent des nutriments que l’on peut retrouver ailleurs, mais lesquels et dans quelle proportion ? Autant de rééquilibrage qu’il peut s’avérer dangereux de faire seul sans l’aide d’un professionnel de la santé.
Et puis évitez les amalgames : intolérance au lactose (le sucre du lait) ne veut pas dire allergie aux protéines de lait de vache, ce qui est plutôt rare ! Enfin, saviez-vous que vous pouvez remplacer le lait de vache par du lait de chèvre ou de brebis, qui sont plus riches en matières grasses que le lait de vache ?
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