Mode : la seconde main, c’est bon pour la planète ?

Halte à la fast fashion ! Plutôt que d’acheter, porter, et jeter, la seconde vie des vêtements réduit (enfin) l’empreinte carbone de l’industrie de la mode.

Rédigé par Paul Malo, le 29 Jan 2024, à 9 h 03 min
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C’est une mauvaise habitude très rentable pour les grands noms de la mode, mais très polluante pour la planète : aux antipodes des maisons de luxe dont les créations se conservent et se transmettent bien souvent, la mode dite « jetable » n’a pas cessé, des années durant, d’enchaîner les collections de vêtements tout sauf durables. Aussitôt achetés, aussitôt portés, usés, et jetés…

Une industrie de la mode très polluante

Conséquence directe : sans que l’on en ait toujours conscience, l’industrie de la mode est l’une des plus polluante qui soit. Sa production de gaz à effet de serre est supérieure à celle des vols long courrier et du trafic maritime additionnés. C’est dire… Entre l’énergie et l’eau consommées pour les produire, et les milliers de kilomètres parcourus pour les vendre, sans oublier les micro-particules rejetées dans la nature, la mode est tout sauf verte.

Heureusement, et notamment grâce à des sites comme Vinted, la revente de vêtements déjà portés s’est littéralement envolée. Plus qu’une tendance, la seconde main est devenue une habitude, débarrassée de ses a priori comme de sa complexité. Acheter et revendre sa garde-robe n’a clairement jamais été aussi facile.

vêtement d'occasion

Ces dernières années il n’est plus étrange de fréquenter les friperies – © Lolostock

Les deux tiers dans les ordures

De quoi rendre service à l’environnement au passage, avec à la fois une baisse de la surconsommation de « fringues », et autant d’articles produits en masse dont la durée de vie se voit allongée par leurs nouveaux propriétaires. En ces temps d’inflation galopante, pouvoir aussi dépenser moins sur son budget vêtements peut tout simplement s’avérer vital pour boucler son mois. Plus encore que les friperies, l’achat en ligne de tenues de seconde main change clairement la donne.

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Sachant que les deux tiers des vêtements usagés finissent dans les ordures ménagères, et qu’une infime partie de ceux collectés restent dans le pays où ils l’ont été, l’enjeu de cette économie circulaire du vêtement d’occasion est d’importance. Au lieu d’acheter, comme nous y sommes constamment incités, de plus en plus de vêtements pour les utiliser de moins en moins longtemps, il est temps de faire l’inverse et de donner une seconde vie à ses looks.

Gare au greenwashing

Il ne faut pas pour autant être dupe des mensonges en la matière. Vague de grenwashing oblige, nombreuses sont les marques à avoir récemment mis en place des dispositifs de récupération des vêtements d’occasion, contre avantages à leurs clients fidèles. Mais dans les faits, où vont finir ces ballots de récupération de vêtements usagés en bon état ? Non pas dans les friperies, mais dans des décharges à ciel ouvert au bout du monde…

Ainsi, l’an passé, trois ONG avaient dénoncé cette supercherie du circuit de seconde main, en plaçant des crackers GPS dans des vêtements de dix marques célèbres. Résultat : sur 21 vêtements suivis, seuls cinq ont été réellement revendus en Europe, comme le promettaient les marques. La fast fashion a encore bien des efforts à faire en matière d’environnement.

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