Les frontières planétaires qui menacent l’environnement

Rédigé par Annabelle Kiéma, le 5 Jan 2013, à 15 h 02 min
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On s’approche des frontières planétaires à toute vitesse

Selon les auteurs de l’étude, nous nous rapprochons des autres frontières à vitesse grand V.

1. Nous rejetons trop de CO2. Selon James Hansen, climatologue à la Nasa, la concentration de CO2 dans l’atmosphère ne devrait pas dépasser les 350 ppm. Or, elle atteint aujourd’hui 387, alors qu’elle ne s’élevait qu’à 280 avant la révolution industrielle.

2. Nous rejetons trop d’azote. La limite à ne pas dépasser est fixée à 35 millions de tonnes. Mais nos activités agricoles rejettent chaque année 150 millions de tonnes d’azote dans les lacs, rivières et océans, avec des conséquences irréversibles sur les écosystèmes.(Planetoscope : Production mondiale d’azote)

3. La biodiversité menacée. Enfin, selon les auteurs de l’étude, pour que la biodiversité cesse de s’effondrer comme c’est le cas aujourd’hui, le taux d’extinction ne devrait pas être supérieur à 10 fois le taux moyen naturel. Il est aujourd’hui 100 à 1000 fois plus élevé, avec une espèce animale ou de plante qui disparaît toutes les 20 minutes.

La communauté scientifique divisée

Si certains confrères de Rockström saluent un travail d’importance capitale, d’autres sont beaucoup plus sceptiques. « Je ne pense pas que ça présente une quelconque utilité de réfléchir aux choses sous cet angle-là », déclare Stuart Pimm, biologiste spécialisé dans l’environnement à l’université Duke. Pour Robert Costanza, de l’université du Vermont, « l’idée, c’est de dire : il nous faut des garde-fous. Peut-être qu’ils serviront à nous protéger d’une pente que nous aurions pu remonter, mais peut-être pas. Nous nous devons d’être plus prudents vis-à-vis de la civilisation humaine. »

Conclusion  : Tous les scientifiques ne s’accordent pas sur le choix des frontières planétaires. Leurs limites sont trop précises pour être prises au pied de la lettre et les modes de calcul sont discutés. En revanche, la notion de frontière planétaire a la vertu d’introduire la notion d’emballement et de non retour qui fait prendre conscience que l’écologie connait, elle aussi, des effets de seuil qui pourraient s’avérer dramatiques. Et puis, tous sont d’accord sur un point : nous, êtres humains, en demandons beaucoup trop au système terrestre.

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Je fais partie de ce qu’on appelle désormais les « slasheurs » : je suis rédactrice / sophrologue / et j’enseigne le français comme langue...

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